Biden dit "bonjour" à Kim sur fond d'inquiétude concernant un possible essai nord-coréen

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Biden dit bonjour a kim sur fond d'inquietude concernant un possible essai nord-coreen[reuters.com]
(Crédits : Kcna)

SEOUL (Reuters) - Le président américain Joe Biden a envoyé dimanche un bref message au dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, au dernier jour de sa visite en Corée du Sud.

"Bonjour, c'est tout", a déclaré le dirigeant américain aux journalistes lorsqu'on lui a demandé quel message il avait pour Kim Jong-un.

Joe Biden a indiqué qu'il n'était "pas préoccupé" par de possibles nouveaux essais nucléaires nord-coréens, qui seraient les premiers depuis près de cinq ans.

Mais sa réponse ironique a souligné l'approche discrète de son administration face aux tensions avec la Corée du Nord. "Nous sommes prêts à faire face à tout ce que fait la Corée du Nord", a déclaré le président américain.

La veille, Joe Biden et son homologue sud-coréen, Yoon Suk-yeol, sont convenus de réfléchir à un renforcement des manoeuvres militaires conjointes entre leurs deux pays et le président américain a réaffirmé l'engagement des Etats-Unis à défendre la Corée du Sud à l'aide de leur arsenal nucléaire si nécessaire.

DEUXIÈME ÉTAPE

Lors de la deuxième étape de son voyage, Joe Biden rencontrera les dirigeants du Japon, de l'Inde et de l'Australie, lors d'une réunion du dialogue quadrilatéral sur la sécurité ("Quad"), autre pierre angulaire de la stratégie du dirigeant des Etats-Unis visant à contrer l'influence croissante de la Chine.

Yoon Suk-yeol s'est montré intéressé par une collaboration plus étroite avec le "Quad", mais un responsable américain a indiqué qu'il n'était pas question d'ajouter Séoul au groupe.

"Il est naturel de réfléchir à la manière dont on peut travailler avec d'autres démocraties partageant les mêmes idées, mais je pense qu'il est également important de reconnaître que l'objectif actuel est de développer et de construire ce qui a déjà été défini", a-t-il déclaré.

Le Cadre économique indo-pacifique (IPEF) sera lancé lundi depuis Tokyo. Ce programme du président américain vise à fixer des normes communes dans des domaines tels que les chaînes d'approvisionnement, l'énergie propre, les infrastructures et le commerce numérique, entre les pays de la région.

Le responsable américain a refusé d'identifier les pays qui pourraient adhérer à l'IPEF, mais a déclaré qu'ils étaient satisfaits du "très fort intérêt" de toute la région pour y prendre part.

(Reportage Josh Smith et Trevor Hunnicutt; version française Camille Raynaud)