Réforme de l'impôt : vers une suppression de trois niches fiscales des entreprises

C'en probablement bientôt fini de la possibilité de diminuer son IS en déduisant de ses profits les pertes de ses filiales -ce que l'on appelle "le régime d'intégration fiscale". Deux autres dérogations accordées aux entreprises sont également dans le collimateur du gouvernement.
En septembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne s'est prononcée contre le régime d'intégration fiscale français, jugeant contraire à la liberté d'établissement la différence de traitement effectuée entre filiales françaises et étrangères.

Le gouvernement envisage de remettre en cause trois dérogations fiscales accordées aux entreprises, dans le cadre d'une concertation autour de la réforme de l'impôt sur les sociétés (IS) dans les prochaines semaines, rapporte Le Figaro dans son édition de mercredi.

L'Assemblée nationale a adopté en novembre une "contribution exceptionnelle", en forme de deux surtaxes de l'impôt sur les sociétés d'un rendement attendu de 5,4 milliards d'euros afin de financer une partie des coûts liés à l'invalidation de la taxe sur les dividendes.

Dans le collimateur, la déduction des pertes de ses filiales...

Au titre des niches visées par Bercy dans le cadre d'une harmonisation avec le droit européen, le régime d'intégration fiscale, qui permet à une société de réduire son impôt en déduisant de ses profits les pertes de ses filiales, est susceptible d'être remis en cause. Selon Le Figaro, ce dispositif est en vigueur dans de nombreux autres pays européens, mais "celui de la France est très avantageux pour les entreprises".

En septembre 2015, la Cour de justice de l'Union européenne s'est prononcée contre le régime d'intégration fiscale français, jugeant contraire à la liberté d'établissement la différence de traitement effectuée entre filiales françaises et étrangères.

... la taxation des brevets et la déductibilité des charges financières, aussi

Une réforme de la réglementation encadrant les revenus tirés des brevets déposés en France, taxés à 15%, est également envisagée, selon le Figaro, ainsi qu'un alignement des règles de déductibilité des charges financières des entreprises sur le droit européen.

(Avec Reuters)

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Commentaires 6
à écrit le 01/02/2018 à 10:46
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l'impôt sur les sociétés basé sur les bénéfices déclarés est tout à fait injuste ; il favorise les tricheurs et pénalise les entreprises performantes en créant de fait une distorsion de concurrence avec celles dont les mauvais résultats les dispensen...

à écrit le 31/01/2018 à 16:22
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le montant de l'impôt sur les sociétés est de 2% du PIB, comme en Allemagne, et dans les plus bas des pays développés (OCDE, données 2016). la part de l'IS dans les différents prélèvements est de 4,5%, taux le plus faible avec la Slovénie (OCDE, don...

à écrit le 31/01/2018 à 15:16
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"Régime fiscal très avantageux" prête à sourire. C'est vrai la France a le régime fiscal le plus avantageux des deux seuls derniers pays de la planète ayant une économie collectiviste de type néo-marxiste.

le 31/01/2018 à 18:20
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La blague à toto!

le 31/01/2018 à 20:25
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Je pense qu'on devrait s'aligner sur les pays scandinaves qui sont bien gérés et ont en même temps un système social très développé. C'est un meilleur modèle pour nous que l'Allemagne.

le 31/01/2018 à 20:59
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Oui en effet c'est le modèle "re-distributif" français. Ceux qui travaillent sont heureux de le faire pour redistribuer 85% de tout ce qu'ils gagnent á l'état qui dépense sans compter, notamment en dépenses dispendieuses des mairies, en prestations s...

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