Un an de crise : face à l'hécatombe, les rares secteurs qui ont échappé à la destruction d'emplois

UN AN DE CRISE - Épisode 3/5. En mars 2020, le choc du coronavirus paralyse le monde. Un an après, quel bilan économique tirer de cette crise qui n'a pas encore disparu ? Dans ce troisième volet, deux graphiques mettent en parallèle l'hécatombe sur le front de l'emploi et les secteurs qui arrivent à tirer leur épingle du jeu.
(Crédits : LT)

>> Episode 2 : Un an de crise : les plans sociaux explosent, les défaillances chutent

Le marché du travail a subit de plein fouet la crise avec plus de 700.000 emplois détruits en 2020. En terme de destructions nettes (nombre d'emplois détruits vs nombre d'emplois créés), les vagues d'épidémie ont fait perdre 284.000 emplois salariés l'an dernier, selon une note de l'Insee du 11 mars. Le premier semestre a été particulièrement violent, l'emploi salarié a chuté de 689.000. En comparaison, 150.000 emplois nets salariés avaient été créés en 2019 sur la même période. Le choc économique lié au premier confinement s'est en effet traduit par des pertes astronomiques de postes, le secteur marchand en première ligne (-430.000 emplois entre fin 2019 et mi-2020).

Au troisième trimestre 2020, l'assouplissement des mesures de restrictions sanitaires a permis à l'emploi de retrouver des couleurs (+426.000) sans pour autant compenser les pertes du premier semestre, selon l'Insee. Au quatrième trimestre, l'emploi a de nouveau chuté, dans le contexte de la persistance de la crise et du deuxième confinement, mais bien plus modérément que lors du premier confinement.

L'emploi salarié n'a ainsi reculé que de 1,1% en 2020. L'impact relatif sur l'emploi s'explique par le recours massif au chômage partiel. Près de 8,4 millions de salariés étaient dans cette situation au premier confinement, 3,1 millions en novembre et 2,4 millions en décembre, selon les données publiées fin janvier par le Ministère du Travail.

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Par ailleurs, après la chute vertigineuse de l'intérim - boussole du marché de l'emploi - au premier trimestre (-40,3%), le nombre de ces contrats est reparti à la hausse les mois suivants avec 22,9% au deuxième trimestre et 22,8% au troisième trimestre. L'intérim a également poursuivi sa croissance (5,1%) au dernier trimestre 2020, mais reste tout de même en territoire négatif sur l'ensemble de l'année 2020 avec 41.900 emplois de moins qu'en 2019.

En même temps, malgré cette hécatombe, certains secteurs en France ont fait preuve de résistance sur le front de l'emploi. C'est notamment le cas du tertiaire non-marchant porté par la santé, avec 44.200 emplois créés en 2020. De plus, la construction est également resté dans une bonne dynamique avec 31.000 créations d'emplois l'an dernier.

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Lire aussi : Quels sont les secteurs qui recrutent en pleine crise du Covid-19 ?

Pour 2021, face à la persistance de la crise, l'emploi salarié diminuerait de nouveau (-77.000) au premier trimestre estime l'Insee dans sa note du 11 mars. Les pertes d'emplois se concentrerait principalement dans le secteur de l'hébergement et de la restauration (-39.000) et des services aux ménages (-52.000). De plus, l'emploi non-salarié baisserait au même rythme que l'emploi salarié, ce qui porterait au total les destructions nettes d'emplois à -91.000 à la fin du premier trimestre 2021 par rapport au dernier trimestre 2020, précise l'institut.

>> Episode 1 : Un an de crise : la dette publique s'envole, les entreprises sous oxygène

Commentaire 1
à écrit le 17/03/2021 à 20:04
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Le gigantesque secteur des fonctionnaires (qui toujours touché ses émoluments et autres frais) n'a non seulement pas perdu un agent mais tout au contraire vu 35000 nouvelles arrivées. Ce gouvernement se moque du monde !

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