PEKIN (Reuters) - Les échanges commerciaux entre la Chine et la Corée du Nord se trouvent à leur plus faible niveau depuis près de quatre ans, le signe que la Chine a mis la pression sur son voisin, conformément aux sanctions adoptées par les Nations unies.

La Chine demeure le principal partenaire commercial du régime de Pyongyang et son seul allié majeur, mais leurs échanges commerciaux ont cependant chuté ces derniers mois du fait des sanctions prises par Pékin.

Le ministère chinois du Commerce a indiqué début janvier que de nouvelles sanctions visant la Corée du Nord allaient entrer en vigueur, conformément aux mesures de rétorsion adoptées par le Conseil de sécurité de l'Onu.

En janvier, les échanges commerciaux entre la Chine et la Corée du Nord ont atteint 215,97 millions de dollars (175,5 millions d'euros), soit 52% de moins qu'en janvier 2017 et 31% de moins que le mois précédent, montrent des chiffres diffusés vendredi par l'Administration centrale des douanes.

Les Etats-Unis mènent une campagne internationale pour obtenir le renforcement des sanctions à l'égard de la Corée du Nord afin de forcer cette dernière à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique. L'administration de Donald Trump devrait annoncer vendredi un nouvel ensemble de sanctions contre Pyongyang.

Favorable aux différentes résolutions votées par le Conseil de sécurité de l'Onu pour instaurer des sanctions contre la Corée du Nord, la Chine a été accusée par les Etats-Unis de ne pas appliquer toutes les mesures.

Les exportations de la Chine vers la Corée du Nord ont diminué en janvier à 168,88 millions de dollars (137 millions d'euros), contre 257,73 millions (209 millions d'euros) en décembre dernier.

De nouvelles données plus précises doivent être dévoilées samedi afin de montrer quels produits sont les plus concernés par ces restrictions des échanges commerciaux.

La Chine n'a exporté aucun produit pétrolier vers la Corée du Nord en novembre et en décembre, allant au-delà des sanctions imposées par les Nations unies.

(Elias Glenn, avec la rédaction de Pékin, Jean Terzian pour le service français)