L'Insee confirme un niveau d'inflation élevé en France, à 5,9% en août sur un an

L'Institut national de la statistique révise en hausse de 0,1 point sa première estimation publiée à la fin du mois d'août. Néanmoins, le repli de l'inflation en août par rapport à juillet se confirme. Cette décélération suit celle des prix de l'énergie, qui restent néanmoins en hausse. En revanche, les prix de l'alimentation accélèrent (+7,9% après +6,8%) ainsi que ceux des produits manufacturés (+3,5% après +2,7%).
Parmi les produits alimentaires, la hausse des prix des fruits frais, de la viande, des produits laitiers, du pain et des boissons s'est particulièrement accélérée par rapport à juillet. Légumes et poissons frais ont en revanche connu une augmentation de leur prix de vente moins rapide en août qu'au mois précédent.
Parmi les produits alimentaires, la hausse des prix des fruits frais, de la viande, des produits laitiers, du pain et des boissons s'est particulièrement accélérée par rapport à juillet. Légumes et poissons frais ont en revanche connu une augmentation de leur prix de vente moins rapide en août qu'au mois précédent. (Crédits : ERIC GAILLARD)

L'inflation a atteint 5,9% sur un an en France au mois d'août, a indiqué jeudi l'Insee, révisant en hausse de 0,1 point sa première estimation publiée à la fin du mois d'août, qui était de 5,8%.

L'évolution de l'indice harmonisé, qui sert de base de comparaison au niveau européen, a également été corrigée par l'Insee (+0,1 point par rapport à la première estimation, pour atteindre 6,6% sur un an en août).

« La prise en compte des derniers relevés de prix en fin de mois a pour conséquence un ralentissement moins marqué des prix de l'énergie et une accélération plus soutenue des prix de l'alimentation », détaille l'Institut national de la statistique dans un communiqué.

Malgré cette révision, le repli de l'inflation en août par rapport à juillet (6,1% sur un an) se confirme. Cette décélération suit celle des prix de l'énergie, qui restent néanmoins en hausse (+22,7% sur un an en août après +28,5% en juillet) notamment ceux des produits pétroliers (+28,7% après +39%).

Prix des produits laitiers, du pain et des boissons en hausse

En revanche, les prix de l'alimentation accélèrent (+7,9% après +6,8%) ainsi que ceux des produits manufacturés (+3,5% après +2,7%). Parmi les produits alimentaires, la hausse des prix des fruits frais, de la viande, des produits laitiers, du pain et des boissons s'est particulièrement accélérée par rapport à juillet. Légumes et poissons frais ont en revanche connu une augmentation de leur prix de vente moins rapide en août qu'au mois précédent.

Le gouvernement a récemment relevé sa prévision d'inflation pour l'année 2022, à 5,3% contre 5% attendus jusqu'ici. Pour 2023, l'exécutif table sur une inflation toujours élevée (4,2%) et largement supérieure à l'objectif de 2% que se fixe la Banque centrale dans le cadre de sa mission de stabilité des prix.

Mardi, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a souligné que le retrait progressif des dispositifs de soutien (remise carburant, hausse des prix du gaz et de l'électricité de 15% au 1er janvier 2023) se traduirait par une inflation « élevée » en « décembre, janvier, février 2023 ». « Nous n'attendons pas d'amélioration sur le front de l'inflation avant le courant de l'année 2023 », a-t-il rappelé.

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La BCE a relevé ses taux directeurs

Pour lutter contre l'inflation généralisée, la Banque centrale européenne a décidé de frapper fort. Après avoir augmenté ses taux d'intérêt en juillet pour la première fois en dix ans, de 50 points de base, la BCE a annoncé le 7 septembre les relever de nouveau de 75 points de base, une ampleur inédite.

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L'objectif est de lutter contre l'inflation qui ne cesse de progresser. L'institution s'attend désormais à une inflation de 8,1% en 2022, contre 6,8% en juin. Pour 2023 et 2024, les gardiens de l'euro prévoient respectivement 5,5% et 2,3%, toujours au-dessus de l'objectif de 2%. Dans ce contexte, il faut s'attendre à de nouvelles hausses de taux, a prévenu Christine Lagarde.

Dans la zone euro, la hausse des prix à la consommation au sein de la zone euro culmine désormais, en août, à 9,1%, son plus haut historique, selon une première estimation publiée par Eurostat.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 15/09/2022 à 17:52
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pour considerer l'inflation il faut TOUT prendre en charge et non pas faire de la selection cela n'a pas de sens et on arrivera surement pas au meme resultat !! surtout avec l'alimentation exemple un choux fleur au super marche 5 euros l'an dernier...

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