Unilever va se séparer de ses crèmes glacées et supprime 7.500 emplois

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Ben & jerry's, une marque de creme glacee d'unilever, dans une boutique de manhattan, a new york[reuters.com]
(Crédits : Andrew Kelly)

(Reuters) - Unilever a annoncé mardi la scission de son activité de crème glacée, qui comprend notamment les marques Ben & Jerry's et Magnum, comme entité indépendante dans le cadre d'un nouveau plan de réductions de coûts qui comprend la suppression de 7.500 emplois.

La scission, qui a débuté avec effet immédiat, devrait être achevée d'ici à la fin de 2025, a déclaré le géant britannique des produits de grande consommation.

Unilever vise après la scission une croissance sous-jacente de ses ventes de 4 à 6% ("mid-single-digit") et une amélioration modeste de ses marges, a-t-il déclaré dans un communiqué.

La société a également lancé un programme qui devrait permettre de réaliser des économies totales d'environ 800 millions d'euros au cours des trois prochaines années.

Les changements proposés concerneraient environ 7.500 postes dans le monde, majoritairement dans le domaine administratif, et le coût total de la restructuration devrait représenter environ 1,2% du chiffre d'affaires de l'entreprise au cours de cette période.

En octobre, le directeur général Hein Schumacher a présenté des plans de simplification de l'entreprise après avoir admis qu'Unilever avait enregistré des performances insuffisantes au cours des dernières années.

"Les changements que nous annonçons aujourd'hui nous aideront à accélérer ce plan", a déclaré Hein Schumacher mardi.

Après avoir pris ses fonctions en juillet, le directeur général a déclaré que l'entreprise se concentrerait sur 30 marques clés, qui représentent 70% de ses ventes, qu'elle s'efforcerait d'améliorer sa marge brute et qu'elle n'entreprendrait aucune acquisition majeure.

"Nous nous engageons à mettre en œuvre notre programme de productivité en consultation avec les représentants des employés, et avec respect et attention pour ceux de nos employés qui sont touchés par ces changements", a-t-il ajouté.

Le mois dernier, Hein Schumacher a déclaré à Reuters qu'il n'hésiterait pas à rationaliser les 127.000 employés d'Unilever.

(Reportage Eva Mathews à Bangalore et Richa Naidu à Londres ; version française Dimitri Rhodes, édité par Kate Entringer)