Face aux subventions industrielles des Etats-Unis, Borne veut accélérer les investissements France 2030

Face aux 380 milliards de subventions du plan Biden pour relocaliser l'industrie sur le sol américain, Élisabeth Borne assure que la France ne compte pas « rester les bras croisés », en écho aux inquiétudes récentes de Bruno Le Maire et du commissaire européen Thierry Breton. Pour éviter un décrochage de l'Europe, la cheffe du gouvernement veut accélérer le déploiement des 54 milliards d'euros d'investissement de France 2030.
Devant le comité d'investissements France 2030, Élisabeth Borne a assuré ce vendredi que la France « ne restera pas les bras croisés » alors que les Etats-Unis offrent des subventions colossales de quelque 400 milliards de dollars, bien supérieures aux plans de relance post-Covid, aux industriels du monde entier pour s'installer sur le sol américain.
Devant le comité d'investissements France 2030, Élisabeth Borne a assuré ce vendredi que la France « ne restera pas les bras croisés » alors que les Etats-Unis offrent des subventions colossales de quelque 400 milliards de dollars, bien supérieures aux plans de relance post-Covid, aux industriels du monde entier pour s'installer sur le sol américain. (Crédits : Reuters)

Par son ampleur inédite, le plan massif « anti-inflation » de la Maison Blanche inquiète de plus en plus au sommet de l'État. Devant le comité d'investissements France 2030, Élisabeth Borne a assuré ce vendredi que la France « ne restera pas les bras croisés », alors que les Etats-Unis offrent des subventions colossales de l'ordre de près de 400 milliards de dollars aux industriels du monde entier pour s'installer sur le sol américain, bien supérieures aux plans de relance post-Covid.

Inquiétude générale pour cause de « distorsion de concurrence »

« Les États-Unis relocalisent leurs chaînes de valeur, avec un grand plan d'investissement de près de 380 milliards de dollars. Ces décisions, qui peuvent avoir des effets jusque dans notre tissu économique, semblent incompatibles avec les règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce). Nous ne resterons pas les bras croisés », a affirmé la Première ministre à l'assistance où figuraient plusieurs de ses ministres.

A Bercy, Bruno Le Maire a déjà tiré la sonnette d'alarme. « Dans certains cas, le montant des subventions que l'administration Biden propose est quatre à dix fois le montant maximal autorisé par la Commission européenne (...). En France, nos premières estimations indiquent que ce sont 10 milliards d'investissements et des milliers d'emplois industriels qui sont en jeu », a-t-il dénoncé dans une interview à quatre grands quotidiens économiques européens au début du mois.

D'après Élisabeth Borne, Emmanuel Macron prévoit d'aborder le sujet avec Joe Biden lors de sa visite à Washington début décembre. A Bruxelles, le commissaire français au marché intérieur fustige une « distorsion de la concurrence » qui pourrait appeler des mesures de « rétorsion » de l'UE.

Risque de décrochage technologique et industriel

Face à la concurrence asiatique établie depuis des décennies et à la stratégie plus récente des Américains de relocalisation, « nous devons nous mobiliser pour éviter tout risque de décrochage technologique et industriel de l'Union européenne », a prévenu la locataire de Matignon.

Élisabeth Borne table sur un déploiement accéléré du plan France 2030 avec le déblocage souhaité de 20 milliards sur les 54 compris dans France 2030 vers des projets prioritaires de décarbonation et d'innovation industrielle.

Le gouvernement mise sur la réindustrialisation, mise à mal par la flambée de l'énergie, pour revitaliser l'activité économique, notamment dans les territoires. La Première ministre compte ainsi « simplifier les dispositifs », « accélérer la territorialisation » des projets en mobilisant les sous-préfets, « améliorer » leur efficacité quitte à « abandonner ceux qui ne fonctionnent pas », et aussi, « mobiliser davantage » les fonds privés.

Commentaires 8
à écrit le 21/11/2022 à 12:51
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Le FMI, vient de prévenir la France d'arrêter les aides à coût de milliards dès 2023, comment ils vont faire sans mentir et cacher les chiffres, je sais qu'ils sont forts

à écrit le 20/11/2022 à 14:33
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OK donc l'Europe s'est coupée de l'énergie russe bon marché, les prix de son énergie ont explosé. Et là deuxième coup porté avec ce plan de relocalisation largement subventionné au mépris des règles que les USA ont eux même imposé aux autres ! L'Euro...

à écrit le 19/11/2022 à 5:30
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Lemere et laborne, le couple fou. Les francais ont les politiques qu'ils meritent.

à écrit le 18/11/2022 à 18:51
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accelerer, bien sur, mais tout en taxant les profits superprofits injustes qui pourraient faire du social juste, au lieu de financer les investissements..........ha ben non, le sprofits pour faire du social, et les investissements finances par des au...

à écrit le 18/11/2022 à 18:19
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Si c'est vrai que ce sont 10 milliards d'investissements et des milliers d'emplois industriels qui sont en jeu à cause de l'inflactio act ce n'est certainement pas 10 milliards d'investissement de France 2030 en 2023 qui vont compenser puisque c'est ...

à écrit le 18/11/2022 à 17:18
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ça fallait y penser avant de vouloir se priver de l'énergie russe, de signer des accords de libre échange à tire-larigot ou de couler EDF.

à écrit le 18/11/2022 à 17:17
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Les plans d’investissements de l’Etat, on connaît cela depuis Sarkozy….. on sait ce qu’on dépense mais on ne sait jamais combien ça va rapporter !! Il n’y a pas de business plan et pas de responsable désigné !!

à écrit le 18/11/2022 à 16:46
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Les USA feront bien comme ils l'entendent comme l'Allemagne et son plan de relance massif de 200 milliards d'Euros La France n'a pas les moyens de faire de même et devra se résoudre à décrocher un peu plus dans la compétition mondiale. Les complai...

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