
Pour 2018, l'acquis de croissance serait de 1,7 % au bout de six mois, soit plus qu'un an plus tôt. En revanche, plusieurs facteurs d'incertitude, comme un possible ralentissement du pouvoir d'achat des Français, pourraient freiner la croissance du PIB en fin d'année. Par ailleurs, malgré un maintien de l'activité autour de 2 %, le chômage peine à reculer. L'économiste de Natixis, Véronique Janod, revient pour La Tribune sur les perspectives économiques de la France pour 2018 et ses difficultés à réduire son taux de chômage encore supérieur à celui de nombreux voisins européens.
LA TRIBUNE - Comment vos prévisions de croissance ont-elles évolué pour 2017 ?
VÉRONIQUE JANOD - Concernant la France, nous venons de relever légèrement notre prévision de croissance pour 2017 à 1,9%. Outre les révisions de la croissance des trimestres précédents - désormais évaluée à 0,6% du premier trimestre au troisième 2017 -, plusieurs facteurs viennent expliquer cette révision à la hausse, comme la poursuite de l'amélioration du climat des affaires selon les derniers chiffres Insee pour le mois de décembre. Nous attendons un rebond en novembre de la consommation des ménages en biens, en raison entre autres de la faiblesse des températures et de la montée en charge de l'ouverture des magasins le dimanche.
Quels sont les facteurs qui pourraient freiner cette croissance en 2018 ?
Il existe des inquiétudes sur l'évolution de la consommation pour cette année. Les allègements fiscaux pour les entreprises seront mis en oeuvre immédiatement, tandis que ceux concernant les ménages ne se mettront en place que progressivement et plutôt à la fin de 2018. En effet, la hausse de la CSG doit s'appliquer à partir de janvier, alors que la baisse des cotisations salariales maladie et chômage se fera en deux temps, en janvier et en octobre. De même, la baisse d'une partie de la taxe d'habitation et la revalorisation de certains minima sociaux ne se concrétiseront qu'au second semestre. Ce calendrier risque d'être peu favorable à la consommation des ménages, notamment au premier semestre.
Enfin, si le prix du baril de pétrole est attendu en légère baisse en début d'année, il devrait remonter au cours du second semestre pour atteindre 66 dollars fin 2018, selon nos analystes, engendrant une remontée de l'inflation en milieu d'année, peu favorable au pouvoir d'achat des Français.
Concernant la croissance, via le pouvoir d'achat des ménages par exemple, il convient de rester attentif aux arbitrages à venir de l'État, notamment concernant la réduction de son périmètre. La baisse simultanée des prélèvements sociaux et des dettes implique inévitablement de réduire les dépenses de l'État et une réduction de son périmètre d'action est envisagée, conduisant certaines activités à retourner dans le domaine privé. Or l'ouverture à la concurrence de certains marchés peut s'avérer délicate, surtout si une véritable concurrence ne parvient pas à s'instaurer, engendrant le risque d'émergence d'oligopoles, comme c'est le cas dans le transport en autocars [l'exemple des « cars Macron », ndlr].
Existe-t-il un autre facteur d'incertitude ?
Oui, il s'agit des difficultés qui caractérisent le marché du travail français. Les créations d'emplois ont été relativement fortes en 2017, en lien avec la reprise. Le taux de chômage en France métropolitaine, selon les données de l'Insee, devrait passer de 9,8 % en moyenne en 2016 à 9,3 % en 2017. On constate également une augmentation de la masse salariale. Pour autant, le chômage ne baisse pas comme attendu. Il est remonté à 9,4 % au troisième trimestre, après être tombé à 9,2 % au deuxième trimestre. Cette remontée du chômage laisse transparaître l'existence de problème d'appariement entre les compétences offertes par les demandeurs d'emploi et celle recherchées par les entreprises. Le bilan du plan 500000 formations, lancé sous François Hollande, a montré que résoudre ce problème n'est pas aisé et ne peut être réalisé qu'à l'aide de formations adaptées et vraisemblablement plus longues qu'initialement envisagé. Si l'ancien exécutif avait perçu l'enjeu d'améliorer la formation, l'actuel gouvernement semble également s'en préoccuper au regard de sa volonté de réformer la formation professionnelle et l'apprentissage. Le plan 500000 formations proposait principalement des cycles de cours de courte durée (quelques mois), un cadre temporel pas nécessairement adapté pour doter les demandeurs d'emploi des nouvelles compétences recherchées sur le marché du travail. Les chefs d'entreprise signalent en effet, depuis fin 2015, des difficultés croissantes de recrutement, d'après les récentes enquêtes de l'Insee. Ce problème de compétence, qui se reflète également dans la forte hausse des taux d'emplois vacants, laisse difficilement présager de fortes baisses du chômage à court terme en 2018. Selon nos estimations, le chômage devrait peu reculer en 2018 (pour atteindre en moyenne 9,3 %) et en 2019 (9,1 %).
Quelles sont les tendances à prévoir en termes d'investissement pour les entreprises et les ménages ?
L'investissement connaît une dynamique positive en France tant au niveau des entreprises que des ménages. Cette tendance devrait se maintenir. Le CICE (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi) va être renforcé en 2018 (hausse du taux du CICE de 6% à 7%), soutenant l'investissement des entreprises (estimé en moyenne à 5,4% en 2017 et 4,2% en 2018) qui continuent de profiter de bonnes conditions de financement. La politique monétaire accommodante devrait rester favorable aux entreprises en 2018 avec le maintien de taux faibles, qui ne devraient pas remonter avant mi-2019. Du côté des ménages, leurs investissements ont décéléré au second semestre 2017, mais restent dynamiques, profitant toujours de la faiblesse des taux d'intérêt. Ceci devrait se poursuivre, laissant présager un léger recul des investissements des ménages dans l'immobilier de 5,2%, en 2017, à 4,2%, en 2018.
Au niveau de la fiscalité des entreprises, quelle est la volonté du gouvernement ?
La politique fiscale présentée dans le projet de Loi de finances 2018 reflète la volonté du gouvernement de ramener la fiscalité française dans la moyenne européenne, alors qu'elle s'en était écartée à la hausse. Cela transparaît dans le projet de réduire progressivement le taux d'impôt sur les sociétés. Toutefois, ce recours à la politique fiscale pour améliorer la compétitivité au niveau du coût des entreprises n'est pas propre à la France qui, à l'échéance visée - en 2022 -, pourrait rester légèrement au-dessus de la moyenne européenne.
Explications : inadéquation de plus en plus flagrante entre offres et chômeurs
Persistance de matraquage fiscale puisqu'en 8 mois de présidence Macron pond 8 nouveaux impôts outre augmenter ceux existant
Donc plus de déficits par manque de réduction drastique des dépenses
Manque d'exportations et donc déficit chronique du commerce extérieur
Et maintenant plus d'inflation à plus de 1% sur un an donc augmentation des loyers de l'alimentation et surtout plus de 6% des taxes sur les transports
Donc France toujours à la traîne de l'UE
En réalité, les entreprises - en moyenne - n'embauchent pas surtout car elles n'ont pas besoin : il n'y a pas d’expansion assez notable pour avoir besoin de main d’œuvre.
Pour ce qui est des autres pays c'est surtout la vente à l'étranger ( dont nous) qui les poussent. En fait, cela est due au fait que les produits allemands étant des produits haut-de-gamme, ils sont peu sensible au prix (faible élasticité). Ainsi; une monnaie forte comme l'€ ne les pénalise pas (au contraire, on connaît tous le biais psychologique de croire que ce qui est chère est meilleur).
Certes, améliorer la fluidité du marché du travail (théorie des insider-outsider) ou optimiser au maximum des salariés en phase avec le besoin des entreprises permettrait d'optimiser le taux de chomage mais en aucun cas de le faire reculer.
En fait, il n'y rien de très compliqué : soit les entreprises passent dans le haut-de-gamme afin de pouvoir vendre nonobstant l'euro fort (comme l'Allemagne), soit on change de monnaie (drame pour certain), soit on fait plus de patriotisme économique, soit il n'y a pas de raison que cela change. A voir....
Bien sûr, cela, en addition d'une baisse des charges qui peut être bienvenu mais il faut savoir qu'un ouvrier allemand coûte déjà PLUS chère (légèrement) qu'un ouvrier français : encore une fois, la stratégie des entreprises du bas de gamme est difficile à tenir : nous ne concurrencerons pas les chinois dans ce domaine (et encore mois les bangladeshis).
Comme depuis toujours: des formations bidons où l'on n'apprend quasiment rien et qui n'intéressent pas les entreprises: Analyse Transactionnelle, Programmation Neuro Linguistique ( 130 formations prposées sur le site de Pole Emploi) et autre débilité.
A quoi ça sert ? A rien
" allez voir à l'AFPA" " allez voir la région et son plan" "allez voir le département pour une aide" stop ou encore
On paie et on va continuer de payer encore longtemps une politique de rigueur qui flingue le pouvoir d'achat collectif des ménages et qui favorise la rente de peu au détriment de la consommation de la majorité.
Et comme Macron continue dans cette course aveugle ça ne fera qu'empirer.
Même avec 3%de croissance (qu'on n'aura plus jamais et c'est tant mieux car c'est mortel en terme de survie de l'espèce humaine), on ne reviendra pas au plein emploi si l'on ne sort pas de la prison mentale on l'on s'est enfermé depuis le début des années 80.
Une analyse factuelle et qui en dit long sur le pourquoi du comment...
https://www.youtube.com/watch?v=2Op3yVHH6dM
2008-2018, tous les 10ans.
Je suis amateur tradeur en bourse et je vois qu'il va se passer une grosse crise, une bulle sur les marchés financier debute depuis Octobre 2017.
Pour réduire le chômage, une meilleure répartition du temps de travail, donc la réduction du temps de travail reste l’une des pistes logiques, encore faut il qu’il y ait une forme de réciprocité et d'égalité de traitement.
A démographie égale, on ne peut à la fois inciter les employés à travailler et à produire plus et pendant plus longtemps, tout en fixant comme objectif de réduire le chômage. Sauf si on tient aussi l’objectif de gagner des parts de marché en rendant l’économie plus compétitive en interne et à l’export, à l’exemple de l’Allemagne (à lire l’étude comparative de Pierre-André Buigues et Denis Lacoste, chercheurs de la Toulouse Business School). De 201, reprise dans de nombreux médias, où il est montré que les grandes entreprises Françaises se développent à l’étranger. En raison en partie du manque de compétitivité/coût Français et de la fiscalité. C’est ce qui s’appelle une boucle infernale, dont il faudra bien sortir.
On peut aussi le comparer les TDB entre France et Allemagne : (https://import-export.societegenerale.fr/fr/fiche-pays/france/indicateurs-croissance)
En dehors du problème des finances publiques, le différentiel est surtout au niveau du PIB par habitant et de la Valeur Ajoutée dans l’industrie.
Le moyen de reconquérir des parts de marché serait d’automatiser, quitte dans un premier temps à détruire des emplois. C’est le prix à payer si l’on veut rapatrier la production industrielle et il vaut mieux le faire d’urgence, tant qu’on a l’expertise.
Sinon la solution ultime consistera à faire disparaitre les demandeurs d’emploi des statistiques, ce qui devrait augmenter la précarité et l’exclusion et rendre la situation encore pire, risquant de déséquilibrer la société. Cela pourrait être compensé par un « revenu de survie », mais où trouver l’argent pour le financer ? les niveaux de taxation étant déjà au maximum.
Pas facile d‘être à la fois libéral et social.
Je suis pas mal d’accord avec votre analyse. J’ajouterais qu’avec un chômage structurel autour de 8,5% je vois mal sortir de cette spirale surtout que l’employabilité des Français est désastreuse et ne tend surtout pas à s’améliorer.
La grande piste de solution réside dans la capacité d’attirer les capitaux étrangers. Que ça soit les américains ou les allemands, ils ne se pressent pas à investir en France... et pourtant les allemands devraient être des partenaires pro-européens privilégiés.
Pour les fonds américains, ou encore pour les fonds anglo-saxons en général, investir en Europe signifie d’abord et avant tout d’investir en Allemagne. C’est une réalité que je vois depuis plus de 15 ans... et la tendance s’accélère.
Ici, j’évite de parler de l’Italie et de l’Espagne qui vont essayer de se sortir, tant bien que mal, d’un marasme profond et durable... ils ne sont plus des joueurs importants en Europe... et le Royaume-Uni a trop à faire avec le Brexit pour freiner le déclin européen.
Je suis pas mal d’accord avec votre analyse. J’ajouterais qu’avec un chômage structurel autour de 8,5% je vois mal sortir de cette spirale surtout que l’employabilité des Français est désastreuse et ne tend surtout pas à s’améliorer.
La grande piste de solution réside dans la capacité d’attirer les capitaux étrangers. Que ça soit les américains ou les allemands, ils ne se pressent pas à investir en France... et pourtant les allemands devraient être des partenaires pro-européens privilégiés.
Pour les fonds américains, ou encore pour les fonds anglo-saxons en général, investir en Europe signifie d’abord et avant tout d’investir en Allemagne. C’est une réalité que je vois depuis plus de 15 ans... et la tendance s’accélère.
Ici, j’évite de parler de l’Italie et de l’Espagne qui vont essayer de se sortir, tant bien que mal, d’un marasme profond et durable... ils ne sont plus des joueurs importants en Europe... et le Royaume-Uni a trop à faire avec le Brexit pour freiner le déclin européen.
"Les inégalités dans le monde, en hausse depuis quarante ans" http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/12/14/les-inegalites-dans-le-monde-en-hausse-depuis-quarante-ans_5229478_4355770.html
"Les accidents du travail en forte augmentation dans le monde" https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/on-s-y-emploie-de-philippe-duport/les-accidents-du-travail-en-forte-augmentation-dans-le-monde_1781885.html
"La mortalité infantile: une inégalité mondiale" http://www.rfi.fr/afrique/20161111-mortalite-infantile-inegalite-mondiale
Voilà pour contrer vos principaux mensonges, vous n'avez pas honte de venir vous exposer ici, c'est bien et merci Audiard, le reste étant trop nul pour mériter une quelconque réponse.
Bref merci pour la messe mon père mais je suis athée.
cela dit on peut commencer par s'occuper des 3 millions de chomeurs directs et indirects que hollande a crees volontairement et conformement aux plans de lenine
a commencer par les 32 milliards de la formation professionnelle, que les syndicalistes se fourrent dans les fouilles sur mon dos laborieux exploite; la bizarrement, la solidarite est un mot qui ne veut rien dire
les rentiers de la republique gagnent en moyenne 22.000 euros contre 20.000 dans le prive
il faut donc reduire les inegalites en votant un impot forfaitaire social de 10% sur tous ces rentiers bourgeois en nantis, ca degagera des marges de manoeuvre, et ca reduira les inegalites
et baisse massivement les impôts afin de libérer notre pays englué dans la paperasserie administrative.
J'ajouterais que les chiffres de la croissance donnent très peu d'indication sur la santé réelle d'une économie.
Pour s'en convaincre on a qu'à comparer les taux de croissances (assez similaires) de la France et de l'Allemagne, puis de comparer ensuite le taux de chômage, le niveau de la dette publique ainsi que des prélèvements obligatoires. Deux réalités totalement différentes dans le ''couple'' franco-allemand... et c'est ça qui devrait être le moteur de l'UE. Wow !
J'ajouterais que les chiffres de la croissance donnent très peu d'indication sur la santé réelle d'une économie.
Pour s'en convaincre on a qu'à comparer les taux de croissance (assez similaires) de la France et de l'Allemagne, puis de comparer ensuite le taux de chômage, le niveau de la dette publique ainsi que des prélèvements obligatoires. Deux réalités totalement différentes dans le ''couple'' franco-allemand... et c'est ça qui devrait être le moteur de l'UE. Wow !
Catégorie seniors : +3 % en 2017 à pôle emploi .Et vu ce qui est signé chez PSA par exemple pour cette categorie ,c'est pas gagné.On peut d'ailleurs s'étonner de ne voir aucun article sur ce sujet dans la Tribune ou les Echos ce matin , mais bon, ca va peut-être arriver.
Toujours sans aucun contrôle sur ces sommes ,bien sur.
On a laissé l'économie mondiale entre les mains de gamins gâtés et immatures qui ont trop de jouets et se mettent du coup à les casser.
Quel responsable politique pour dénoncer ce fait avéré, ignoble et destructeur ? Ben aucun, tous corrompus.
Vous accusrez tout le monde d'être dégénéré, on peut ne pas aimer les grands patrons, milliardaires et les politiques, mais un peu de tolérance que diable.
Et tout le monde est corrompu en plus... Ah bah, dans quel monde vivons nous ? Espérance de vie en hause constante depuis un siècle, sortie de 2 Milliards d'humains de la pauvreté depuis 30 ans, pouvoir d'achat en hausse constante depuis le début de la révolution industrielle, les aléas conjoncturels sont parfois durs, mais la qualité général du niveau de vie en France (et dans le monde) est sans commune mesure à ce qu'il était il y a 10, 20 ,30 ou 50 ans.
Il y a vraiment aucun intérêt en Europe pour les banques mondiaux , pour personne de « bloquer » le marché du travail pour tous et toutes .
Ne pas « bloquer » c’est permettre au monde de dépasser les « crises financieres »
Le jour ou les économistes vont comprendre cela le monde aura fait « un grand pas »