Une délégation du Hamas lundi au Caire pour discuter d'un cessez-le-feu à Gaza - responsable

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Des enfants palestiniens inspectent le site d'une frappe israelienne sur une maison, a rafah,  ville palestinienne situee dans le sud de la bande de gaza[reuters.com]
(Crédits : Hatem Khaled)

LE CAIRE (Reuters) - Une délégation du Hamas se rendra lundi au Caire pour des discussions sur un éventuel cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a déclaré dimanche à Reuters un responsable du mouvement palestinien ayant requis l'anonymat, alors que les médiateurs s'efforcent d'aboutir à un accord avant un assaut israélien annoncé sur la ville de Rafah.

Ces discussions au Caire porteront sur une proposition de cessez-le-feu transmise par le Hamas aux pays médiateurs, le Qatar et l'Egypte, et sur la réponse israélienne, a dit ce responsable du Hamas, sans fournir de détails sur le contenu de ce plan.

Khalil al Hayya, un dirigeant du Hamas, a déclaré vendredi que le mouvement islamiste palestinien avait reçu la réponse d'Israël à sa proposition et qu'il l'examinait.

Les efforts pour parvenir à un nouveau cessez-le-feu, après la trêve d'une semaine observée fin novembre, ont jusqu'à présent échoué.

Le Hamas réclame un arrêt définitif des combats et le retrait des forces israéliennes de la bande de Gaza.

Israël n'est disposé qu'à un cessez-le-feu temporaire pour permettre la libération des quelque 130 otages toujours retenus dans la bande de Gaza sur les plus de 250 enlevés lors de l'attaque du Hamas dans le sud de l'Etat hébreu le 7 octobre, qui a aussi fait 1.200 morts. Israël affirme en outre qu'il n'arrêtera pas ses opérations militaires avant la réalisation de son objectif d'éradication du Hamas.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a déclaré samedi que l'intervention prévue à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, où plus d'un million de déplacés palestiniens ont trouvé refuge, pourrait être suspendue en cas d'accord sur une libération des otages.

Le ministre des Finances, le nationaliste Bezalel Smotrich, a pour sa part exhorté dimanche le chef du gouvernement, Benjamin Netanyahu, à ne pas renoncer à un assaut sur Rafah, jugeant qu'accéder aux demandes égyptiennes en ce sens reviendrait pour Israël à subir une humiliante défaite.

Dans une vidéo transmise à la presse dans laquelle il s'adresse à Benjamin Netanyahu, Bezalel Smotrich, qui ne fait pas partie du cabinet de guerre, déclare que sans éradication du Hamas, "un gouvernement dirigé par toi n'aura pas le droit d'exister".

S'exprimant au Forum économique mondial à Ryad, en Arabie saoudite, le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré dimanche que seuls les Etats-Unis pouvaient empêcher Israël d'attaquer Rafah.

(Rédigé par Nidal Al Mughrabi, avec Ali Sawafta à Ramallah et Steve Scheer à Jérusalem, version française Bertrand Boucey)