La hausse du Smic doit être officialisée mercredi en Conseil des ministres. Début décembre, le Premier ministre Jean Castex avait indiqué qu'il n'y aurait "vraisemblablement" pas de coup de pouce au-delà de la revalorisation automatique, comme recommandé par le groupe d'experts, consulté avant chaque revalorisation.
Une inflation en recul
Le Smic bénéficie chaque année d'une hausse mécanique calculée selon deux critères: l'inflation constatée pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus et la moitié du gain de pouvoir d'achat du salaire horaire de base ouvrier et employé (SHBOE).
L'Insee a publié mardi les chiffres de l'inflation de novembre qui ressortent à -0,2% sur un an pour les 20% de ménages aux plus faibles revenus. Le gain de pouvoir d'achat du SHBOE, s'élève à 1,91% selon le groupe d'experts sur le Smic. En tenant compte de ces données, et de la neutralisation de l'inflation, la hausse du Smic serait donc de l'ordre de 0,955%.
Le groupe d'experts s'oppose au "coup de pouce"
Dans son rapport annuel, le groupe d'experts, qui a toujours déconseillé aux gouvernements d'accorder un "coup de pouce", avait estimé que s'en tenir à la revalorisation automatique permettrait "un gain de pouvoir d'achat" supérieur à l'an passé, au vu de l'inflation.
Le 1er janvier 2020, le Smic avait été revalorisé de 1,2%, sans coup de pouce pour 2,25 millions de bénéficiaires. Il s'établit actuellement à 1.219 euros net mensuels (1.539,42 euros bruts).