Édouard Philippe laisse entendre qu'il pourrait quitter Matignon "peut-être beaucoup plus tôt"

Face aux rumeurs de remaniement qui enflent et à moins de deux semaines du second tour des élections municipales, le candidat à la mairie du Havre (Seine-Maritime) a fait une mise au point sur ses intentions, mardi dans une interview au quotidien "Paris-Normandie".
En 2014, Édouard Philippe avait été élu dès le premier tour avec 52% des suffrages.
En 2014, Édouard Philippe avait été élu dès le premier tour avec 52% des suffrages. (Crédits : POOL New)

Édouard Philippe, candidat à la mairie du Havre (Seine-Maritime), laisse entendre mardi dans une interview au quotidien Paris-Normandie qu'il pourrait quitter Matignon "peut-être beaucoup plus tôt" qu'au terme du quinquennat d'Emmanuel Macron.

"S'il pense, après l'élection municipale, que je dois continuer ma mission à Matignon, j'assumerai mes responsabilités (...) S'il pense que quelqu'un d'autre est plus utile, je respecterai son choix en toute loyauté", dit-il dans cette interview.

"Donc, je vous le dis: si les électeurs me font confiance, je serai de retour au Havre. Au plus tard en mai 2022, mais peut-être beaucoup plus tôt", ajoute-t-il.

Élu maire du Havre dès le premier tour en 2014 mais crédité d'un peu moins de 44% des suffrages le 15 mars dernier, Edouard Philippe a été mis cette année en ballottage serré par le candidat communiste Jean-Paul Lecoq (36%).

Selon un sondage, Édouard Philippe remporterait le second tour au Havre

Un sondage Ifop-Fiducial pour le quotidien Paris-Normandie et Sud Radio diffusé jeudi  dernier donne le Premier ministre vainqueur du second tour de l'élection municipale le 28 juin prochain au Havre (Seine-Maritime) face au candidat communiste Jean-Paul Lecoq.

Dans le détail, le Premier ministre l'emporterait avec 53% des voix contre 47% à son adversaire communiste, mais la marge d'erreur de ce sondage est de l'ordre de 2% et le niveau de l'abstention pourrait être décisif.

En 2014, Edouard Philippe avait été élu dès le premier tour avec 52% des suffrages.

Au premier tour, le 15 mars dernier, alors que l'épidémie de coronavirus s'enracinait en France, le chef du gouvernement est arrivé en tête avec 43,6% des voix mais au regard des scores et de la très forte abstention (60,42% au Havre), ses marges de manoeuvre semblaient plutôt faibles, rappelle Paris-Normandie. Le candidat divers droite Guillaume Milert n'a obtenu que 2,28% des voix.

Pas le plein des voix à gauche mais un bon soutien des Verts

Le député PCF Jean-Paul Lecoq a obtenu lui 35,88% des voix au premier tour.

Mais le sondage Ifop-Fiducial suggère qu'il semble avoir du mal à faire le plein à gauche: une large partie (46%) des électeurs de la liste Europe Ecologie-Les Verts, arrivée en troisième position le 15 mars avec un score de 8,28%, porteraient leur suffrage sur le Premier ministre au second tour.

Commentaires 3
à écrit le 16/06/2020 à 21:33
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Pour les municipales, la nouvelle mode à LREM c'est de coller une photo de Doudou sur les tracts. C'est assez étrange, vu que Philippe n'a jamais adhéré au parti présidentiel, mais ce parti n'en est pas à sa première incohérence. Si Phillipe quit...

à écrit le 16/06/2020 à 14:00
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Il a certainement corrélé sa démission à son élection, il aurait l'air vraiment bête de démissionner de son poste de premier ministre s'il perdait au havre. Les politiciens ne sont plus que des communicants, vous autres journalistes qui normalemen...

à écrit le 16/06/2020 à 10:30
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Il ne peut pas feindre la surprise, mais il a pu obtenir, malgré tout, la médiatique "recommandation" du prince!

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