Brexit : La sécurité ne doit pas souffrir des négociations, dit May

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La securite ne doit pas souffrir des negociations, dit may[reuters.com]
(Crédits : Ralph Orlowski)

MUNICH (Reuters) - La Première ministre britannique Theresa May a préconisé samedi la signature rapide d'un nouveau traité de sécurité entre le Royaume-Uni et l'Union européenne, estimant qu'aucune divergence d'ordre idéologique liée au Brexit ne devait entraver la coopération entre les deux parties dans ce domaine.

S'exprimant lors de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, Theresa May a souhaité que les principaux aspects de ce futur partenariat de sécurité entre Londres et l'UE soient en place dès l'an prochain, année de la sortie du Royaume-Uni.

Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, lui a fait écho en estimant à la même tribune que l'UE et le Royaume-Uni devaient régler la question de la sécurité séparément des autres domaines concernés par le Brexit.

"Nous devons tout faire de la manière la plus pratique et pragmatique pour garantir notre sécurité collective", a déclaré Theresa May.

"Aucun de nous ne peut laisser la concurrence entre partenaires, des restrictions institutionnelles rigides ou une idéologie profondément ancrée entraver notre coopération et mettre en danger la sécurité de nos concitoyens", a estimé la Première ministre britannique.

Londres juge que la question de la sécurité est trop importante pour se retrouver empêtrée dans les détails des négociations sur le Brexit, effectif à la fin mars 2019.

Pour Theresa May, le fait que le Royaume-Uni quittera la juridiction de la Cour de justice de l'UE (CJUE) ne doit pas compliquer les procédures d'extradition dans les affaires de terrorisme ou le partage d'informations.

Même si la Grande-Bretagne ne sera plus soumise, après le Brexit, à la juridiction de la CJUE, elle respectera le rôle du tribunal au sein des agences de sécurité européennes auxquelles elle continuera d'appartenir, a assuré Theresa May.

L'an dernier, le gouvernement britannique avait menacé d'emporter avec lui ses informations en cas de départ de l'UE sans accord dans le domaine de la sécurité.

Dans son document de travail sur la sécurité en vue du Brexit, il souligne la nécessité d'imaginer un nouveau type d'accord car il n'existe aucun précédent en matière de sécurité signé entre l'UE et un pays tiers.

(Thomas Escritt, Robin EmmottJean-Stéphane Brosse pour le service français)