Budget 2019 : Rome appelle son ministre de l'Economie à plus de souplesse

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Budget 2019: rome appelle son ministre de l'economie a plus de souplesse[reuters.com]
(Crédits : Mohamed Abd El Ghany)

ROME (Reuters) - Luigi Di Maio, dirigeant du Mouvement 5 Etoiles et vice-président du Conseil italien, a réaffirmé mercredi que le ministre de l'Economie, Giovanni Tria, avait sa "pleine confiance".

"Nous ne pouvons attendre deux ou trois ans pour respecter nos promesses", a-t-il cependant souligné en marge d'un déplacement en Chine, ajoutant que l'objectif du premier budget de la coalition n'était pas de rassurer les marchés, mais d'améliorer la qualité de vie des Italiens.

A l'approche du 27 septembre, date à laquelle seront connus les objectifs de déficit et de dette pour le budget de 2019, les deux partis de la coalition au pouvoir à Rome ont accentué leurs pressions sur Tria, qui n'appartient ni au M5S ni à la Ligue d'extrême droite de Matteo Salvini.

Ils lui demandent plus de souplesse dans la dépense publique afin de pouvoir financer une partie de leurs principales promesses de campagne.

"Nous demandons simplement au ministre Tria de ne pas se bloquer sur des décimales, de montrer un minimum de souplesse", a pour sa part déclaré Giancarlo Giorgetti, cadre de la Ligue, dans une interview publiée par le quotidien La Repubblica.

Le projet de loi de finances pour l'année 2019 doit être présenté au Parlement d'ici au 20 octobre.

La dette publique italienne est, après la Grèce, la plus élevée des pays de la zone euro et les marchés financiers redoutent qu'elle se creuse davantage encore.

Giovanni Tria, universitaire de formation, souhaiterait maintenir le déficit budgétaire sous les 2% du PIB, selon une source gouvernementale. Le M5S et la Ligue prônent un déficit un peu supérieur, sous les 2,5%.

Le gouvernement précédent, dirigé par le Parti démocrate (gauche), s'était fixé un objectif de déficit à 0,8% pour 2019 (après 1,6% cette année).

"Je suis fatigué de devoir respecter des paramètres fixés par d'autres", a déclaré Matteo Salvini mardi soir à la télévision.

(Steve Scherer et Giuseppe Fonte; Henri-Pierre André pour le service français)