Cybersécurité : Les Etats-Unis et le Royaume-Uni sanctionnent sept hackers russes

Les deux pays ont annoncé ce jeudi des sanctions économiques à l'encontre de sept cybercriminels présumés, basés en Russie et membres du groupe Trickbot. Il s’agit surtout d’une réponse symbolique aux actions des pirates informatiques russes, quelques jours avant le premier anniversaire du début de la guerre en Ukraine.
Le groupe de hackers Trickbot a volé 27 millions de livres sterling (30,5 millions d'euros) à 149 victimes d'après le Royaume-Uni
Le groupe de hackers Trickbot a volé 27 millions de livres sterling (30,5 millions d'euros) à 149 victimes d'après le Royaume-Uni (Crédits : Steve Marcus)

Réponse forte ou aveu d'impuissance? Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ont annoncé ce jeudi 10 février qu'ils allaient prononcer des sanctions économiques à l'encontre de sept hackers présumés, membre du groupe de pirates informatiques Trickbot basé en Russie. Il s'agit, pour le Royaume-Uni, des « toutes premières sanctions de ce type », détaille le département américain au Trésor dans son communiqué.

Lire aussiCybersécurité des hôpitaux : le recrutement, le talon d'Achille de la politique du gouvernement

« Les États-Unis agissent aujourd'hui en partenariat avec le Royaume-Uni car la coopération internationale est essentielle pour lutter contre la cybercriminalité russe », ajoute-t-on côté américain. Ainsi « à la suite de l'action d'aujourd'hui, tous les biens et intérêts dans les biens des individus qui se trouvent aux États-Unis ou en possession ou sous le contrôle de personnes américaines doivent être bloqués et signalés à l'OFAC », a déclaré le Trésor américain dans son communiqué

Des sanctions peu contraignantes puisque les hackers en question se trouvent en Russie, mais symboliques. Ce communiqué est en effet publié à quelques jours du premier anniversaire du lancement par la Russie de la guerre en Ukraine.

Les hôpitaux, cibles privilégiées des hackers

Au Royaume-Uni, « le groupe est responsable d'avoir extorqué au moins 27 millions de livres sterling (30,5 millions d'euros) à 149 victimes », détaille le communiqué de l'agence britannique anti-criminalité (NCA), citant « des hôpitaux, des écoles, des entreprises et des autorités locales, bien que leur véritable impact soit probablement beaucoup plus élevé ».

Et aux Etats-Unis, « au plus fort de la pandémie de Covid-19 en 2020, Trickbot a ciblé les hôpitaux et les centres de santé », détaille le département américain au Trésor, et a notamment « déployé un logiciel de rançon contre trois établissements médicaux du Minnesota, perturbant leurs réseaux informatiques et téléphoniques et provoquant un détournement d'ambulances ».

Impunité des pirates

« Les membres du groupe Trickbot se sont publiquement réjouis de la facilité de ciblage des installations médicales et de la rapidité avec laquelle les rançons ont été versées au groupe », est-il précisé dans le communiqué américain.

Lire aussiEn dépit d'une protection renforcée, les hôpitaux restent vulnérables aux cyberattaques

Une impunité d'autant plus renforcée que la plupart des pirates exercent généralement depuis l'étranger, et notamment depuis la Russe. Le département américain au Trésor a d'ailleurs qualifié la Russie de « paradis pour les cybercriminels, où des groupes tels que Trickbot commettent librement des cyberactivités malveillantes contre les États-Unis, le Royaume-Uni et leurs alliés et partenaires ».

(Avec AFP)

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.