Bachelet : 55.000 personnes liées à l'EI doivent être jugées ou libérées

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Bachelet: 55.000 personnes liees a l'ei doivent etre jugees ou liberees[reuters.com]
(Crédits : Stringer .)

GENEVE (Reuters) - Michelle Bachelet, Haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, a déclaré lundi que 55.000 combattants du groupe Etat islamique et membres de leurs familles, prisonniers en Syrie et en Irak, devaient soit bénéficier d'un procès équitable soit être remis en liberté.

Les Etats "doivent assumer la responsabilité de leurs ressortissants" et ne pas priver de patrie des enfants de combattants qui ont déjà tant souffert, a-t-elle à Genève devant le Conseil des droits de l'homme des Nations unies, à l'ouverture d'une session de trois semaines.

Parmi les 55.000 personnes en question figurent des combattants de près de 50 pays et 11.000 membres de leurs familles, détenus pour certains dans le camp d'al Hol dans le nord-est de la Syrie, "dans des conditions très nettement en deçà des normes", a-t-elle précisé.

Depuis que les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont repris la dernière enclave de l'EI en Syrie cette année, les autorités du nord-est du pays poussent les pays occidentaux à récupérer leurs ressortissants qui avaient rejoint les rangs de l'EI, ainsi que les membres de leurs familles.

"Les membres de familles étrangères doivent être rapatriés, s'ils ne sont pas poursuivis pour des crimes, cela en conformité avec les normes internationales. Les enfants, tout particulièrement, ont souffert de graves violations de leurs droits - y compris ceux qui ont pu être endoctrinés ou recrutés par l'EI pour perpétrer des actes de violence", a dit Michelle Bachelet.

(Stéphanie Nebehay; Eric Faye pour le service français)