
La ministre norvégienne des Affaires européennes Elisabeth Vik Aspaker a affiché mardi sa tiédeur face à un éventuel retour de la Grande-Bretagne dans l'Association européenne de libre-échange (AELE), hypothéquant ainsi les chances que Londres puisse suivre le modèle norvégien après le Brexit.
"Il n'est pas donné que ce soit positif de laisser entrer un grand pays dans cette organisation", a déclaré la ministre dans un entretien avec le journal Aftenposten.
"Cela déplacerait le point d'équilibre, ce qui n'est pas nécessairement dans les intérêts de la Norvège", a-t-elle ajouté.
Le modèle norvégien idéalisé
Le royaume scandinave n'est pas membre de l'Union européenne, mais il a accès au juteux marché intérieur européen via son appartenance à l'Espace économique européen (EEE), qui regroupe les pays de l'UE et trois des quatre membres de l'AELE (la Norvège, l'Islande et Liechtenstein, mais pas la Suisse). Le Royaume-Uni faisait partie des pays fondateurs de l'AELE en 1960, organisation de libre-échange qui constituait un pendant à la Communauté économique européenne, devenue Union européenne. En 1973, il avait privilégié une adhésion à la CEE.
Même s'il est critiqué jusqu'en Norvège puisqu'il suppose d'appliquer les réglementations européennes sans avoir voix au chapitre, ce modèle a été montré en exemple en Grande-Bretagne dans le camp du Brexit, dans le cadre du référendum qui a vu la victoire des partisans d'une sortie de l'UE le 23 juin.
Quel intérêt l'EEE pour le Royaume-Uni ?
L'intérêt principal sera de sauvegarder une des priorités des entreprises britanniques : conserver l'accès complet au marché unique européen. La liberté de circulation des capitaux et des services permettra aussi de conserver l'essentiel pour la place financière de Londres. Cette sauvegarde peut se faire en rapatriant un certain nombre de compétences au niveau national, notamment les politiques agricole et de pêche, ainsi que les politiques judiciaires et « intérieures ».
En s'opposant à un retour des Britanniques dans l'AELE où les décisions doivent être prises à l'unanimité, la Norvège torpillerait les chances que Londres puisse accéder au marché intérieur européen via l'EEE puisqu'une appartenance à celui-ci nécessite d'être membre soit de l'UE soit de l'AELE. Avant l'été, le gouvernement norvégien a mis en place un groupe de travail interministériel pour réfléchir aux conséquences du Brexit. La date de remise de ses conclusions n'est pas encore connue.
Mme Merkel va vite remettre leur pendule à l'heure ...allemande .
il n'y a que des nuls comme les socialo-communistes pour penser qu'il faut "punir" la Grande Bretagne et qu'elle se laissera faire sans réagir .
le Brexit pénaliserait aussi l'économie française et surtout tout son système bancaire qui prospère sur les marchés financiers grâce à la place financière de Londres .
Je ne doute pas qu'une solution finisse pas être trouvée, après plus ou moins de désagréments pour les Anglais : tout le monde commerce avec eux, que ce soient l'AELE ou l'UE, et on se fait du mal à soi-même en tuant ses clients. L'intérêt financier de tout le monde étant le même, et l'Angleterre comme l'union européenne ayant prouvé que pour elles il n'y avait rien au-dessus de l'argent, tout le monde va finir par ramer à peu près dans le même sens.
En effet, si la Norvège piquerait plus de contrats en Europe sans la GB, qu'elle n'en perdrait en excluant la GB de l'AELE, alors la Norvège n'a aucune raison de céder quoique ce soit.
De plus, comme dans l'AELE, les décisions se prennent à l'unanimité, la Norvège n'a pas très envie de subir les exigeances britanniques !!!
Nombre d' autres pays ne l' entendent pas de cette oreille, je ne leur donne pas tort: il faut assumer ses choix.