Coût de la vie : près des trois quarts des Français ont modifié leurs projets de vacances, selon une étude

Malgré l'inflation, les Français ont l'intention de profiter de leurs vacances cet été, d'après les professionnels du tourisme. Toutefois, ils sont nombreux à réduire leur budget ou la durée de leur séjour. Pour d'autres foyers, la hausse des prix est la cause de l'annulation de départs en vacances.
16% des Français ont entièrement annulé leurs projets en raison de la hausse du coût de la vie, d’après une étude de l'application Plum.
16% des Français ont entièrement annulé leurs projets en raison de la hausse du coût de la vie, d’après une étude de l'application Plum. (Crédits : iStock)

Une majorité de Français partira en vacances cet été. Mais le contexte de la forte inflation qui frappe de nombreux produits est venu chambouler les habitudes. Ainsi, près des trois quarts (71 %) des adultes ont modifié leurs projets de vacances estivales en raison de la hausse du coût de la vie, selon une étude de l'application Plum publiée mercredi 26 juillet et réalisée auprès de 1.000 adultes.

En plus d'une inflation devenue structurelle (à +4,5% en juin sur un an en France) depuis la fin de la période Covid, les foyers doivent amortir des hausses de prix dans leurs produits du quotidien, à l'image de l'alimentaire qui a flambé de +13,7% en juin.

Sans surprise, c'est donc le budget qui a été revu à la baisse. En moyenne, les adultes interrogés par Plum ont déclaré dépenser 367 euros par personne pour leurs vacances.

Près d'un Français sur trois (29 %) a ainsi réduit son budget. Et parmi ceux qui vont quand même partir, 24 % ont déclaré prévoir de dépenser beaucoup moins cette année par rapport aux précédentes.

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La tendance pour l'été 2023 est profonde. Il est même question de « budget sous surveillance » pour trois Français sur quatre, selon un autre baromètre d'Europe Assistance. Dans les chiffres, sur les 25 millions qui partiront en juillet et août dans une location, six millions vont suivre cette tendance, estimait également début juin Didier Arino, directeur général du cabinet Protourisme. Aussi, comme l'a noté Jérôme Mercier, PDG de campings.com, « le filtre budget » de son site de réservation « est deux fois plus utilisé cette année ».

Des séjours tronqués

Pour autant, selon Jérôme Mercier, « la clientèle ne choisit pas de baisser ses standards mais est prête à réduire sa période de séjour », expliquait-il à l'AFP. Le budget n'est en effet pas le seul facteur d'ajustement. La proportion de personnes prévoyant de dépenser beaucoup moins est la plus élevée chez les 35-44 ans (29 %). C'est également au sein de cette tranche d'âge que l'on trouve la plus forte proportion de personnes interrogées (19 %) ayant dû annuler leurs vacances cette année.

Seuls 23% ont indiqué ne rien avoir changé à leurs projets cette année.

« Ceux qui doivent faire des arbitrages partent soit moins longtemps, soit moins loin ou sont encore à la recherche du bon plan, de la promotion », soulignait Didier Arino.

Ainsi, « les réservations pour une durée supérieure à une semaine sont en baisse de 15% », remarquait-il, et « la clientèle française a diminué son trajet de 50 km en moyenne ».

Les professionnels du tourisme ont aussi enregistré une hausse des réservations pour début juillet et la dernière semaine d'août, des périodes où les tarifs sont inférieurs aux autres semaines.

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Partir à tout prix...

Ce que les professionnels du tourisme ont aussi remarqué, c'est une forte envie des Français a tout de même partir en vacances. « On n'a jamais eu autant de gens qui nous disent que s'ils travaillent, c'est pour pouvoir partir en vacances », s'étonnait ainsi Didier Arino.

« Je n'ai jamais vu des éléments aussi forts, une forme de "Carpe Diem, on ne sait pas de quoi demain sera fait". Il y a beaucoup d'angoisse chez les Français et c'est un peu "profitons-en tant qu'il est encore temps" », ajoutait-il.

Cette envie d'évasion, le tour opérateur Fram l'a aussi ressenti. Fin juin, ses réservations étaient « en hausse de 25% à 30% » comparé à l'an dernier à la même époque, avait déclaré sur Europe 1 son directeur général Alain de Mendonça. « Avec l'inflation, la guerre en Ukraine, la réforme des retraites, je m'attendais à un été un peu moins bon en termes de demande, et on sent que les Français ont vraiment envie de partir en vacances », avait-il indiqué.

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... quand c'est possible

Reste que 16% des Français ont entièrement annulé leurs projets en raison de la hausse du coût de la vie d'après Plum.

Et un grand nombre de Français ne prévoit pas de partir cet été. Entre 35% et 40% selon des sondages IFOP pour Paris Première et CSA pour Cofidis, publiés en juin. Des chiffres en hausse de respectivement 14 points et de 3 points par rapport à 2022. Et la raison la plus souvent évoquée est, de loin, le manque de moyens (44% des répondants).

Commentaires 5
à écrit le 27/07/2023 à 16:31
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Mieux vaut réduire ses dépenses de vacances que de manger les pissenlits par la racine en septembre, et ne plus pouvoir payer ses notes d'électricité cet hiver.

à écrit le 27/07/2023 à 9:18
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Bref, comme chaque année ,ceux qui ont du pognon partent en vacances et les autres restent à la maison.

le 27/07/2023 à 14:26
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S'il y a 50% des gens qui ne paient pas d'IR et 50% qui ne vont pas en vacances, y a peut-être un lien, une raison (manque de moyens), mais certains (sans doute aisés) voudraient que tout le monde participe à l'IR (pas en augmentant leurs revenus, sa...

le 27/07/2023 à 14:57
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Et oui c'est logique .

à écrit le 27/07/2023 à 9:03
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Bonjour, avez vous vus le couts de la vie en vacances... sans etre dépensière vous etre a 200 euros par jours pour une famille de 3 . Donc au Smic, sa s'arrête tres vite. Bien sur ils ne faut pas le dire. Les salaires sont trops faible pour viv...

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