Nucléaire : De Rugy estime qu'il y aura moins de réacteurs d'ici 2028

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Nucleaire: de rugy estime qu'il y aura moins de reacteurs d'ici 2028[reuters.com]
(Crédits : Pool)

PARIS (Reuters) - Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, a dit vendredi entrevoir un moindre nombre de réacteurs nucléaires en fonctionnement en France d'ici 2028, un propos prudent laissant présager d'une transition en douceur.

A l'heure où la publication de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), feuille de route de l'Etat en la matière pour les dix prochaines années, se fait attendre, le successeur de Nicolas Hulot a fait état de deux "directions fondamentales" dans la PPE et cité, dans un second temps seulement, la réduction de la part du nucléaire.

"La stratégie française pour l'énergie dans les dix ans qui viennent est là pour donner un cap précis, énergie par énergie, dans deux directions fondamentales : premièrement réduire la consommation d'énergie pour réduire les émissions de CO2, deuxièmement développer les renouvelables", a-t-il déclaré sur franceinfo.

"C'est pour ça qu'il y a un rééquilibrage pour l'électricité, entre les énergies renouvelables et le nucléaire, au profit des énergies renouvelables", a-t-il poursuivi.

Interrogé sur une réduction du nombre de réacteurs nucléaires d'ici 2028, dont l'inclusion dans la PPE fait question, il a déclaré : "La logique évidemment, c'est qu'il y ait moins de réacteurs nucléaires en fonctionnement, ça c'est du bon sens. C'est le sens de la trajectoire que nous nous sommes donnée avec la loi de transition énergétique votée en 2015."

Cette loi prévoit de ramener à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025, une échéance repoussée par le gouvernement, le Premier ministre, Edouard Philippe, évoquant en septembre l'"horizon de 2035".

Selon des sources industrielles interrogées par Reuters, la lutte contre les émissions de CO2 va probablement conduire le gouvernement à trancher prochainement en faveur du maintien en France d'une part élevée d'électricité nucléaire, en dépit des appels pressants des écologistes.

(Julie Carriat, édité par Jean-Baptiste Vey)