France : Embellie sur la croissance, le choc énergétique s'atténue, déclare la Banque de France

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Le siege de la banque de france a paris[reuters.com]
(Crédits : Charles Platiau)

PARIS (Reuters) - La croissance économique française s'annonce plus forte que prévu cette année, et l'inflation un peu moins douloureuse qu'attendu, le choc provoqué par les prix de l'énergie commençant à s'atténuer, a déclaré lundi la Banque de France.

La deuxième économie de la zone euro devrait afficher une croissance de 0,6% cette année, a ajouté la banque centrale dans ses prévisions trimestrielles, une amélioration par rapport à sa prévision précédente de +0,3% publiée en décembre.

Malgré cette embellie, la nouvelle prévision resterait en deçà de l'hypothèse de 1% de croissance sur laquelle le gouvernement a fondé son budget 2023.

L'inflation calculée en utilisant un panier de biens et services harmonisé à l'échelle européenne est quant à elle attendue désormais en moyenne à 5,4% cette année, inférieure à la prévision de 6,0% faite en décembre, grâce à un repli des prix des matières premières depuis cette date.

L'inflation devrait s'assagir en particulier à partir du second semestre, après les bonds de 15% des tarifs régulés du gaz et de l'électricité enregistrés début 2023 et la hausse de 10% des prix négociés entre les grands distributeurs alimentaires et leurs fournisseurs depuis début mars.

La banque centrale a précisé toutefois que ses prévisions avaient été finalisées début mars et qu'elles pouvaient être conditionnées au regain d'incertitudes observé ces derniers jours sur les marchés financiers à cause des inquiétudes sur la santé du secteur bancaire mondial.

A plus long terme, la Banque de France s'attend à ce que l'économie réaccélère une fois l'impact de la crise énergétique passé, avec une prévision de croissance à 1,2% en 2024 et 1,7% en 2025.

L'inflation, quant à elle, devrait continuer de baisser avec un taux moyen à 2,4% en 2024 et 1,9% en 2025, revenant en ligne avec l'objectif de 2% visé par la Banque centrale européenne (BCE) pour les vingt pays de la zone euro.

Sur le marché du travail, une hausse du taux de chômage est anticipée à 8,1% à la fois en 2024 et 2025, contre une prévision de 7,5% cette année, conséquence de l'effet retardé du ralentissement de la croissance et des gains de productivité des entreprises en 2023.

(Leigh Thomas, Gilles Guillaume pour la version française, édité par Kate Entringer)