Budget : les niches fiscales battent des records et atteignent 100 milliards d'euros en 2018

Le montant des niches fiscales dépasse les 100 milliards d'euros cette année (100,4 milliards d'euros), en hausse de sept milliards par rapport à 2017, selon des informations divulguées par le ministère des Finances. Bercy prévoit toutefois une diminution dès l'année prochaine.
Bercy prévoit une baisse de 2 milliards d'euros de niches fiscales à partir de 2019.

Malgré des tentatives pour l'encadrer, le montant des niches fiscales en France ne cesse de grimper. C'est la conclusion d'une note du ministère des Finances, divulguée dans les colonnes du quotidien économique Les Echos daté du lundi 1er octobre, qui révèle que le montant des niches fiscales a atteint 100,4 milliards d'euros cette année, soit une hausse de 7 milliards d'euros par rapport à l'année précédente.

Un montant qui représente 4,4 % du Produit intérieur brut (PIB) de la France. Cette augmentation spectaculaire s'explique d'abord par le passage de 6 % à 7 % du taux du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (Cice) soit une hausse de 4,4 milliards d'euros, ainsi que l'augmentation de 1,1 milliards d'euros du crédit d'impôt pour l'emploi d'un salarié à domicile, écrit le journal.

Une baisse prévue en 2019

L'accroissement de ces avantages fiscaux accordés à certains contribuables par l'Etat n'est pas forcément bon signe car il constitue un manque à gagner significatif pour les finances publiques. Ces dernières affichent un déficit de 2,6 % du PIB cette année. Ces outils demeurent toutefois des instruments de politiques économiques utiles pour stimuler la croissance. La Cour des comptes recense actuellement quelque 457 avantages fiscaux différents en vigueurs.

L'espoir est néanmoins permis. Bercy envisage une décrue l'année prochaine - ce qui serait une première depuis 2013 - et table sur 98,4 milliards d'euros d'avantages fiscaux l'an prochain, soit une baisse de 2 milliards d'euros. En cause, « l'effet de la baisse de 950 millions d'euros du coût du Crédit d'impôt pour la transition énergétique (CITE), de la baisse du CICE de 480 millions d'euros, ainsi que le passage au Prélèvement forfaitaire unique (PFU) ».

(Avec Reuters)

Commentaires 6
à écrit le 01/10/2018 à 15:14
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quand on additionne les fraudes sociales et fiscales entrepreneur-profession libérale etc...) avec les niches fiscales ( spécialité pratiquement uniquement Française en Europe) on se retrouve avec un montant bien supérieur au déficit du budget publi...

à écrit le 01/10/2018 à 15:13
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quand on additionne les fraudes sociales et fiscales entrepreneur-profession libérale etc...) avec les niches fiscales ( spécialité pratiquement uniquement Française en Europe) on se retrouve avec un montant bien supérieur au déficit du budget publi...

à écrit le 01/10/2018 à 12:55
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Deux aspects, parfois en symbiose, parfois en contradiction. D'un côté une gestion type "post soviet suprême" de l’économie et de l'autre du pur libéralisme de marché livré à lui même. Les deux parfois mal assumés, en réclamant des aides et du pro...

à écrit le 01/10/2018 à 11:39
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Supprimer les niches fiscales un bon moyen de baisser les taux d’imposition une bonne mesure de justice fiscale mais aucun gouvernement ne le fera

à écrit le 01/10/2018 à 10:38
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On peut tout à fait sortir la plupart des niches en les traitant autrement : par exemple on peut subventionner directement le don à des organismes indépendamment de l'impôt (ce qui permet de susciter aussi ces dons vis à vis des personnes non imposab...

à écrit le 01/10/2018 à 10:23
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Les "niches fiscales" permettent bien souvent de réorienter les investissements vers des secteurs en ayant besoin, palliant à la peur des investisseurs qui ne veulent plus que des gros rendements sur des valeurs sûr bien souvent inutiles du coup. C'e...

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