Remaniement : la CPME juge les déclarations de Gabriel Attal « tout à fait encourageantes »

Le président de la CPME François Asselin a jugé mercredi « plutôt rassurants » les premiers propos du nouveau Premier ministre Gabriel Attal sur l'économie tenus lors de la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne, la veille. Il a aussi estimé « important » que Bruno Le Maire conserve son poste à Bercy puisque qu'il « a tenu la baraque », selon lui.
Lors de son discours, Gabriel Attal a développé « trois axes majeurs » en commençant par « la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler ».
Lors de son discours, Gabriel Attal a développé « trois axes majeurs » en commençant par « la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler ». (Crédits : Reuters)

Le discours du nouveau Premier ministre, lors de la passation de pouvoir avec Elisabeth Borne la veille, a séduit la CPME. Ce mercredi, le président de la Confédération des petites et moyennes entreprises, François Asselin, a, en effet, tenu à saluer des propos « plutôt rassurants », au micro de BFM Business, ce mercredi matin.

Pour rappel, mardi, Gabriel Attal a développé les « trois axes majeurs » nécessaires selon lui pour « transformer » l'économie en commençant par « la priorité donnée au travail. Travailler doit toujours être mieux valorisé que ne pas travailler », a-t-il insisté, rappelant néanmoins le poids de l'inflation sur le portefeuille des Français. Vient ensuite « l'acte deux de la libération de notre économie, notamment avec la simplification drastique de la vie de nos entreprises et de nos entrepreneurs », a-t-il détaillé avant de conclure : « Et c'est enfin l'action résolue que nous devons mener pour notre jeunesse dont le talent ne demande qu'à s'exprimer ».

Des déclarations « tout à fait encourageantes »

Un discours qui a plu au président de la CPME qui a notamment rappelé, ce mercredi, qu'en tant que ministre du Budget, Gabriel Attal « ne remettait absolument pas en cause la politique de l'offre », et semblait adhérer à « la philosophie de faire en sorte que les entreprises se portent bien pour que l'économie se porte bien ».

Lire aussiRemaniement : Attal, l'arme anti-RN de Macron

Par ailleurs, François Asselin a jugé « tout à fait encourageantes » les déclarations faites par Gabriel Attal au ministère de l'Education, sur « la reprise en main de l'autorité, dont toute la société a besoin ». Affirmant emmener à Matignon « la cause de l'école »« la mère de nos batailles », il a assuré qu'il donnera « en tant que Premier ministre, tous les moyens d'action nécessaires pour sa réussite ». Et d'ajouter qu'elle sera sa « priorité absolue sans [s]on action à la tête du gouvernement », promettant « une forme de continuité ». « Maintenant qu'il est Premier ministre, on va essayer avec lui de passer à la mise en œuvre de ces belles annonces », a répondu le président de la CPME, ce mercredi.

Bruno Le Maire « a tenu la baraque » selon la CPME

François Asselin a indiqué par ailleurs que la CPME allait présenter au gouvernement un catalogue de 80 mesures destinées à « simplifier la vie des entreprises et des entrepreneurs », alors qu'un chantier de simplification est actuellement ouvert à Bercy. Il a appelé à « faire le ménage dans les incriminations pénales spécifiques des chefs d'entreprises », et lancé l'idée de « décaler d'un cran » les seuils de nombre de salariés des entreprises, et ainsi les obligations attachées à ces seuils. « Ce serait une bénédiction » a-t-il dit, sans toutefois méconnaître « le tsunami d'influences qui tomberait sur les épaules du Premier ministre », de la part des organisations syndicales ou des caisses de cotisations.

Lire aussiRécit : cent-cinquante jours dans les pas de Gabriel Attal

Et pour réaliser ces grands projets, la CPME estime qu'il serait judicieux de maintenir Bruno Le Maire au poste de ministre de l'Economie. « Il faut dire les choses, il a tenu la baraque, je pense que c'est important qu'il reste à son poste » a reconnu le dirigeant de la seconde organisation patronale représentative .

Des avis divergents sur le nouveau Premier ministre

La nomination de Gabriel Attal - qu'Emmanuel Macron a justifié en disant compter sur son « énergie » pour mettre en œuvre son « projet de réarmement et de régénération », selon ce qu'il avait annoncé lors de ses vœux du Nouvel An - a suscité des réactions mesurées à l'image de celle du patron des Républicains.

« La France a un besoin urgent d'action : elle a besoin d'une autre méthode. La communication permanente doit laisser place à une politique de clarté et de fermeté », a ainsi commenté Eric Ciotti.

Du côté de la gauche, les critiques ont fusé. Le patron de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon s'est fendu du post suivant : « Attal retrouve son poste de porte-parole. La fonction de Premier ministre disparaît. Le monarque présidentiel gouverne seul avec sa cour. Malheur aux peuples dont les princes sont des enfants. »

Un ton qui ressemble à celui d'Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste (PS), pour qui « Emmanuel Macron se succède donc à lui-même ». Désabusé, le sénateur communiste Ian Brossat pense même qu'il n'y a « rien à attendre de cette nomination ». « Ne venez pas me dire que c'est un signal envoyé à la gauche », a tranché le député et porte-parole du PS, Jérôme Guedj.

(Avec AFP)

Commentaires 2
à écrit le 10/01/2024 à 18:38
Signaler
"Monsieur vous êtes formidable !" "Mais non monsieur c'est vous qui l'êtes formidable !" "Pas du tout cher monsieur c'est vous qui êtes formidable !" "Mais non monsieur vous vous êtes formidables !" LOL !

à écrit le 10/01/2024 à 14:20
Signaler
Bon, les gars vue la politique de destruction du système social, quoi de mieux que de mettre un enfant de bourgeois qui au vue de ses discours ne fait aucun doute qu'il est présent pour transférer le reste de l'argent du système social vers les entre...

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.