![Selon la Dares, en France, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans activité) a augmenté de 0,29% en octobre par rapport au mois précédent.](https://static.latribune.fr/full_width/1699490/pole-emploi-agence.jpg)
Une petite hausse, mais une hausse quand même. En France, le nombre de demandeurs d'emploi inscrits en catégorie A (sans activité) a très légèrement augmenté en octobre par rapport au mois précédent (+0,29%). Soit 8.900 inscrits supplémentaires à 3,030 millions, selon les chiffres du ministère du Travail publiés ce lundi.
En incluant l'activité réduite (catégories B et C), le nombre de demandeurs d'emploi en France (hors Mayotte), augmente également de 0,29% (+15.800) et s'établit à 5,377 millions, selon le service des statistiques du ministère (Dares). La part des demandeurs d'emploi de longue durée (inscrits depuis un an ou plus) est de 43,5%. Pour rappel, la Dares ne commente pas les données mensuelles, trop volatiles, privilégiant les évolutions trimestrielles.
Tendance haussière
Selon les chiffres de l'Insee - dont la méthode de calcul diffère de la Dares - publiés le 15 novembre dernier, au troisième trimestre 2023 le taux de chômage a enregistré une hausse de 0,6%, soit 17.400 personnes inscrites en plus en catégorie A, par rapport au trimestre précédent, à 3,028 millions. En incluant l'activité réduite (catégories B et C de Pôle emploi), le nombre de demandeurs d'emploi était en légère hausse de 0,2% au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, à 5,352 millions. Le chômage concernait donc au troisième trimestre 7,4% de la population active en France (hors Mayotte), contre 7,2% au deuxième.
En outre, le nombre de chômeurs, au sens du Bureau international du travail (BIT), a progressé en France de 64.000 à 2,3 millions de personnes au troisième trimestre, avait aussi relevé l'Institut national de la statistique et des études économiques. Selon ce dernier, le taux de chômage français restait en octobre « nettement au-dessous » de son pic de mi-2015 (-3,1 points).
Atermoiement du gouvernement
En parallèle de la publication de ces chiffres ce lundi, le gouvernement a annoncé qu'il n'allait pas agréer, en l'état, la nouvelle convention d'assurance chômage issue d'un accord trouvé entre les partenaires sociaux le 10 novembre. Du jamais-vu depuis des années. Cette convention prévoit un décret pour prolonger les règles actuelles jusqu'en juin.
« La convention chômage ne sera pas agréée » et il y aura un « décret de jonction jusqu'à juin », a ainsi indiqué un négociateur syndical auprès de l'AFP. Selon le négociateur de Force ouvrière, Michel Beaugas, le gouvernement attend la négociation sur les seniors « pour être sûr qu'il y aura bien un accord qui reprend les économies annoncées ».
Ces derniers jours, la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, avait affirmé à plusieurs reprises que l'agrément de l'accord des partenaires sociaux vaudrait « confiance du gouvernement dans le dialogue social », y voyant un choix « politique ».
Début novembre, l'Insee a aussi confirmé le ralentissement de la croissance française, à 0,1%, contre +0,6% au deuxième trimestre. L'exécutif n'a pas tardé à réagir à ce mauvais chiffre. Bruno Le Maire a ainsi salué une économie française qui « se tient » au troisième trimestre. Assurant avoir « tenu ses objectifs de croissance pour 2023 », le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a estimé mi-novembre que le recul de l'inflation devrait permettre au gouvernement d'atteindre également ses objectifs en 2024, compris pour le moment dans une fourchette de 1,4 à 1,6%.Croissance française en berne
(Avec AFP)