Brexit : droits des citoyens, négociations, institutions... voici, point par point, ce qui va changer au 1er février

Jusqu'à fin 2020, Londres et Bruxelles vont négocier leur relation future. Quelques changements pratiques vont toutefois intervenir d'ici là.
Boris Johnson, premier ministre britannique, lors du sommet des leaders de l'Union européenne, le 17 octobre 2019 à Bruxelles.
Boris Johnson, premier ministre britannique, lors du sommet des leaders de l'Union européenne, le 17 octobre 2019 à Bruxelles. (Crédits : Reuters)

Le Brexit interviendra vendredi à minuit, soit 1.317 jours après la décision des Britanniques de quitter l'Union européenne. Qu'est-ce qui va changer au 1er février?

Les échanges quotidiens entre le Royaume-Uni et l'UE vont continuer comme avant jusqu'à fin 2020. Pendant cette période de transition de 11 mois, Londres et Bruxelles vont négocier leur relation future. Quelques changements pratiques vont toutefois intervenir d'ici là.

Lire aussi : Brexit : quelles sont les prochaines étapes avant le grand départ ?

66 millions d'habitants en moins

Vendredi à minuit (23h00 GMT), l'Union européenne va pour la première fois perdre un État membre, qui plus est l'un des plus grands et des plus riches pays du bloc.

Avec le départ de 66 millions d'habitants, l'UE verra sa population passer à quelque 446 millions. Son territoire diminuera de 5,5%.

Si jamais le Royaume-Uni décidait un jour de revenir, il devrait se soumettre à la procédure d'adhésion habituelle.

Les institutions

À Bruxelles, le retrait de l'Union Jack devant le Parlement européen symbolisera un changement bien réel: le Royaume-Uni sort de l'UE et devient un "pays tiers".

Plus aucun des 73 eurodéputés britanniques élus en mai ne siègera. 46 des sièges seront réservés pour de futurs États membres et 27 seront redistribués.

Londres n'aura plus le droit de présenter un candidat à un poste de commissaire européen. Il n'y avait déjà plus de représentant britannique dans l'exécutif européen, Boris Johnson ayant refusé d'en proposer un dans la nouvelle Commission.

Lire aussi : Découvrez les 27 visages de la Commission von der Leyen, tout juste approuvée

Le Premier ministre britannique ne sera plus invité aux sommets européens, pas plus que les membres du gouvernement n'assisteront aux réunions ministérielles.

En tant que citoyens d'un pays étranger, les Britanniques ne pourront plus prétendre à des postes de fonctionnaires à Bruxelles. Nombre d'entre eux ont toutefois acquis une double nationalité afin de pouvoir rester.

En revanche, le Royaume-Uni, deuxième contributeur net au budget de l'UE derrière l'Allemagne, continuera à payer jusqu'à la fin de la transition.

Droits des citoyens

Selon les Nations unies, environ 1,2 million de citoyens britanniques vivent dans un pays de l'UE, principalement en Espagne, Irlande, France, Allemagne et Italie.

Selon l'office britannique des statistiques, 2,9 millions de ressortissants des 27 pays de l'UE vivent au Royaume-Uni, soit quelque 4,6% de la population.

En vertu de l'accord de retrait, les expatriés installés de part et d'autre de la Manche avant la fin de la période de transition conserveront leurs droits de résider et de travailler dans leur pays d'accueil.

Les citoyens européens résidant au Royaume-Uni doivent s'enregistrer pour bénéficier de ces droits. Pour les Britanniques vivant dans l'UE, les procédures diffèrent d'un pays à l'autre.

La liberté de circulation s'appliquera jusqu'à fin décembre 2020. Les détails des droits réciproques seront négociés après le Brexit.

Les négociations

Le Royaume-Uni a déjà passé plusieurs années à négocier les termes de son départ avec la task force de la Commission européenne dirigée par Michel Barnier.

Mais les négociations vont entrer dans une nouvelle phase après vendredi.

Le Royaume-Uni restera toutefois soumis au droit de l'UE et à la Cour de justice de l'UE jusqu'à la fin de la transition.

Michel Barnier est en discussions avec les États membres pour définir un mandat de négociation pour la relation future, en particulier au niveau commercial.

À la différence de l'accord entre le Royaume-Uni et la Commission, ratifié par les États membres et le Parlement européen, l'accord commercial pourrait devoir être avalisé par plus de 30 parlements nationaux et régionaux.

Commentaires 31
à écrit le 02/02/2020 à 20:29
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En fait la France va morfler, car il n'y a pas de doute que le doute ajoute au fait que les questions économiques soient sans doute a venir, mais surtout historique. Car ma famille n'aurait pas été la, donc moi si ils n'avaient pas été la aussi! ...

à écrit le 02/02/2020 à 16:00
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Nigel Farage: “L’Union européenne ne survivra pas au Brexit !… Et ça, j’en suis CERTAIN ! Nigel Farage: “A 23h vendredi, ce sera le point de non retour. Je me vois remonter ces quelques marches il y a quelques années en arrivant à Bruxelles et auj...

le 03/02/2020 à 8:57
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"Brexit va être à l’origine de beaucoup de débats en Europe" LE seul domaine que l'UE maîtrise le débat afin d'organiser le prochain débat, ça pour débattre ils vont débattre on est tranquille, et dilapider l'argent public également, et nous autr...

à écrit le 01/02/2020 à 22:34
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Cette fois ça y est. Après trois ans et demi de feuilleton à rebondissements, le Royaume-Uni sort de l’Union Européenne. Beaucoup ont prédit des conséquences néfastes à l’économie britannique. Posons la question dans l'autre sens: et si Londres s'en...

à écrit le 01/02/2020 à 21:46
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Les anglais sont enfin libres et ça fait un vrai changement, une démocratie retrouvée compte plus que les bobards du camp d'en face qui prédisait attila à tous les étages le lendemain du référendum!

à écrit le 01/02/2020 à 16:50
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Le posée Brexit ne rendra pas le royaume unis plus fort. Il sera juste plus dépendant et plus influençable pour discuter avec la Chine, l’Inde, les US ou le Brésil. Il sera plus agile avec un circuit de décision plus court mais n’aura pas plus d’infl...

à écrit le 01/02/2020 à 13:08
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Et maintenant les autres vont devoir payer .. Le nouveau budget de l’UE : une nouvelle trahison de nos intérêts nationaux et un coût d’appartenance à l’UE qui ne cesse d’exploser ! La proposition du nouveau budget de l’UE pour la période 202...

à écrit le 01/02/2020 à 11:05
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L l’Europe en état de morts cérébrales les anglais ont compris Macron n as pas compris le premier ministre anglais n as pas besoin d une coiffure a 12000€

le 01/02/2020 à 11:44
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ben non, il se décoiffe avant tout interview, pour faire "peuple", Bojo. Il est l'élite de l'élite GB niveau formation mais ne veut pas le paraître (perfide est-il ? :-) ).

à écrit le 01/02/2020 à 8:27
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La démocratie et la souveraineté du Peuple britannique a finalement triomphé et mis une claque monumentale à l'ignoble système dictatorial de l'ue ! Bravo, belle démonstration de force populaire ! Hors de question de payer le moindre centime de pl...

à écrit le 01/02/2020 à 8:00
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l'europe a ete creer pour unir les peuples et la derive giscardienne pour la finance et reprise par l'allemagne a contamine tout les polititiens voyer ce jour remplacer les anglais par l'albanie pays des plus pauvres pour mieux profiter de la s...

à écrit le 31/01/2020 à 19:51
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Ils ont toujours été meilleurs que nous dans la traitrise et la lacheté. L'histoire de l'Antgleterre est fondée sur ce socle. Leur présence ne venais que du faite qu'ils cherchaient toujours plus de privilège, les anglais ne sont pas à la tête d'un e...

le 01/02/2020 à 9:51
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Cela se voit que vous ne connaissez pas la Grande Bretagne, pays où la finance est roi depuis toujours.Ce Pays est sous contrôle des lobby de la city de Londres temple de la finance. Quant à l'empire colonial dont vous faites mention, il y a belle l...

le 01/02/2020 à 19:50
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En lisant le post de totoliti , je me suis dit qu'il ne connaissait rien au UK et qu'il ne sait pas ce qu'est le commonwealth ni à quoi il sert .

à écrit le 31/01/2020 à 17:41
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c'était rule britannia du temps de Victoria , avec boris c'est coule britania .

à écrit le 31/01/2020 à 16:30
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Les petits talibans de l' Ue sont à la tâche, ils prennent peur, à quand un Frexit ?

à écrit le 30/01/2020 à 18:57
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Bravo a la GB qui economise 12 Millards € retrouve sa Liberte , meme la Norvege a refuse par Referendum 2 fois de rentrer dans UE son economie est Florissante loin de Bruxelles avec ses regle de Dumpig sociale fiscale

le 31/01/2020 à 13:47
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Ne pas oublier les recettes... comme par hasard! Ça en jette plus et déforme la réalité. Mme Tatcher a rendu le RU contributeur positif avec son "I want my monay back"... Fini la PAC et autres ressources de l'UE.

le 01/02/2020 à 6:03
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A harley. Relisez l'article. Le RU devra acquitter sa contribution till end 2022.

le 01/02/2020 à 9:28
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La Norvège, quand elle n'aura plus de pétrole, elle vivra de quoi? De son fonds souverain ? Risqué.

le 01/02/2020 à 10:19
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N'oubliez pas que la Norvège et la Suisse paient leur contribution pour avoir accès au marché de l'EU. Ce sera l'objet de la discussion avec Londres pendant cette période de transition.

le 01/02/2020 à 11:52
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La Norvège ayant beaucoup de pétrole (elle va exploiter un nouveau site très prometteur, ça provoque une polémique à l'heure de la "lutte" contre le CO2 mais eux ne consomment pas, ils vendent. Essence surtaxée en Norvège (juin 2019) mais le gazole ç...

à écrit le 29/01/2020 à 8:35
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Le Brexit est l'avenir de l'Europe, n'en déplaise aux gribouilles. Ce machin obèse et impotent qu'on appelle Europe est voué à l'implosion. A la sidération des autres États membres, c'est l'Allemagne qui ouvrira le bal,car elle prend conscience que e...

le 31/01/2020 à 16:20
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Je suis assez d'accord avec la 1è phrase de votre post, libérée du Royaume-Uni qui l'a toujours entravée avec ses exigences et ultimatums, l'UE ne s'en portera que mieux. Et en plus les politiques britanniques ne pourront plus l'utiliser comme bouc é...

à écrit le 28/01/2020 à 17:41
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Le Brexit c'est le cheval de Troie des USA qui sort de l'Union européenne, enfin qui met du temps à sortir .

à écrit le 28/01/2020 à 15:11
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La GB est elle obligé de reconnaître cette administration qu'est l'UE de Bruxelles comme interlocuteur valable plutôt que chacun de ses membres?

à écrit le 28/01/2020 à 13:48
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"Si jamais le Royaume-Uni décidait un jour de revenir" Ah vous ne lâchez rien hein ! ^^ Bon sinon merci pour ce récapitulatif nous faisant comprendre pourquoi il est si facile de sortir de ce truc qu'est l'UE et tellement plus productif de se...

le 31/01/2020 à 16:23
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Très juste, la Tribune est assez complaisante envers les eurosceptiques, il aurait fallu écrire "quand le Royaume-Uni voudra revenir", ou peut-être même, "quand le Royaume-Uni suppliera l'UE d'être réintégrée".

à écrit le 28/01/2020 à 11:56
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Quelle importance que la GB quitte l EU .. puisque des grands pays , honnêtes et avec des économies florissantes , telles que : l "Albanie , Macedoine et autre Serbie vont les remplacer les anglais...

le 31/01/2020 à 16:27
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Nous avons l'expérience de pays balkaniques qui ont adhéré à l'UE et qui s'y comportent très bien, comme la Slovénie et la Croatie. A propos de cette dernière j'ajouterais que l'adhésion à l'UE l'a amenée à remiser son vieux fond nationaliste. On se ...

le 31/01/2020 à 19:37
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@bruno_bd votre commentaire ne change rien de ce qu'il dit,aucun pays à venir ne pourra remplacer le R-U qui a un poids bien plus important que ceux des Balkans ou même du Caucase et on se passera de votre rancune contre les nationalistes. D'ailleur...

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