ADP : L'Etat opposera son veto à une prise de contrôle étrangère

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(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - L'Etat français aura le dernier mot sur le choix de l'investisseur qui sera l'actionnaire principal dans ADP et refusera qu'une puissance étrangère prenne le contrôle du groupe aéroportuaire, a déclaré dimanche le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire.

"Nous n'aurions jamais engagé cette privatisation (...) si nous n'avions pas cette garantie que, au bout du compte lorsque nous aurons fait les appels d'offres, qu'en 2019 nous aurons lancé l'opération, l'Etat puisse être le décideur en dernier ressort", a-t-il dit lors du Grand Rendez-vous CNEWS-Europe 1-Les Echos.

"L'Etat aura la possibilité d'examiner qui sera l'investisseur principal et pourra dire 'c'est oui ou c'est non'", a expliqué Bruno Le Maire en précisant que "si à un moment donné une puissance étrangère voulait prendre le contrôle d'Aéroport de Paris, la réponse serait non".

Il a en revanche souligné qu'"on peut parfaitement avoir un fonds étranger qui monte au capital et qui investisse 2%,3% ou 5%, ça ne pose pas de difficulté".

Au-delà du choix de l'investisseur, le cahier des charges de l'opération comporte "toutes sortes de garanties" de sorte que "l'Etat garde le dernier mot" sur les redevances, les tarifs, l'investissement, ainsi qu'évidemment le contrôle des frontières et la sécurité, a assuré le ministre.

Les dispositions autorisant l'Etat à procéder à la privatisation d'ADP et de la Française des Jeux (FDJ) ainsi qu'à une diminution de sa participation dans Engie figurent dans le projet de loi Pacte (Plan d'action pour la croissance et la transformation des entreprises).

Ce texte, qui prévoit également des mesures visant à accentuer la protection des entreprises jugées stratégiques et le contrôle des investissements étrangers en France, doit être adopté mardi en première lecture par l'Assemblée nationale.

(Myriam Rivet, édité par Caroline Pailliez)