Le ministre de la Santé, François Braun, veut baisser le nombre de cancers évitables de 60% d'ici à 2040

Le ministre de la Santé, François Braun, a annoncé ce lundi son intention, grâce à la prévention et au dépistage, de réduire le nombre de cancers évitables, estimés à 150.000 par an aujourd'hui, à 60.000 par an d'ici à 2040. Autre priorité : limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients.
Limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients est une priorité de François Braun, ministre de la Santé.
Limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients est une priorité de François Braun, ministre de la Santé. (Crédits : Reuters)

Dépistage et prévention sont les deux mots-clefs lancés par François Braun, ministre de la Santé, à l'occasion de la convention nationale Unicancer, réseau hospitalier dédié à 100% à la cancérologie, pour éclairer son intention de réduire le nombre de cancers évitables à 60.000 d'ici à 2040 contre 150.000 par an aujourd'hui. « Notre première priorité absolue en matière de lutte contre le cancer, c'est la prévention », a  souligné le ministe. « Elle reste insuffisante puisque 40% des nouveaux cas de cancers détectés chaque année sont attribuables à nos modes de vie ».

Il en va de même du dépistage. « On estime, par exemple, que 15 à 20% des décès par cancer du sein pourraient être évités grâce à une plus grande participation au dépistage organisé. C'est considérable ». Pour réduire les cancers évitables, le ministre entend « lutter contre les facteurs de risques que nous connaissons ». Raison pour laquelle un « prix dissuasif » a été maintenu sur l'ensemble des produits du tabac, dans le budget de la Sécurité sociale.

Des rendez-vous « aux âges clefs de la vie »

La prévention passera aussi par la mise en place de rendez-vous « aux âges clefs de la vie » (25, 45 et 65 ans), a rappelé François Braun. Aujourd'hui, neuf millions de dépistages sont réalisés chaque année. Le ministre a annoncé sa volonté de « dépister un million de personnes en plus, par an, à horizon 2025 ». Il a redit son intention d'accroître la vaccination contre les infections à papillomavirus humains, les HPV, liés à l'apparition de plusieurs cancers.

Autre priorité : limiter les séquelles pour les malades du cancer, en améliorant la qualité de vie des patients. « Notre objectif est de réduire de deux tiers à un tiers la part des patients souffrant de séquelles cinq ans après un diagnostic », a-t-il souligné avant d'ajouter qu'il existait « un troisième front », celui qui concerne les cancers de mauvais pronostic, pour lesquels le taux de survie à cinq ans reste faible ou n'évolue pas, citant les cancers du poumon, du pancréas, de certains cancers du sein dits triple négatifs, de l'œsophage ou du foie.

Autant d'orientations soutenues par Unicancer : « Ce sont celles que nous souhaitons propulser », a dit son président Jean-Yves Blay, tout en jugeant nécessaire de « renforcer l'attractivité du soin », et de « travailler sur la soutenabilité du système ».

ZOOM. Les bénéfices d'AstraZeneca dopés par les traitements contre le cancer

Le géant pharmaceutique britannique AstraZeneca a renoué avec les bénéfices au troisième trimestre, dopé par la progression de son chiffre d'affaires, en particulier dans sa division oncologie. AstraZeneca a publié pour la période un bénéfice net de 1,6 milliard de dollars, contre une perte nette de près d'1,7 milliard un an plus tôt, selon un communiqué jeudi. « AstraZeneca continue de voir les avantages de son investissement soutenu dans la recherche et le développement, avec 19 approbations réglementaires majeures » de traitements ces derniers mois, a fait valoir le directeur général Pascal Soriot. Le laboratoire indique avoir notamment reçu des autorisations de commercialisation aux Etats-Unis pour plusieurs médicaments contre le cancer ou encore un feu vert européen pour le Beyfortus, pour la prévention du virus respiratoire syncytial, cause la plus courante de la bronchiolite. Les ventes de Vaxzevria, son vaccin anti-Covid, ont nettement reculé au troisième trimestre à 173 millions de dollars (-83%) « en raison de la conclusion de nombreux contrats initiaux. »

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 17/11/2022 à 19:45
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A quand l'interdiction de la 5G cancérigène? (cf. morts de salariés Atos)

à écrit le 15/11/2022 à 9:11
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Le problème c'est que cela ne joue que dans le monde virtuel des chiffres, hors de toute réalités, puisque l'on en diminue les moyens réels ! Seul le médiatique fonctionne... ! ;-)

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