Le président biélorusse accuse Moscou et évoque un projet de déstabilisation

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Le president bielorusse accuse moscou de mentir sur une tentative de destabilisation[reuters.com]
(Crédits : Vasily Fedosenko)

MINSK (Reuters) - Le président biélorusse, Alexandre Loukachenko, a accusé mardi Moscou de mentir sur la présence de forces de sécurité privées russes dans son pays et promis de faire échouer une tentative de révolution fomentée selon lui par des forces non identifiées.

Au pouvoir depuis 1994 dans l'ex-république soviétique, Alexandre Loukachenko, 65 ans, tentera dimanche d'obtenir un sixième mandat lors de l'élection présidentielle biélorusse mais il est confronté à une contestation croissante sur sa gestion de l'épidémie de coronavirus, sa politique économique et les droits humains.

Minsk a arrêté la semaine dernière une trentaine de ressortissants russes soupçonnés de "préparation d'actes terroristes". Les autorités laissent entendre que ces hommes pourraient être liés à des adversaires politiques du président.

Moscou a déclaré de son côté que les personnes interpellées ne faisaient que transiter par la Biélorussie avant de se rendre dans un pays tiers et n'avaient aucune intention d'influencer la politique biélorusse.

Dans une allocution officielle mardi, Alexandre Loukachenko a qualifié ces déclarations russe de "mensonges" et déclaré que les hommes arrêtés avaient avoué avoir reçu l'ordre d'entrer en Biélorussie et d'y attendre de nouvelles instructions.

Moscou n'a pas réagi dans l'immédiat.

Alexandre Loukachenko a consacré une partie de son discours à se présenter comme le garant de la stabilité dans le pays, expliquant que la pandémie de coronavirus et la crise économique mondiale soulignaient le besoin d'un Etat fort.

"Ne croyez pas ceux qui vous promettent des miracles, les miracles n'existent pas ", a-t-il dit.

Il a ajouté que les salaires en Biélorussie doubleraient en cinq ans et que les pensions de retraite seraient indexées sur l'inflation.

Sa principale adversaire, Svetlana Tikhanouskaïa, a appelé à boycotter la procédure de vote anticipé qui a débuté ce mardi, estimant qu'elle servait au pouvoir en place à manipuler les résultats du scrutin.

(Andrei Makhovsky et Andrew Osborn; version française Marc Angrand)