Pour lever les blocages, les agriculteurs attendent encore « des actions concrètes »

La première réunion ce lundi soir entre les agriculteurs et le nouveau Premier ministre Gabriel Attal, n'a, a priori, pas convaincu la profession de cesser les actions de blocages pour faire entendre leurs revendications.
Gabriel Attal, Premier ministre face à sa première crise sociale et la fronde des agriculteurs.
Gabriel Attal, Premier ministre face à sa première crise sociale et la fronde des agriculteurs. (Crédits : POOL)

La premier crise à laquelle Gabriel Attal fait face va-t-elle être contenue ou se répandre comme une tâche d'huile ? Ce lundi, la réunion entre les organisations d'agriculteurs et le nouveau Premier ministre devait désamorcer le risque de gronde sociale d'une plus grande ampleur. Mais à la sortie des échanges ce lundi soir, aucun compromis ou accord ne semble avoir rassuré les fédérations agricoles.

Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a indiqué qu'il n'y aurait « pas de levée des actions » menées par les agriculteurs en France pour exprimer leur désarroi, tant qu'il n'y aurait « pas de décisions concrètes » de l'exécutif.

« On a besoin d'actions très concrètes et donc ce qu'on a dit au Premier ministre, c'est qu'aussi longtemps qu'il n'y aurait pas de décisions concrètes (...) il n'y aura pas de levée des actions menées sur le terrain », a déclaré Arnaud Rousseau devant les journalistes, assurant que le monde agricole « ne se contentera pas de mesurettes ».

Pour l'heure, les agriculteurs vont donc maintenir la pression et poursuivre leurs actions pendant toute la semaine (routes bloquées, appels médiatiques, bientôt des bâchages de radars...).

Normes

Parmi leurs revendications, le rejet des normes et taxes environnementales votées  Bruxelles :

« L'UE a voté une quinzaine de textes qui imposent de nouvelles contraintes aux agriculteurs. Cela vient s'ajouter aux conséquences de la crise sanitaire du Covid et puis de la guerre en Ukraine : les hausses des coûts de production et la perturbation des flux commerciaux », explique à La Tribune Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles.

En France, la profession traverse un profond mal-être. En quarante ans, le nombre d'agriculteurs français a été divisé par quatre et l'âge moyen des dirigeants d'exploitations (51,4 ans) inquiète sur la reprise de l'activité.

Lire aussi« L'Europe n'écoute pas les agriculteurs » (Christiane Lambert, présidente du Comité des organisations professionnelles agricoles)

Commentaires 4
à écrit le 23/01/2024 à 9:18
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Croyez vous vraiment qu'il y aurait des manifs si tout aller bien ?

à écrit le 23/01/2024 à 8:36
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"Des actions concrètes" ou de l'argent public en langage agro-industriel. Comme le disait Nietzsche les dirigeants peuvent toujours s'arranger avec ceux qui manifestent pour leurs intérêts personnels.

à écrit le 22/01/2024 à 21:36
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C'est bizarre qu'on n'envoie pas les CRS face à ces gens qui dévastent tout. Ils sont pourtant gavés de subventions et de barrières protectionniste ?

le 23/01/2024 à 1:23
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Allez faire un tour dans une petite exploitation de 50/ 70 ha, vous verrez dans quelle situation vivent ces travailleurs de la terre au lieu de critiquer sans savoir. Vous mangez grace a eux, vous semblez l'oublier.

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