Paradoxalement, le coronavirus nuit à la campagne de vaccination !

Les ventes de vaccins se sont effondrées fin mars, au début du confinement, selon une étude de l'Agence du médicament et de l'Assurance maladie, qui pointe aussi "un phénomène de stockage" pour les traitements de maladies chroniques.
(Crédits : Ina Fassbender)

Sur la seule dernière semaine de mars, la consommation des vaccins penta ou hexavalents (diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, grippe B, hépatite B) a diminué de 23%, ce qui équivaut à "environ 23.000 nourrissons non vaccinés", selon cette étude publiée mardi soir. La chute est encore plus forte pour le ROR (rougeole, oreillons, rubéole), lui aussi obligatoire et qui accuse pourtant une baisse de 50%, faisant craindre une possible "prise de retard dans le calendrier vaccinal" des jeunes enfants. Même chose chez les adultes pour les rappels anti-tétaniques (-50%) et chez les adolescentes pour le HPV, en prévention des cancers du col de l'utérus (-68%).

Au-delà des seuls vaccins, la même tendance est constatée pour d'autres "médicaments dont l'administration nécessite le recours à un professionnel de santé": injections contre la dégénérescence de la rétine (-40%), stérilets hormonaux (-59%), produits destinés aux IRM et scanners (-60%) ou aux coloscopies (-72%).

+145% pour l'hydroxychloroquine

A l'inverse, un "phénomène de stockage" a été observé dès le confinement pour toutes les maladies chroniques, avec "une consommation supérieure de 15% à 30%" aussi bien pour les antihypertenseurs et antidiabétiques, que pour les antidépresseurs et antiépileptiques.

Plus directement en lien avec l'épidémie de Covid-19, les ventes d'ibuprofène ont plongé de 68% fin mars, juste après "la mise en garde concernant l'utilisation des anti-inflammatoires émise par les autorités sanitaires".

Les "annonces médiatiques d'un potentiel effet de l'hydroxychloroquine" ont au contraire fait exploser la consommation de cet antipaludéen (+145%) qu'"environ 28.000" nouveaux patients ont "acquis sur ordonnance", avec un taux de prescription record en Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Commentaires 6
à écrit le 23/04/2020 à 15:44
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Encore un argument a charge contre cette equipe de branquignoles au gvt. La vaccination n'est pas un gadget, mais une necessite vitale pour un pays developpe. Pas de stocks, pas de planning, rien, tout est devenu a l'avenant. Pays a la ramasse da...

à écrit le 23/04/2020 à 9:58
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En résumé, le confinement sauve certains malades, menace des vies et nuit à la santé... C'est donc bien aussi une façon de trier les patients même si elle ne s'avoue pas.

à écrit le 23/04/2020 à 9:38
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"avec un taux de prescription record en Provence-Alpes-Côte d'Azur." Région totalement désertée par les neurones qui se sont révoltés et en sont partis scandalisés par tant de cupidité, de stupidité et de manichéisme: "Non mais c'est pas possible...

le 23/04/2020 à 10:43
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@citoyen blasé Pourquoi raviver l'antagonisme PSG/OM. Les neurones du Sud valent bien ceux du Nord, quand bien même ce serait la capitale. Au moins, au Sud, pour une fois" on cause pas", on agit, alors qu'au Nord, c'est palabres dans fin, des confl...

le 23/04/2020 à 11:58
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@ binaire: "Pourquoi raviver l'antagonisme PSG/OM." Bah j'aime bien l'OM et pas du tout le PSG, je ne vois pas le rapport. "Au moins, au Sud, pour une fois" on cause pas", on agit" "Tout est bruit pour celui qui a peur" SOphocle Ils "...

à écrit le 22/04/2020 à 17:04
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Rien de paradoxal, ces comportement sont parfaitements logiques. Les vaccinations sont moins prioritaires que la distanciation sociale. Pas de médecin ouvert sauf urgence. Et la limitation des allers-venues à la pharmacie oblige à augmenter les stock...

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