Coronavirus : Peu d'option pour travailler pour les Russes non vaccinés

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Coronavirus: peu d'option pour travailler pour les russes non vaccines[reuters.com]
(Crédits : Shamil Zhumatov)

MOSCOU (Reuters) - Le Kremlin a prévenu mardi que les personnes ne disposant pas d'une immunité contre le COVID-19 - qu'elle soit acquise par la vaccination ou après une contamination par le coronavirus SARS-CoV-2 - ne pourraient pas forcément se rendre sur leur lieu de travail et seraient susceptibles d'être la cible de discriminations.

"La réalité, c'est que de telles discriminations sont inévitables. Les personnes non vaccinées ou non immunisées ne pourront pas travailler partout, c'est impossible. Cela menacerait les gens autour d'eux", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov.

Le président Vladimir Poutine a prévenu lundi que la situation sanitaire s'aggravait dans certaines régions russes et les autorités russes commencent à plaider pour des rappels vaccinaux réguliers afin de tenter d'endiguer une nouvelle flambée de cas de contamination imputée au variant Delta, initialement découvert en Inde.

Le dernier bilan quotidien livré par les autorités russes fait état de 16.715 nouveaux cas d'infection par le coronavirus et 546 décès imputés au COVID-19, ce qui représente une mortalité sur 24 heures sans précédent depuis février.

Alors que le Kremlin impute la récente poussée des contaminations aux réticences à l'égard de la vaccination et au "nihilisme", les autorités jouent à la fois de la menace et de la persuasion pour tenter d'accélérer la campagne vaccinale.

Pour inciter les Russes à se faire injecter l'un des quatre vaccins autochtones autorisés (dont le Spoutnik V, qui a aussi été exporté dans de nombreux autres pays), les autorités font miroiter la perspective de gagner des voitures neuves ou des appartements, mais elles menacent également les réticents de retenues de salaires ou de licenciement.

(Reportage par Dmitry Antonov , version française Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)