Orpea : le plan de restructuration approuvé par les créanciers et actionnaires

Avec le vote du plan de restructuration financière par une majorité des parties affectées, une nouvelle étape a été franchie mercredi par la direction du géant français des maisons de retraite Orpea pour mettre en œuvre son projet de plan de sauvegarde accélérée. Le projet de plan de sauvegarde accélérée, qui doit faire d'un groupement mené par la Caisse des Dépôts un actionnaire majoritaire et effacer une partie de la dette d'Orpea, était soumis au vote des parties intéressées, créanciers comme actionnaires.
Le plan de sauvegarde prévoit notamment la transformation de 3,8 milliards d'euros de dettes des créanciers non sécurisés en actions.
Le plan de sauvegarde prévoit notamment la transformation de 3,8 milliards d'euros de dettes des créanciers non sécurisés en actions. (Crédits : Reuters)

Une nouvelle étape a été franchie mercredi par la direction du géant français des maisons de retraite pour mettre en œuvre son projet de plan de sauvegarde accélérée. Le projet de plan de sauvegarde accélérée, qui doit faire d'un groupement mené par la Caisse des Dépôts un actionnaire majoritaire et effacer une partie de la dette d'Orpea, était soumis au vote des parties intéressées, créanciers comme actionnaires. Celui-ci a débouché sur une majorité des parties en faveur du plan. Ce dernier prévoit notamment la transformation de 3,8 milliards d'euros de dettes des créanciers non sécurisés en actions, a indiqué Orpea.

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Selon un communiqué, le groupe va demander « dans les prochains jours » au tribunal de commerce de Nanterre « l'arrêté du plan de sauvegarde accélérée par application forcée interclasses ». A l'issue des opérations, le groupement mené par la Caisse des dépôts - bras financier de l'Etat - avec la Maif, CNP et MACSF devrait prendre 50,2% du capital par le biais d'une augmentation de capital de 1,55 milliard d'euros. Si le tribunal approuve le plan, Orpea pourra finaliser sa restructuration financière dans le courant du second semestre 2023.

Une dette nette réduite de 60%

Avec la mise en œuvre du plan de sauvegarde, la dette nette d'Orpea sera réduite de 60%. Elle s'élèvera ainsi à 3,6 milliards. Le groupe s'est retrouvé en grande difficulté financière, dans le sillage de la publication du livre « Les Fossoyeurs » du journaliste Victor Castanet en janvier 2022.

Fin de semaine dernière, Orpea avait dévoilé les résultats de deux rapports d'expertise judiciaire réalisés dans le cadre de la mise en œuvre de son projet de restructuration financière. Le premier rapport estime la valeur du groupe « entre 6 et 7 milliards d'euros » dans un scénario ou le spécialiste des maisons de retraite est en « continuité d'exploitation ». Autrement dit, un scénario où Orpea poursuit son activité sans encombre.

Le second rapport, signé par le même cabinet comptable, s'est penché sur la valorisation d'Orpea en situation liquidative, sur le fondement de deux scénarios, concluant que « la meilleure estimation de la valeur liquidative était comprise entre 2,6 milliards d'euros et 3,7 milliards d'euros ». Mis au regard des dettes financières d'Orpea au 31 décembre 2022, « la valeur économique actuelle des capitaux propres est négative » dans chacun des scénarios, a précisé le groupe.

La cotation du titre a été suspendue pendant le vote

Alourdi d'une dette massive de près de 9 milliards d'euros, due à une stratégie d'achats immobiliers massifs, notamment à l'international, menée par l'ancienne direction, Orpea s'est retrouvé en difficulté pour se refinancer du fait de la remontée des taux d'intérêt et de l'effondrement de son cours de Bourse.

La société, qui compte 76.000 collaborateurs dont 28.000 en France, et 260.000 patients et résidents, a été placée en « sauvegarde accélérée » devant le tribunal de commerce de Nanterre en mars, une procédure qui s'achève le 24 juillet.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 29/06/2023 à 8:39
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L'argent privé pour tuer les gens et l'argent public pour augmenter la marge bénéficiaire de l'argent privé, le néolibéralisme n'est qu'un nihilisme.

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