
La nouvelle est tombée à l'issue de l'hebdomadaire Conseil des ministres. « Il a été décidé, et c'est une décision difficile, de prolonger le confinement pour ce week-end », dans les Alpes-Maritimes, après deux week-ends déjà sous cloche, a déclaré le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
« Un point sera fait la semaine prochaine pour mesurer si la dynamique de diminution de l'incidence et de l'épidémie dans le département se poursuit », pour permettre « dans ce cas (de) pouvoir envisager de lever la mesure », a-t-il ajouté ce mercredi 10 mars.
Le maire de Nice Christian Estrosi a pris "acte" de la décision du gouvernement, même si, a-t-il insisté, « ce n'était pas (s)a recommandation ». Il a demandé au préfet des Alpes-Maritimes « la possibilité de prolonger de 1h à 3h les sorties pour pratiquer une activité physique » et réclamé une accélération de la vaccination.
Évacuations sanitaires à venir
Gabriel Attal, reconnaissant que « la situation hospitalière est particulièrement préoccupante en Île-de-France, dans les Hauts-de-France et en région sud », a aussi indiqué qu'auraient lieu un « certain nombre d'évacuations sanitaires dans les jours qui viennent de patients hospitalisés, notamment en Île-de-France ».
En région parisienne, l'agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France a donné « l'ordre ferme » en début de semaine aux hôpitaux et cliniques franciliens de déprogrammer 40% de leurs activités médicales et chirurgicales, pour augmenter le nombre de lits de réanimation dédiés aux malades du Covid-19.
« Nous sommes toujours sur une ligne de crête », a encore observé Gabriel Attal, à la veille d'une conférence de presse du ministre de la Santé Olivier Véran qui fera un point global sur la situation sanitaire. « D'un côté, le nombre de nouvelles contaminations détectées et le nombre d'hospitalisations restent sur un plateau haut, ce qui montre que notre pays résiste à l'épidémie, que les mesures de freinage fonctionnent », a-t-il souligné.
Mais « de l'autre côté, nos services de réanimation sont de plus en plus mobilisés et les disparités territoriales sont fortes d'un territoire à l'autre : l'épidémie n'a ni le même visage, ni la même férocité », a insisté le porte-parole en appelant à ne pas « baisser la garde ».
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