Coronavirus : la croissance française pourrait chuter à moins de 1% en 2020 (OCDE)

L'épidémie de Covid-19 va mettre un coup de frein à l'économie mondiale, et la France ne va pas y échapper: sa croissance devrait tomber à 0,9% en 2020, selon les prévisions publiées lundi par l'OCDE, soit une baisse de 0,3 point par rapport à sa dernière estimation. La semaine dernière encore, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire évoquait un impact de 0,1 point.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire évoquait encore la semaine dernière un impact de 0,1 point si l'épidémie restait essentiellement cantonnée à la Chine. Mais ce lundi, Bruno Le Maire a reconnu attendre un impact beaucoup plus significatif que ce qui était envisagé jusqu'ici.
Le ministre de l’Économie Bruno Le Maire évoquait encore la semaine dernière un impact de 0,1 point si l'épidémie restait essentiellement cantonnée à la Chine. Mais ce lundi, Bruno Le Maire a reconnu attendre un impact "beaucoup plus significatif" que ce qui était envisagé jusqu'ici. (Crédits : Lehtikuva Lehtikuva)

La croissance française pourrait passer sous la barre des 1% cette année à cause des répercussions de l'épidémie de coronavirus, dont le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a reconnu lundi attendre un impact "beaucoup plus significatif" que ce qui était envisagé jusqu'ici.

L'épidémie de Covid-19 va mettre un coup de frein à l'économie mondiale, et la France ne va pas y échapper: sa croissance devrait tomber à 0,9% en 2020, selon les prévisions publiées lundi par l'OCDE, première grande institution internationale à évaluer l'impact économique de l'épidémie. C'est 0,3 point de moins que sa dernière prévision fin novembre.

Le gouvernement, qui espérait mettre fin au ralentissement de l'économie française cette année et entamer une baisse du déficit public, va donc devoir patienter.

La semaine dernière déjà, le gouverneur de la Banque de France avait indiqué que l'institut d'émission allait certainement abaisser "légèrement" fin mars sa prévision de croissance pour 2020, attendue jusqu'ici à 1,1%.

Le gouvernement, qui tablait jusqu'ici sur une progression du PIB de 1,3% cette année, se voulait, lui, prudent. Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire évoquait encore la semaine dernière un impact de 0,1 point si l'épidémie restait essentiellement cantonnée à la Chine. Mais lundi, il a dû se rendre à l'évidence: l'impact sera "beaucoup plus significatif", a-t-il concédé, sans donner de chiffre précis.

Car en une semaine la situation s'est rapidement détériorée. L'Italie est devenue un des principaux foyers de Covid-19 et une des sources de diffusion de la maladie en Europe, tandis que la France a dépassé la centaine de personnes contaminées.

Pour endiguer la propagation du virus, le gouvernement a annoncé des mesures exceptionnelles, comme l'interdiction sur tout le territoire des évènements rassemblant plus de 5.000 personnes en milieu fermé, et des restrictions plus strictes pour les foyers principaux dans l'Oise et en Haute-Savoie.

Le ministre des Transports n'a pas exclu lundi d'imposer des restrictions de circulation des transports publics si le virus continue de s'étendre.

Transmission à la consommation?

Ces mesures, qui commencent déjà à peser sur le quotidien des Français, pourraient, si elles se durcissent, altérer aussi la consommation des ménages et l'activité des entreprises. Elle s'ajoutent aux perturbations que subissent déjà certains secteurs du fait de la crise sanitaire en Chine, incontournable dans les circuits industriels mondiaux, notamment dans l'automobile, la pharmacie ou l'électronique.

Pour la première fois en sept mois, l'activité de l'industrie française s'est d'ailleurs contractée en février, selon l'indice de référence publié par le cabinet IHS Markit, les entreprises ayant enregistré une forte baisse de leurs commandes en lien avec le coronavirus.

Les secteurs du tourisme et du luxe se voient eux privés de leurs clients chinois, une perte évaluée lundi à 1 milliard d'euros par mois à l'échelle européenne par le commissaire européen Thierry Breton.

"Le coronavirus c'est d'abord un effet sur l'offre, c'est-à-dire sur la capacité de production de la Chine et des entreprises. (...) Plus cet effet sur l'offre se prolonge, plus ça devient aussi un effet sur la demande, c'est-à-dire du côté de la consommation", a prévenu lundi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.

"Cette question de durée est absolument clé sur la transmission économique de la capacité de production vers la volonté de consommation. Aujourd'hui, du côté de la demande, c'est limité à certains secteurs où l'effet est très sensible, comme le tourisme, ce n'est pas encore un freinage général de la consommation", a-t-il noté.

Pour tenter d'enrayer un effet domino de la crise sanitaire sur l'économie, Bruno Le Maire a décrété le Covid-19 comme "cas de force majeure" pour les entreprises ayant des contrats dans le cadre de marchés publics, leur permettant de ne pas payer de pénalités en cas de retard de livraison. Les entreprises touchées pourront aussi bénéficier d'étalements de charges.

"Nous ferons preuve d'une solidarité totale vis-à-vis de tous les entrepreneurs qui aujourd'hui sont en première ligne", a assuré Bruno Le Maire.

Commentaires 21
à écrit le 03/03/2020 à 12:50
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Le maire l autre Ministre du Fromage, du Moulin à vent et de la sculpture de l air chaud

à écrit le 03/03/2020 à 8:54
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Bon nouvelle pour le gouvernement francais. Enfin un excuse legal pour tricher les traites d'UE et de mendier pour plus d'argent des pays nordics.

à écrit le 02/03/2020 à 23:16
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mr lemaire devrait arrêter ce genre de message..... ça fini par faire peur aux gens qui du coup se précipitent dans les magasins....... l année dernière en plein pic de l épidémie de grippes, 1000 morts par semaines et pas un mot... la, on est a ...

à écrit le 02/03/2020 à 20:50
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bon, le potentiel de la francec'est 0 donc c'est coherent bon, quand on fait la chasse au grand capital ultraneocapitalistededroiteultraliberale ( oui ca c'est pas en france), on recolte pas de capital, donc pas de croissance et devinez quels sont...

à écrit le 02/03/2020 à 20:36
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Faut pas exagérer....la France fait un misérable 1.2% alors parler de chute quand on perd 0,2 ou 0,3....

à écrit le 02/03/2020 à 18:05
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A cause du coronavirus, personne ne parle du nouveau livre de Ségolène Royal. Comme c'est étrange. Est-ce une une simple coïncidence ou bien le résultat d'un complot. Car ce livre fait peur aux puissants.

le 03/03/2020 à 1:15
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Le livre de S. Royal fait peur !!! vous plaisantez j'espère. Qui s'intéresse encore à elle ?

le 03/03/2020 à 14:11
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@marc469 C'était de l'humour. C'est elle, et elle la seule, qui pense que sa parole dérange.

à écrit le 02/03/2020 à 17:34
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Une bien mauvaise nouvelle pour le pays. On va tous en pâtir. Point de baisse du nombre de chômeurs également, il faut 1,5 de croissance minimum.

le 02/03/2020 à 20:01
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C'est pour cela que ce gouvernement a modifié les règles de calcul de l'assurance chômage en novembre dernier (Les premiers touchés ont été les allocataires qui auront perdu leur emploi après le 1er novembre ) ,déjà un résultat pour Pénicaud près de ...

à écrit le 02/03/2020 à 17:19
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c'est ballot , le gouvernement ne va pas pouvoir réaliser les économies qu'il envisageait de faire en 2020 à cause du coronavirus ; déjà le musée du Louvre se met en "pause d'activité", son personnel invoquant un droit de retrait face au risque de co...

à écrit le 02/03/2020 à 17:08
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Corona-inflation (je peux me tromper)... alerte rouge écarlate ! Pour l'instant c'est le creux de la vague, qui grandit !!!!!!

à écrit le 02/03/2020 à 16:42
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Je pronostique l'inflation faute d'offre inférieur à la demande, en mettant le pétrole, ainsi que les taxes (truc français) de coté.

à écrit le 02/03/2020 à 16:16
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Très bien cette perte. Et j'espère que tous les retraités continuent de moins consommer et de tenir bon. Les 1,7% de CSG que nous a pris ce gouvernement, il faut qu'il en perde le centuple!

le 02/03/2020 à 17:45
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Les 1.7 % de CSG ne concerne que les retraites eu-dessus de 2.000 euros par mois. Tout ce qui est perdu en recettes fiscales concernent tout le monde l'état ne faisant que répartir ce qu'il encaisse. Votre commentaire est digne d'un bel égoïste !

le 02/03/2020 à 18:49
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L'état verse 350 milliards chaque année pour votre retraite. Vous rêvez que l'état fasse faillite comme l'URSS dans les années 90 ou les retraites n'étaient plus versées et les retraités a la soupe populaire. Vous pleurer la bouche pleine. Quel post ...

le 03/03/2020 à 15:19
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Pour rappel: les trois quarts des dettes qui nous pénalisent aujourd'hui sont l'héritage que nous a laissé les retraités qui ont à l'époque vécus au dessus des moyens du pays. Il est donc équitable qu'ils participent à cette charge. L'augmentation d...

à écrit le 02/03/2020 à 15:59
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Lemaire, incompétent notoire, vit dans une bulle. L'impact du virus se verra à la fin de l'épidémie. Tout le reste relève de madame soleil, et le plus important est de survivre.

à écrit le 02/03/2020 à 15:42
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"évoquait un impact de 0,1 point" c'est un élément de langage, tout a un effet de -0,1% puis ça s'affine, avec le recul. Si on dit d'emblée chute de 1%, c'est anxiogène (même si c'est 0,9%).

le 02/03/2020 à 16:49
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Je dirais peut être 0.6! Truc rigolo de l'histoire, les banques centrales ne peuvent rien faire face à ce type de problème. Cerise sur le gâteau , il y'a des porteurs sains du virus, mais chut ! ;o)

à écrit le 02/03/2020 à 15:38
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Incroyable que la croissance soit toujours là non quand même ? Faut il attendre que le déluge arrive pour avoir des prévisions négatives ou même pas ? Godzilla peut-être... ? Les américains ont augmenté les bas salaires au bon moment.

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