Gilets jaunes : Macron admet "des erreurs" dans la gestion du mouvement

En déplacement en Italie, Emmanuel Macron a reconnu, dans une interview diffusée dimanche 3 mars à la télévision locale, avoir fait, par le passé, des "erreurs" qui expliquent "en partie" la crise des "Gilets jaunes" qui manifestent depuis seize samedis consécutifs en France.
Le président français Emmanuel Macron.
Le président français Emmanuel Macron. (Crédits : Max Rossi)

Un début de mea culpa... Tancé par ses détracteurs pour sa propension à ne pas reconnaître ses tords, Emmanuel Macron, en voyage en Italie dimanche 3 mars, a pourtant esquissé un début d'introspection et reconnu "des erreurs" notamment dans la gestion de la crise des "Gilets jaunes""Quand on va trop vite, qu'on est trop rapides ou trop caricaturaux, on fait des erreurs", a estimé le chef de l'Etat dans une interview accordéeé à la chaîne de télévision italienne RAI Uno. "Moi, j'en ai fait d'ailleurs par le passé, c'est une partie de l'explication de la crise", a-t-il admis.

"On ne peut pas laisser les gens qui ont besoin de travailler, de vivre, de bouger, face à une impossibilité de mobilité pour quelque raison que ce soit", a-t-il ajouté. "Il faut les réconcilier. C'est par l'expertise scientifique, par le dialogue, la concertation et par l'innovation."

Une participation moins élevée que la semaine dernière

L'exécutif a été pris de court à l'automne par l'incendie allumé par l'annonce de la hausse de la taxe carbone - abandonnée depuis - dénoncée par les "Gilets jaunes" qui réclament également plus de démocratie participative et de justice sociale.

Lire aussi : Gilets Jaunes : la France de Macron en apesanteur

Face à l'ampleur de ce mouvement hétéroclite, le chef de l'Etat a annoncé début décembre des mesures en faveur du pouvoir d'achat chiffrées à plus de 10 milliards d'euros et lancé un "Grand débat national" en ligne et sur le terrain qui devra déboucher en avril sur des mesures "concrètes". A deux semaines de la fin du débat, la mobilisation des "Gilets jaunes" dans la rue était en léger repli, samedi 2 mars, avec quelque 39.300 manifestants en France contre 46.600 la semaine précédente, selon le ministère de l'Intérieur.

Retisser les liens avec le voisin italien

A l'occasion de cet entretien, le président français a également lancé un vibrant appel à la réconciliation entre la France et l'Italie en annonçant que son homologue italien Sergio Mattarella viendrait célébrer, le 2 mai à Amboise (centre de la France), les 500 ans de la mort de Léonard de Vinci. "Il y a eu des propos excessifs. Il y a des péripéties aujourd'hui. Moi, je pense que ce que nous devons à nos peuples, à notre histoire et à l'Europe, c'est d'aller au-delà", a plaidé M. Macron à propos des tensions entre Rome et Paris qui ont culminé le mois dernier avec le rappel provisoire de l'ambassadeur de France en Italie.

Pour illustrer cela, M. Macron a annoncé qu'il recevrait M. Mattarella le 2 mai à Amboise et à Chambord, deux célèbres châteaux de la Loire, "avec la jeunesse française et italienne". "On parlera d'avenir et d'Europe", a-t-il ajouté. Les deux présidents entendent aller "au-delà des malentendus qui peuvent parfois s'installer dans la vie politique ou économique et qui sont, pour moi, secondaires", a assuré M. Macron, sans jamais mentionner le chef du gouvernement Giuseppe Conte ou aucun autre dirigeant italien. A l'exception d'une question sur la liaison ferroviaire Lyon-Turin - dont il a souligné l'importance -, le président français s'est gardé d'évoquer les sujets qui fâchent comme le soutien des dirigeants populistes italiens au mouvement de protestation des "gilets jaunes" ou la fusion entre les Chantiers de l'Atlantique (ex-STX France) et Fincantieri.

En Italie, l'interview a provoqué la polémique avant même sa diffusion : M. Macron a choisi de répondre à Fabio Fazio, l'une des bêtes noire du vice-Premier ministre Matteo Salvini (extrême droite) et des souverainistes qui le considèrent comme l'archétype du journaliste "bobo". Pendant l'entretien, le président français a aussi cité l'écrivain Roberto Saviano, l'un des critiques les plus virulents de M. Salvini, et fustigé "la simplification du message de certains nationalistes""Aucun pays, aucun en Europe, ni l'Italie, ni la France, ne règlera les problèmes qui sont les siens en s'opposant aux autres pays européens et en se repliant juste sur le plan national", a-t-il insisté. Il a aussi estimé que l'Europe était comme "sur un volcan": "Il y a des gens qui pensent qu'on peut continuer comme des somnambules, comme si de rien n'était, ils seront ensevelis. Moi, j'ai la conscience du tragique (...). Nous avons besoin d'une vraie pensée philosophique complexe et de réinspirer nos peuples".

Commentaires 29
à écrit le 10/03/2019 à 10:57
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Il est vrai que le "mouvement en Marche" ne marche pas du tout !!!

à écrit le 04/03/2019 à 23:15
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Comment ferez confiance à Macron ils a créé un conflit sociale grave !! Le president des riches a perdue la confiance des français en 2022 pour macron c est terminé 25 % des votants sont retraitee ils vont pas oublier macron a tricher ils a mentis bo...

à écrit le 04/03/2019 à 22:29
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CHIRAC .SARKO .HOLLANDE .MACRON tous les mêmes tous les dirigeants faut - il - y croire nom .personnellement pas du tout ils ont vidé les caisses . vivre avec 1000 euros LOYER 50% DU budjet / edf et gdf 25% tout les mois à découvert ras le bol

à écrit le 04/03/2019 à 16:31
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Le problème n'est pas la gestion durant la crise , le problème c'est l'hystérie fiscale qui l'a précédé. Et il y en a encore qui n'ont pas compris.

à écrit le 04/03/2019 à 16:25
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Qui est-ce? Pas hyper populaire, élu avec l’appuie de quelques milliardaires qu’il sert bien, il réussi à mettre son pays sans dessus dessous car les couches populaires qu’il pilonne se rebiffent. Il souhaite exporter ses recettes à l’etranger en pre...

à écrit le 04/03/2019 à 16:20
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il vient encore d'en faire en nommant 30 copains pour une commission bidon qui va réfléchir sur la planète LE COUT , COMME DAB , NON FINANCE pourtant des TOUBON à 3000 jouannot 15 000,JUPPE XXX des Chirac,giscard sarkosy,hollande ;on peut s'en...

à écrit le 04/03/2019 à 15:19
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L' erreur est de suivre le plan d' austérité de Bruxelles et de vouloir loger la France déjà ruinée au forceps sous la barre du déficit des 3 % pour enrichir encore plus les copains euro-mondialistes du privé ; en reformulant,...

à écrit le 04/03/2019 à 14:47
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"Admettre" des erreurs n'est pas régler le problème, mais détourner l'attention! Admettre des erreurs vis a vis de ses maitres de Bruxelles, c'est leur demander le pardon! Vis a vis des GJ c'est accordé le R.I.C. au peuple français pour remplacer les...

à écrit le 04/03/2019 à 14:16
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Des erreurs dans la gestion, un euphémisme de le dire. Le plus intéressant sera de voir si Macron a compris le message et que les mesures de baisse d'impôts et des taxes seront prises par son gouvernement.

à écrit le 04/03/2019 à 12:16
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Notre Président devrait (éventuellement) s'excuser envers ceux qui financent, ceux qui ont subi les violences des casseurs, et des atteintes à leurs libertés d'aller et venir, ou de travailler, et non pas envers un mouvement d'assistés demandant touj...

à écrit le 04/03/2019 à 12:10
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je suis scandalisé je savais que macron n'aimais pas les vieux regardez la vidéo à toulouse ou la police tabasse une vieille 10 policiers la mettent au sol plusieurs fois et cet handicapé gazé a bout portant c'est ça le nouveau monde.....il veut expo...

à écrit le 04/03/2019 à 12:04
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Ce qu'on attend ce sont des actes qui démontrent qu'il a compris le message que les français lui envoient depuis des mois. Et pour le moment, on n'y est pas.

le 04/03/2019 à 14:20
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Là où on n’est pas, c’est qu’une extrême minorité s’arroge le droit de casser, perturber, détruire et que les médias et autres réseaux sociaux contribuent à semer la zizanie dans le pays au détriment d’une énorme majorité. Sans parler du niveau const...

le 04/03/2019 à 18:10
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De quelle énorme majorité voulez vous parler? Macron fait 75% de mécontent, 62% des français sont convaincus qu'il ne sortira rien du grand débat, et au moins autant ne lui font pas plus confiance pour l'avenir... Les GJ sont la pointe émergée ...

le 04/03/2019 à 21:47
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Je pense que le volatile comment a comprendre qu'il va bientôt avoir chaud a ses jolies plumes. Pour calmer l'incendie il crit au feu a qui veut bien l'entendre, Cela me rappelle l'histoire de Pierre et le loup.

à écrit le 04/03/2019 à 11:31
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C’est quand même terrible un patron qui décide de tout sans largement consulter et vient dire ensuite qu’il a fait des erreurs !!! Il ne mérite tout simplement pas d’être où il est, et encore moins d’y rester !!! Ce sont des méthodes de gouvernance v...

le 04/03/2019 à 14:42
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Il s'en fout,il a mis la main sur la caisse de l'état,il dépense pour ce qui l'intéresse.Si il manque du pognon,il lève des impots.

à écrit le 04/03/2019 à 11:27
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Ben à force d'harcèlements de toutes les strates de la société il a fini par mettre en marche la soupape de la cocotte minute avec les 80 km/h qui visent spécialement la France dite périphérique, comme dit le proverbe : qui cherche trouve, avec un pr...

à écrit le 04/03/2019 à 11:27
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Quand Macron dit qu'il fait des erreurs c'est plutôt honnête de sa part, alors pourquoi lui faire systématiquement un procès d'intention? Il n'y a que ceux qui ne font rien qui ne se trompent pas. Trop de démocratie finira par tuer la démocratie: à...

le 04/03/2019 à 14:44
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Personne ne lui reproche de faire des erreurs,tout le monde en fait.On lui reproche d'etre mauvais.Il a été élu pour remettre un peu d'ordre dans le pays,pour le moment c'est l'inverse qui se passe.

le 04/03/2019 à 16:25
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faire des erreurs c'est lorsqu’on se trompe de route lui applique sa politique qui est de favoriser les riches et d'accabler les retraités et de détruire les acquis sociaux nous nous sommes battu pour les obtenir mais lui ignore tout ça avec lui c'e...

le 04/03/2019 à 21:54
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Macron lui y arrive il ne fait rien pour son peuple et arrive tout de même a faire des erreurs. Si on me dit non, qu'on me donne un exemple de bien fait par le petit roi pour son peuple.

à écrit le 04/03/2019 à 11:03
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Pour être crédible face aux Italiens, Macron a 2 actions à mener: 1 relancer la politique familiale afin de favoriser la natalité et 2 réduire l’immigration. Le reste est un ensemble de fantaisies qui ne réduiront en rien les fractures, en France com...

à écrit le 04/03/2019 à 10:17
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Tres bonne nouvelle ils peut indexé les retraites 1.6% inflation 2018 rendre l argent des retraitees de 4 à 6 millards de € moratoire de La csg arrêt de provocation de macron sur LeS français stop l immigration des nouvelles élections marré de Jupite...

le 04/03/2019 à 11:59
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Moi et beaucoup d'actifs, ce que l'on veut c'est que la CSG soit la même pour les actifs et les retraités. On veut une retraite par capitalisation et on veut la retraite entre 67 et 70 ans pour TOUS afin de pouvoir baisser les cotisations retraite qu...

à écrit le 04/03/2019 à 10:10
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comme il a fait du théâtre moi je le vois avec le rideau rouge il n'y a rien de sincère dans son discours

à écrit le 04/03/2019 à 9:55
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avec macron c'est la comedia del art il va faire scaramouche en italie ,mais pour les petits vieux de france c'est tout sauf macron aux européennes,

à écrit le 04/03/2019 à 9:33
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Eh bien il lui en a fallu du temps ! Mais tout va aller mieux, il est allé faire la leçon à l'Italie

le 04/03/2019 à 10:06
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c est bien la le problème..... il ne peut s empêcher de faire la leçon aux autres.....il n a strictement rien compris....... quant à la crise des gilets jaunes, je doute fort que les experts et la science apportent les réponses....macron est en plei...

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