Le nouveau dispositif de chômage partiel pourrait durer jusqu'en 2022

Avant le début de nouvelles concertations sur la prise en charge par l'État du chômage partiel pour les entreprises, la ministre du Travail a également assuré que ce délai de "un à deux ans" n'était pas lié à la fin du quinquennat.
(Crédits : Reuters)

Le nouveau dispositif de chômage partiel, qui doit être défini à partir de cette semaine lors de concertations avec les organisations syndicales et patronales, sera en vigueur pendant "un à deux ans", a annoncé ce lundi sur franceinfo Muriel Pénicaud, la ministre du Travail.

"Il a vocation à durer un à deux ans, ça fait partie des curseurs qu'on décidera" lors de la concertation qui doit démarrer ce lundi, a-t-elle ajouté.

Ce délai n'est pas lié à la fin du quinquennat mais "à la crise économique", a-t-elle expliqué.

Lire aussi : Fraude au chômage partiel: «Entre l'erreur et les faux, la réponse sera graduée»

Une semaine de concertations

Le gouvernement a annoncé jeudi plusieurs concertations pour soutenir l'emploi, dont une sur les modalités d'un dispositif d'activité partielle, qui sera mis en place par un accord collectif d'entreprise ou de branche. Il donnerait lieu à une indemnisation en contrepartie du maintien dans l'emploi.

En avril, 8,6 millions de salariés étaient au chômage partiel, a rappelé la ministre, qui n'a pas encore les chiffres de mai.

Depuis le début de la crise en mars, le gouvernement a mis en place un régime exceptionnel de chômage partiel pour éviter les licenciements.

Depuis le 1e juin, la prise en charge par l'État et l'Unédic a baissé de 100% à 85% de l'indemnité versée au salarié, à l'exception des secteurs faisant l'objet de restrictions en raison de la crise sanitaire comme le tourisme ou la restauration.

"Ce dispositif permettra de garder son emploi, à l'entreprise de garder ses compétences", a expliqué la ministre.

Parmi les contreparties pour l'entreprise, le maintien dans l'emploi mais aussi, "s'il y a une baisse de salaire pendant la crise (à l'issue de la crise, NDLR), on fait plus d'intéressement. Ce sera négocié dans l'entreprise".

Lire aussi : Covid-19 : plus de 12 millions de personnes au chômage partiel, les contrôles s'accentuent

Commentaires 10
à écrit le 09/06/2020 à 16:29
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Je donne un conseil à la ministre du Travail Muriel Pénicaud qu'elle ferait mieux d'appeler la fonction publique & territoriale y compris les enseignants et le CHU en négociant éventuellement des "accords de performance collective, avec à la clef bai...

le 12/06/2020 à 20:37
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Moi je lui conseillerais plutôt de baisser les salaires de nos hauts politiciens (président, ministres, membres des assemblés) ils ont tous des notes de frais et des enveloppe et leur salaires servent à rien on leur paye tout... Allons chercher l'arg...

à écrit le 08/06/2020 à 15:47
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Et qu'est ce qu'il y a en 2022?Les élections présidentielles,comme par hasard!

à écrit le 08/06/2020 à 15:42
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Petite rectification. Les charges sociales existent bien en France et il me semble que votre discours est tout empreint d’idéalisme d’un croyant d’une des derniers économies planifiées du monde (avec Cuba et la Corée du nord). En fait, les charges so...

le 08/06/2020 à 16:36
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Eh oui les charges sociales sont bien évidemment nécessaires, mais d'abord à un certain niveau de prélèvements, et aussi à condition de voir à qui elles profitent en rapport cotisations/prestations. Je suis contre une redistribution à outrance comme ...

à écrit le 08/06/2020 à 11:04
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Le patronat et tous les patrons doivent remercier madame Muriel Pénicaud, la ministre du Travail. Cette fois-ci il n'y a pas photo et plus de doute. Elle vient bien du monde de l'entreprise.

le 08/06/2020 à 13:01
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C'est pas fini pour les salariés ,car on commence à entendre la petite musique dans les médias du retour de la réforme des retraites.

à écrit le 08/06/2020 à 10:58
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Et Hop c'est reparti comme entre 2008 et 2012, le fameux traitement social du chômage Plutôt que d'encourager les entreprises à travailler plus et à investir, en France on garde les mêmes charges fiscales et sociales qui pénalisent à la fois l'entre...

le 08/06/2020 à 13:29
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bonjour une petit rectification les "charges sociales" n'existent pas, cela se nomme des cotisations sociales, elles ont été créées pour faire face à l'insécurité, avant elles il n'était pas rare qu'un paysan vende une de ses deux ou trois vaches po...

le 08/06/2020 à 15:51
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Makhno,vous avez oublié de préciser que les charges sociales n'étaient pas des "charges",mais plutot des revenus "différés",cela sonne beaucoup plus rose.Enfin différés pour certains,pour d'autres,c'est vraiment l'arnaque!

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