Rebond inattendu du PIB, la France a renoué avec la croissance d'avril à juin

L'économie française a enregistré un rebond plus dynamique qu'attendu de son activité qui a progressé de 0,5%, selon des données publiées vendredi par l'Insee. « C'est une victoire de l'économie française dans des temps difficiles », a salué le ministre de l'Economie Bruno Le Maire.
(Crédits : Reuters)

Inattendu. Alors que les conséquences de la guerre en Ukraine font ralentir les économies, la France a renoué avec la croissance d'avril à juin, enregistrant un rebond plus dynamique qu'attendu de son PIB qui a progressé de 0,5%, selon des données publiées vendredi par l'Insee et qui devront néanmoins être confirmées fin août.

Au premier trimestre, la croissance avait connu un repli de 0,2%. Dans leurs dernières prévisions, l'Institut national de la statistique et la Banque de France tablaient respectivement sur une croissance de 0,25% et de 0,2% au deuxième trimestre.

« Une victoire de l'économie française »

« C'est une victoire de l'économie française dans des temps difficiles », a-t-il salué le ministre de l'Economie et des Finances, Bruno Le Maire, en soulignant que « cela veut dire que nous ferons les 2,5% de croissance » attendus par le gouvernement en 2022. « Les fondamentaux de l'économie française sont solides », a-t-il ajouté à l'issue du conseil des ministres.

La bonne tenue de l'économie française au deuxième trimestre s'explique à la fois par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance et une diminution de la consommation des ménages moins marquée qu'au premier trimestre.

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Selon cette première estimation des comptes nationaux, les importations ont reculé de 0,6% au deuxième trimestre, tandis que les exportations ont progressé de 0,8%. Ces dernières ont été « tirées notamment par les services de transport (+6,3% après +5% au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+8,6% après +5%) », détaille l'Insee. « À l'inverse, les exportations de biens se replient (-0,6% après +1,4%), notamment dans les matériels de transport et l'agroalimentaire », note encore l'institut.

Quant à la consommation, traditionnel moteur de l'économie française, elle reste négative pour les achats de biens (-1,3%), mais les achats de services repartent nettement à la hausse (+1,5%). Deux tendances contradictoires qui aboutissent à un recul global de 0,2% de la consommation des ménages au deuxième trimestre.

L'inflation menace toujours

Car si la croissance a enregistré un rebond, l'inflation menace toujours. L'indice des prix à la consommation, dont l'Insee a publié vendredi matin une première estimation pour le mois de juillet, vient d'ailleurs de franchir la barre des 6% (+6,1% sur un an après +5,8% en juin). Une première depuis 1985.

« L'inflation reste notre sujet de préoccupation numéro un. Mais nous anticipons une baisse » en 2023, a tempéré Bruno Le Maire.

Les données de l'Insee interviennent aussi au lendemain de la parution des chiffres de la croissance américaine au deuxième trimestre (-0,9% en rythme annualisé après -1,6% au 1er trimestre), qui ont techniquement fait entrer le pays en récession.

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(Avec AFP)

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