HOUSTON (Reuters) - Donald Trump a mis de côté lundi soir sa vieille inimitié avec le sénateur du Texas Ted Cruz et s'est affiché à ses côtés à Houston pour battre le rappel des électeurs républicains avant les élections du 6 novembre prochain.

Le sénateur sortant a eu maille à partir avec son adversaire, Beto O'Rourke, étoile montante du Parti démocrate, même si les sondages lui donnent désormais, à deux semaines du scrutin, cinq points d'avance dans les intentions de vote.

Lors de la primaire 2016, Trump et Cruz s'étaient affrontés durement, le premier surnommant le second "Lyin' Ted" (Ted le menteur) tandis que le Texan qualifiait le futur président de "lâche pleurnichard".

Lundi à Houston, les deux hommes ont tourné la page de leur rivalité passée.

"Que Dieu bénisse le Texas, et que Dieu bénisse le président Donald Trump", déclaré Cruz en ouvrant la réunion électorale, qui a fait salle comble.

Trump est passé pour sa part de "Lyin' Ted" à "Beautiful Ted" (Ted le magnifique). "Vous savez que nous avons eu nos petits soucis. Je vais vous dire, personne ne m'a autant aidé que le sénateur Ted Cruz", a dit le président, avant de s'en prendre à O'Rourke, "un gauchiste radical partisan de l'ouverture des frontières".

A l'approche d'élections intermédiaires qui devraient tourner au référendum pour ou contre son exercice du pouvoir, Trump multiplie les déplacements dans les Etats et circonscriptions tangents pour éviter que la Chambre des représentants, voire le Sénat, ne basculent dans le camp démocrate.

"Il y a à peu près un mois, on nous parlait de cette 'vague bleue' (ndlr, la couleur du Parti démocrate). Nous n'en entendons plus parler. Cette vague bleue est en train de se dissiper un peu", a-t-il dit.

Fidèle à ses thèmes porteurs auprès de son électorat, il s'est saisi de l'affaire de la "caravance des migrants", ces 7.000 à 10.000 personnes originaires d'Amérique centrale tentant de gagner les Etats-Unis via le Mexique.

"Cette élection, ce sera l'élection de la caravane, de (Brett) Kavanaugh (ndlr, son candidat à la Cour suprême finalement confirmé par le Sénat), des baisses fiscales, du maintien de l'ordre et du bon sens", a-t-il dit.

"Le choix en novembre ne pourrait être plus clair: les démocrates produisent des hordes, les républicains des jobs", a-t-il ajouté dans une phrase rimée aux allures de slogan ("Democrats produce mobs, Republicans produce jobs").

(Steve Holland; Henri-Pierre André pour le service français)