L'Iran disposait d'un site nucléaire secret à Abadeh, affirme Netanyahu

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Netanyahu identifie un site iranien de developpement d'armes nucleaires[reuters.com]
(Crédits : Ronen Zvulun)

JERUSALEM (Reuters) - L'Iran disposait d'un site de recherches sur les armements nucléaires près d'Abadeh, mais l'a détruit lorsque le secret a été éventé, a annoncé lundi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Son existence, contestée par Téhéran, a selon lui été découverte dans des documents iraniens que les autorités israéliennes ont obtenus et divulgués l'année dernière.

"Sur ce site, l'Iran procédait à des expériences pour développer des armes nucléaires", a affirmé le chef du gouvernement lors d'une allocution télévisée, en montrant la photo aérienne de plusieurs petits bâtiments prise, selon lui, fin juin 2019.

"Lorsque les Iraniens ont réalisé que nous avions découvert le site, voici ce qu'ils ont fait: ils l'ont détruit. Ils l'ont tout simplement détruit", a-t-il poursuivi, présentant une autre photo prise un mois plus tard au même endroit, sur laquelle les bâtiments ne sont plus visibles.

"J'appelle la communauté internationale à se réveiller, à se rendre compte que l'Iran ment systématiquement. Le seul moyen d'enrayer la marche de l'Iran vers la bombe et la déstabilisation de la région c'est la pression, toujours plus de pression", a ajouté Benjamin Netanyahu, qui briguera un nouveau mandat le 17 septembre.

"Le détenteur avéré d'armes nucléaires crie au loup", a réagi sur Twitter le ministre iranien des Affaires étrangères.

"Lui & l'équipe B ne veulent rien d'autre que la guerre. Peu leur importe le sang versé et sept autres milliards de dollars", ajoute Mohammad Javad Zarif.

Cette équipe B, dont le chef de la diplomatie iranienne avait déjà parlé, a selon lui été formée par Benjamin Netanyahu, John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, et le prince Mohammed ben Salman, héritier du trône saoudien, pour pousser le président américain à un conflit armé avec la République islamique.

(Ari Rabinovitch, Nicolas Delame et Jean-Philippe Lefief pour le service français)