L'Onu se prononce sur une saisine de la Cour internationale de justice sur les obligations climatiques des États

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Un homme marche a cote d'un poteau tombe apres le passage du cyclone kevin, a port vila[reuters.com]
(Crédits : Devmode)

WASHINGTON (Reuters) - L'Assemblée générale des Nations unies se prononce mercredi sur une résolution qui vise à demander à la Cour internationale de justice (CIJ) de définir les obligations climatiques des États et pourrait inciter à des prises de mesures plus strictes et à clarifier le droit international.

Présentée après une campagne de quatre ans menée par le Vanuatu, la résolution pointe l'urgence "d'intensifier l'action menée et l'appui apporté, notamment en matière de financement, de renforcement des capacités et de transfert de technologie".

Un avis consultatif de la CIJ, organe judiciaire de l'Onu, ne serait contraignant dans aucune juridiction, mais pourrait étayer les futures négociations sur le climat en clarifiant les obligations financières des pays en matière de changement climatique, en aidant les États à réviser et à améliorer les plans climatiques nationaux soumis à l'Accord de Paris, ainsi qu'en renforçant les politiques et les législations nationales.

Le ministre du Climat du Vanuatu, Ralph Regenvanu, a déclaré que 121 pays soutenaient la résolution, ce qui lui permettrait d'être adoptée à la majorité simple si aucun autre pays ne soulève d'objection. Mardi, les diplomates du Vanuatu tentaient encore d'obtenir le soutien de la Chine et des États-Unis, ou du moins de convaincre les deux plus grands émetteurs de gaz à effet de serre de ne pas soulever d'objections.

"La première chose que nous espérons voir (mercredi) est un consensus, car cela indiquera à la Cour l'importance que le monde accorde à cette question et l'avis qu'elle donnera", a déclaré Ralph Regenvanu à Reuters.

Si les Nations unies adoptent la résolution, il faudra environ 18 mois à la CIJ pour émettre un avis consultatif, les pays devant soumettre leurs contributions au cours de l'année prochaine.

(Reportage Valerie Volcovici, version française Gaëlle Sheehan, édité par Kate Entringer)