Se démarquant de Griveaux, Buzyn écarte le projet d'un apport de 100.000 euros à Paris

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Se demarquant de griveaux, buzyn ecarte le projet d'un apport de 100.000 euros a paris[reuters.com]
(Crédits : Philippe Wojazer)

PARIS (Reuters) - Agnès Buzyn, qui a remplacé Benjamin Griveaux pour conduire la liste La République en marche (LaRem) aux élections municipales à Paris, annonce dimanche qu'elle ne reprendra pas à son compte la proposition de son prédécesseur d'un apport de 100.000 euros pour l'achat d'un appartement dans la capitale.

L'ancienne ministre des Solidarités et de la Santé ajoute dans une interview au Journal du dimanche qu'elle ne portera pas non plus le projet de déplacer la gare de l'Est pour créer un Central Park à Paris.

"J'ai décidé de ne pas garder cette mesure (apport de 100.000 euros), qui présente un risque inflationniste pour l'immobilier", déclare à l'hebdomadaire Agnès Buzyn. "Je préfère remettre sur le marché au moins 20.000 logements vacants, sur les plus de 100 000 existants, au cours de la mandature."

Au sujet du projet de la candidate de La République en grand espace vert dans l'Est parisien, marche à Paris explique que selon elle, l'urgence n'est pas au lancement de grands chantiers.

"L'urgence est de rendre cette ville plus paisible, pas de se lancer dans des grands travaux", souligne Agnès Buzyn. "J'ai deux priorités : la sécurité et la propreté, pour améliorer la 'qualité de vivre ' dans le quotidien des Parisiens."

Un sondage Ifop-Fiducial pour le JDD et Sud Radio donne la maire socialiste sortante Anne Hidalgo en tête, avec 24% des intentions de vote (en recul d'un point par rapport à janvier).

Rachida Dati (Les Républicains) entretient sa dynamique et progresse de trois points, à 22%.

Dans une interview accordée au quotidien Le Parisien/Aujourd'hui en France-Dimanche, Rachida Dati se présente comme "la seule alternative à Anne Hidalgo" et déclare que le remplacement de Benjamin Griveaux pas Agnès Buzyn ne change rien pour elle.

"Ma principale adversaire est la maire sortante, avec un bilan chaotique, épouvantable", dit-elle.

"Evidemment, personne ne pourra gagner tout seul. Ni moi ni Hidalgo", poursuit-elle en repoussant la question des alliances au "soir du premier tour, en fonction des scores", où "se posera la question de la meilleure manière de tourner la page Hidalgo".

VILLANI EXCLUT UN RAPPROCHEMENT AVANT LE PREMIER TOUR

Avec 19%, Agnès Buzyn redonne des couleurs à La République en marche. L'ex-ministre de la Santé gagne quatre points par rapport au score dont Benjamin Griveaux était crédité en janvier et distance le candidat dissident Cédric Villani qui cède quatre points à 9%.

"C'est clair, il n'y a pas de rapprochement de premier tour, bien évidemment", a déclaré ce dernier lors de l'émission Le Grand Rendez-Vous sur Europe 1 et CNews et Les Echos. "Pour le deuxième tour, le moment n'est pas venu", a-t-il ajouté.

Pour autant, écrit le Journal du dimanche, l'étude met en lumière l'incertitude du scrutin, d'une ampleur inédite dans la capitale, les trois candidates principales se tenant en à peine cinq points.

Cet écart ténu "augure un suspense démultiplié dans les arrondissements, puisque le vote à Paris se tient séparément dans chaque arrondissement", poursuit le JDD.

Les principales têtes de liste débattront le 4 mars prochain en direct à la télévision.

(Matthieu Protard et Henri-Pierre André)