Emirates et Etihad démentent négocier une fusion

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(Crédits : Eric Gaillard)

DUBAI (Reuters) - Emirates et Etihad, deux des principales compagnies aériennes du Moyen-Orient, ont démenti jeudi négocier une fusion, à la suite de la diffusion d'une information de Bloomberg.

L'agence de presse écrivait qu'Emirates envisageait de racheter Etihad, déficitaire, pour donner naissance à la plus grande compagnie aérienne du monde en termes de trafic passagers.

Bloomberg, citant des sources proches du dossier, ajoutait que les discussions n'en étaient qu'à un stade préliminaire.

"Il n'y a rien de vrai dans cette rumeur", a dit une porte-parole d'Emirates.

Etihad a fait une déclaration similaire.

Emirates est la propriété de l'émirat de Dubaï tandis qu'Etihad, compagnie trois fois plus petite, appartient à celui d'Abou Dhabi.

Cette situation rendrait politiquement sensible toute fusion entre les deux entreprises. Au sein des Emirats arabes unis, il y a déjà eu des fusions transfrontalières et celles-ci requièrent l'aval des familles régnantes des émirats concernés.

Le président d'Emirates, le cheikh Ahmed ben Saïd al Maktoum, avait exclu au mois de mai une fusion avec Etihad.

Une source proche d'Etihad a déclaré jeudi à Reuters qu'une fusion était concevable à terme mais qu'Abou Dhabi n'abandonnerait pas rapidement le contrôle de sa compagnie ni de sa marque, particulièrement après avoir investi des milliards de dollars dans son aéroport international et d'autres infrastructures aéroportuaires.

Un banquier familier des dossiers du Golfe a déclaré que l'idée d'une fusion circule "régulièrement depuis au moins cinq ans", tout en ajoutant n'être au courant d'aucun développement nouveau.

Aucune banque n'a été mandatée sur ce dossier, qui serait très difficile à mettre sur pied d'un point de vue opérationnel, a-t-il ajouté.

Emirates et Etihad, après une spectaculaire croissance pendant la décennie écoulée, ont subi des pressions financières ces deux dernières années en raison de la féroce concurrence entre compagnies aériennes et du ralentissement économique provoqué au Moyen-Orient par la baisse des cours pétroliers.

Elles ont conclu cette année des accords de coopération dans divers domaines, dont l'un permet aux pilotes d'Etihad, en difficulté financière, de travailler temporairement pour Emirates.

(Alexander Cornwell, avec Stanley Carvalho à Abou Dhabi et Pamela Barbaglia à Londres, Dominique Rodriguez pour le service français, édité par Bertrand Boucey)