Le Hamas libère de nouveaux otages israéliens et étrangers qui sont arrivés en Égypte

Un deuxième groupe d'otages libérés par le Hamas qui les retenait dans la bande de Gaza est arrivé en Egypte samedi soir, selon des images diffusées par la télévision égyptienne.
13 femmes et enfants israéliens ou binationaux qui avaient été enlevés le 7 octobre, 10 travailleurs thaïlandais et un ressortissant philippin ont été libérés vendredi.
13 femmes et enfants israéliens ou binationaux qui avaient été enlevés le 7 octobre, 10 travailleurs thaïlandais et un ressortissant philippin ont été libérés vendredi. (Crédits : Reuters)

Article publié à 9h33, dernière mise à jour à 22h50 heures

Les brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement palestinien Hamas, ont annoncé samedi dans un communiqué avoir remis 13 otages israéliens et sept étrangers au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), peu avant minuit, l'heure limite pour respecter l'accord avec Israël. Selon la télévision égyptienne, les otages sont passés en Egypte par le terminal de Rafah. Selon les autorités égyptiennes et israéliennes, 13 otages israéliens et quatre Thaïlandais ont été relâchés par le Hamas (et non sept). Trente-neuf prisonniers palestiniens, des femmes et des adolescents de moins de 19 ans incarcérés par Israël, devaient être libérés dans la foulée.

Pour rappel, après avoir décidé de reporter la libération d'un deuxième groupe d'otages israéliens en fin d'après-midi, le Hamas a indiqué dans la soirée que la libération de nouveaux otages aurait bien lieu ce samedi. Une confirmation des informations des autorités du Qatar qui ont assuré que vingt otages, dont 13 Israéliens, vont être libérés « ce soir ».

« Après un délai, les obstacles pour relâcher les prisonniers ont été surmontés à travers des contacts qatari-égyptiens avec les deux camps, et 39 civils palestiniens seront relâchés ce soir, alors que 13 otages israéliens quitteront Gaza avec sept étrangers », avait déclaré sur X le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari.

Dans un communiqué, le Hamas avait indiqué avoir « répondu positivement aux efforts égyptiens et qataris qui ont duré toute la journée ». Il avait précisé avoir obtenu d'Israël un « engagement » notamment sur l'acheminement d'aide humanitaire dans le nord de la bande de Gaza et la libération de prisonniers palestiniens incarcérés de longue date.

Un revirement alors qu'en fin d'après-midi, la branche armée du Hamas palestinien avait déclaré qu'elle reportait la libération d'un deuxième groupe d'otages jusqu'à ce qu'Israël s'engage à autoriser l'entrée de camions d'aide humanitaire dans le nord de Gaza. Dans un communiqué cité par Reuters, les brigades Al Qassam affirmaient alors que les otages présents à Gaza ne seraient pas libérés si Israël ne respectait pas les critères convenus pour la libération des prisonniers palestiniens. Toujours selon l'agence de presse anglo-saxonne, qui citait un responsable au fait de la situation, le Qatar discutait  avec Israël et le Hamas pour reprendre la libération des otages « dès que possible » un responsable au fait de la situation. L'Egypte tentait également de résoudre le blocage.

Reprise des combats ?

Selon une source de sécurité citée par les médias israéliens, les combats auraient pu reprendre si les otages n'étaient pas libérés avant minuit (00h00 GMT). Osama Hamdan, représentant du Hamas au Liban, avait affirmé que le gel de la libération des otages était lié au non respect des termes de la trêve par Israël concernant « l'aide, en plus des fusillades et de l'augmentation du nombre de morts ». « Certaines de ces violations se sont produites hier et se sont répétées aujourd'hui », a-t-il déclaré sur la chaîne de télévision Al Mayadeen.

Un porte-parole de l'armée israélienne avait rejeté les accusations du Hamas, ajoutant que l'Etat hébreu avait respecté les termes de l'accord.

« Israël respecte cette trêve de manière totale (...) Il n'y a eu aujourd'hui aucun échange de tir, ni aucune attaque, ni aucun élément offensif de Tsahal dans la bande de Gaza », avait déclaré sur BFMTV le colonel Olivier Rafowicz. Israël a indiqué plus tôt dans la journée que 50 camions d'aide transportant de la nourriture, de l'eau, du matériel et des fournitures médicales ont été déployés dans le nord de Gaza sous la supervision des Nations unies.

La trêve entre Israël et le Hamas, la première signée en sept semaines de conflit, prévoit que 50 femmes et enfants détenus par le groupe palestinien soient libérés par étapes sur une période de quatre jours, en échange de 150 femmes et enfants palestiniens qui font partie des milliers de personnes détenues dans les prisons israéliennes. Les combattants du Hamas ont libéré vendredi 24 otages - 13 Israéliens, 10 ouvriers agricoles thaïlandais et un Philippin - et Israël a ensuite relâché 39 femmes et adolescents palestiniens.

Ce premier revirement est intervenu quelques heures seulement après que l'Égypte, qui contrôle le point de passage de Rafah dans le sud de la bande de Gaza, par lequel l'acheminement de l'aide humanitaire a repris, avait déclaré avoir reçu des « signaux positifs » de la part de toutes les parties concernant une éventuelle prolongation de la trêve.

Juste cette annonce, une source au sein du Hamas, citée par l'AFP, avait affirmé que la branche armée du mouvement islamiste palestinien avait « commencé à remettre le deuxième groupe » d'otages enlevés en Israël le 7 octobre au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), et que leur transfert s'était fait à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. « Ils sont 14 », avait-elle ajouté. Mais des responsables israéliens ont finalement confirmé à l'AFP que les otages n'avaient pas encore été confiés au CICR.

Le Hamas reproche des « violations » à Israël

« Il y a un report à l'heure où nous parlons de la libération des otages (...) et cette situation est évidemment gérée au plus haut niveau en Israël », avait déclaré sur BFMTV le colonel Olivier Rafowicz, ajoutant que l'Etat hébreu avait respecté les termes de l'accord de trêve.

« Après la remise au CICR du deuxième groupe » d'otages, le convoi a été « arrêté à Khan Younès », dans le sud de la bande de Gaza, « et n'a pas pu partir vers Rafah », le point de passage vers l'Egypte, avait précisé une source proche du Hamas à l'AFP.

Osama Hamdan, représentant du Hamas au Liban, a expliqué que le gel de la libération des otages était lié au non respect des termes de la trêve par Israël concernant « l'aide, en plus des fusillades et de l'augmentation du nombre de morts ».

« Certaines de ces violations se sont produites hier et se sont répétées aujourd'hui », avait-il affirmé sur la chaîne de télévision Al Mayadeen.

Des chiffres fluctuants

Plus tôt dans l'après-midi, Olivier Rafowicz, s'exprimant aussi sur la chaîne BFM-TV,  avait évoqué une libération de 13 otages israéliens et de 39 prisonniers palestiniens samedi. Il appelait toutefois à la « prudence » à propos des chiffres, des « changements de dernière minute » pouvant survenir. Il avait également affirmé que la trêve pourrait être « prolongée », sans plus de précisions.

Dans la matinée, des responsables israéliens ont annoncé que Israël avait déjà reçu la liste des personnes retenues à Gaza qui seraient libérées samedi. Des responsables de la sécurité israélienne étaient en train de l'examiner, était-il précisé dans un communiqué diffusé par le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La libération de 14 otages par le Hamas en échange de 42 prisonniers palestiniens était alors évoquée par des sources israéliennes et égyptiennes.

24 otages libérés vendredi

Vendredi, un premier groupe de 24 otages a été libéré: 13 femmes et enfants israéliens ou binationaux qui avaient été enlevés le 7 octobre, 10 travailleurs thaïlandais et un ressortissant philippin. Ils ont été transférés hors de Gaza et remis aux autorités égyptiennes au poste frontière de Rafah, accompagnés par huit collaborateurs du Comité international de la Croix-Rouge, a indiqué le CICR. Ils ont ensuite été emmenés en Israël pour y subir des examens médicaux et retrouver des membres de leur famille.

Israël a pour sa part libéré vendredi 39 prisonniers palestiniens, 24 femmes et 15 adolescents, a fait savoir le Qatar.

(Avec Reuters et AFP)

Commentaires 6
à écrit le 25/11/2023 à 22:34
Signaler
Pour remplir ses prisons Israel peut piocher à l’infini dans la population palestinienne des territoires occupés avec des tribunaux militaires qui sont à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Le blocage est forcément au niveau de l...

à écrit le 25/11/2023 à 20:24
Signaler
Pierre qui roule...

à écrit le 25/11/2023 à 19:34
Signaler
La question est donc : "Israël s'est-il engagé ou non à laisser entrer l'aide humanitaire dans le nord de Gaza ?". Que d'efforts pour ne pas donner la réponse...

à écrit le 25/11/2023 à 12:02
Signaler
On ne nous parle jamais argent alors qu'argent il y a forcément.

le 25/11/2023 à 19:43
Signaler
Pourquoi forcément ?

le 26/11/2023 à 8:27
Signaler
Parce que le terrorisme repose sur l'intérêt financier également. Et puis mince je suis pas payé pour tout expliquer à la demande hein, creusez vous un peu la tête les gars ou payez moi.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.