La France va échapper à la récession en 2023 selon la Banque de France

La Banque de France écarte désormais le risque d'une récession en 2023 pour l'économie française, grâce à une meilleure « résistance » qu'initialement prévu. « Sauf événement mondial majeur », se veut toutefois prudent son gouverneur, François Villeroy de Galhau. L'institution devrait par ailleurs relever sa prévision de croissance annuelle pour 2023 courant mars, estimant qu'elle sera « faiblement positive ».
Le PIB de la France a progressé de 0,1% au quatrième trimestre 2022 et la Banque de France a récemment dit s'attendre à une progression « modeste » du PIB au premier trimestre 2023.
Le PIB de la France a progressé de 0,1% au quatrième trimestre 2022 et la Banque de France a récemment dit s'attendre à une progression « modeste » du PIB au premier trimestre 2023. (Crédits : Charles Platiau)

L'horizon s'éclaircit de plus en plus pour l'économie française. La Banque de France considère en effet qu'elle va échapper à la récession en 2023, quelques mois après avoir évoqué la possibilité d'une récession « limitée » en France. Ce du fait que « l'activité fait preuve d'une meilleure résistance qu'anticipé », malgré un « ralentissement - prévu - au tournant de l'hiver 2022-2023 en France et en Europe », d'après le gouverneur de cette institution, s'exprimant ce mercredi devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale.

« Le risque de récession qui planait sur nos économies peut aujourd'hui être écarté, sauf événement mondial majeur », a conclu François Villeroy de Galhau.

Selon une définition courante, une récession se caractérise par deux trimestres consécutifs de croissance négative. Or le Produit intérieur brut (PIB) de la France a progressé de 0,1% au quatrième trimestre 2022. Et la Banque de France a récemment dit s'attendre à une progression « modeste » du PIB au premier trimestre 2023.

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L'inflation comme pire ennemi

Au Parlement, le gouverneur a commenté la politique de relèvement des taux d'intérêt opéré par la Banque centrale européenne (BCE) depuis juillet dernier pour tenter de maîtriser l'inflation. Selon François Villeroy de Galhau, cela « ne (conduirait) pas à la récession, compte tenu de la résilience de l'activité et de l'emploi ».

Pour lui, c'est « au contraire, une inflation durable qui serait le pire ennemi de la croissance », a-t-il assuré. L'inflation a renoué depuis 2022 avec des niveaux inédits depuis des décennies. L'indice des prix à la consommation en France a augmenté en février à 6,2% contre 6% en janvier, selon une estimation de l'Insee dévoilée ce mardi 28 février.

Surtout, selon les dernières statistiques du mois de février, l'inflation « n'a pas atteint son pic ». « L'inflation moyenne de 2023 sera probablement plus élevée que celle de 2022. Nous attendons 5,5% sur l'année, et 6,3% pour l'indice harmonisé (au niveau européen), contre respectivement 5,2% et 5,9% en 2022 », projette Charlotte de Montpellier, économiste d'ING.

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Une prévision de croissance qui devrait être relevée

Sur la base de ces éléments nouveaux, François Villeroy de Galhau a indiqué devant les députés : « Nous prévoyons en France une croissance faiblement positive pour l'année 2023 - a priori un peu supérieure au 0,3% que nous avions prévu en décembre - avant une reprise attendue en 2024 ». Et de préciser : « Nous actualiserons nos prévisions macroéconomiques trimestrielles le 20 mars ».

Si elle est bien revue à la hausse, la prévision de croissance annuelle de la Banque de France se rapprochera de celles du Fonds monétaire international (+0,7%) et du gouvernement (1%). La Commission européenne a elle aussi récemment révisé à la hausse sa prévision pour l'économie française, l'estimant désormais à 0,6% pour 2023, contre 0,4% en octobre.

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(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 02/03/2023 à 2:05
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Avec une croissance de 2%, ils pretendent malgre une inflation a 6 qu'il n'y a pas de souci. Pas de doute on se fiche de vous.

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