C'est la mesure emblématique de la réforme des retraites de 2013. Selon la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, 500.000 personnes ont accumulé des points sur leur compte pénibilité en 2015. Sur France 5, elle a assuré que ce dernier "fonctionne" et "ces points doivent leur permettre d'avoir de la formation, ou de partir à la retraite plus tôt".
"C'est ça, me semble-t-il, la modernisation d'un modèle social: c'est aussi être capable d'individualiser les prestations", a-t-elle ajouté.
Pleinement en œuvre en juillet
Pour mémoire, le compte pénibilité vise à permettre aux salariés du privé ayant exercé des métiers pénibles, de cumuler des points afin de partir plus tôt à la retraite, se former ou travailler à temps partiel.
Entré partiellement en vigueur au 1er janvier 2015 pour quatre premiers critères (travail de nuit, travail répétitif, en horaires alternants ou milieu hyperbare), il sera pleinement mis en oeuvre au 1er juillet 2016 avec la prise en compte de six autres critères (postures pénibles, manutentions manuelles de charges, agents chimiques, vibrations mécaniques, températures extrêmes, bruit).
Une étude réalisée début janvier par l'institut COE-Rexecode -proche du patronat- estime que le dispositif du compte pénibilité est sous-financé. Alors que le nombre des postes "pénibles" est estimé à 3,3 millions -dont 75% sont exposés à un seul facteur de pénibilité et 25% à plusieurs-, la facture du dispositif devrait atteindre 600 millions d'euros en 2020 et ne cesser de monter par la suite.
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(avec AFP)