Guerre Israël Hamas : les premiers otages libérés

Après des semaines de guerre, la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur ce vendredi matin. Le Hamas ainsi que la Thaïlande ont affirmé que le groupe terroriste avait procédé à la libération des premiers otages israéliens.
Les bombardements ont dévasté le territoire palestinien et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement d'environ 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes.
Les bombardements ont dévasté le territoire palestinien et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement d'environ 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes. (Crédits : ALEXANDER ERMOCHENKO)

[Article publié le 24 novembre 2023 à 6h31, mis à jour à 17h]

Les premières libérations d'otages ont débuté. Deux sources proches du Hamas ont affirmé que des otages enlevés par le Hamas sur le sol israélien avaient été remis dans la bande de Gaza au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), en vue de leur retour en Israël. De son côté, la Thaïlande a également annoncé que 12 de ses ressortissants retenus en otages avaient été libérés par le Hamas.

Après des semaines de guerre, la trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza est entrée en vigueur ce vendredi matin, et ce pour une durée de 4 jours. Cette dernière doit permettre la la libération d'une dizaine otages femmes et enfants retenus dans la bande de Gaza qui devaient être libérés « aux alentours de 16H00 » (14H00 GMT), selon le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansar et qui a donc débuté selon ces deux sources. « Pour le moment, nous ne savons pas (précisément) combien (d'otages) nous allons obtenir », a néanmoins admis Ziv Agmon.

Médiateur clé avec l'Egypte et les Etats-Unis, le Qatar avait obtenu mercredi un accord portant sur une trêve de quatre jours renouvelable, doublée d'un échange de 50 otages retenus à Gaza contre 150 détenus palestiniens. Environ deux heures avant l'entrée en vigueur de la trêve, le directeur général du ministère de la Santé de l'administration du Hamas, Mounir Al-Barsh, a déclaré à l'AFP que des soldats israéliens « menaient un raid dans l'hôpital indonésien » où 200 patients sont toujours traités. Interrogée par l'AFP, l'armée israélienne n'a pas fait de commentaires sur la situation dans cet hôpital mais a indiqué que les sirènes d'alarmes anti-roquettes avaient retenti dans un kibboutz à la bordure de la bande de Gaza.

Modalités de l'accord

Le Hamas, de son côté, a confirmé « un arrêt complet des activités militaires » pendant quatre jours. Une délégation sécuritaire égyptienne est présente à Jérusalem et Ramallah pour s'assurer du « respect de la liste » des prisonniers palestiniens libérés.

De leur côté, des responsables sécuritaires israéliens, accompagnés du personnel de la Croix-Rouge et d'agents égyptiens, ont été déployés au « hall égyptien » du poste-frontière de Rafah afin de recevoir les otages libérés de Gaza qui s'envoleront ensuite de l'aéroport al-Arish vers Israël, selon cette source. Les autorités israéliennes doivent, elles, recevoir la veille au soir de chaque libération la liste des otages devant être relâchés le lendemain.

Israël a diffusé une liste de 300 Palestiniens susceptibles d'être libérés au total, comptant 33 femmes et 267 jeunes de moins de 19 ans. Parmi ces détenus, 49 sont membres du Hamas.

La communauté internationale a salué l'accord de trêve, y voyant un premier pas vers un éventuel cessez-le-feu durable. Pour autant, « nous n'arrêtons pas la guerre. Nous continuerons jusqu'à la victoire », a affirmé le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi.

« Prendre le contrôle du nord de la bande de Gaza est la première étape d'une longue guerre et nous nous préparons pour les prochaines phases », a précisé le porte-parole de l'armée Daniel Hagari.

Selon les autorités, 1.200 personnes israéliennes, en grande majorité des civils, ont été tuées et environ 240 personnes enlevées le jour de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. En représailles, Israël, qui a promis « d'anéantir » le Hamas, bombarde sans relâche la bande de Gaza, où 14.854 personnes ont été tuées, dont 6.150 enfants, selon le gouvernement du Hamas.

Crise humanitaire à Gaza, selon l'ONU

Les bombardements ont dévasté le territoire palestinien et provoqué une grave crise humanitaire selon l'ONU, avec notamment le déplacement d'environ 1,7 million des 2,4 millions d'habitants de Gaza, où l'aide entre au compte-gouttes.

La trêve permettra l'entrée d'un « plus grand nombre de convois humanitaires et d'aide, y compris du carburant » qu'actuellement, selon le Qatar.

Mais elle reste « insuffisante » pour faire entrer l'aide nécessaire à Gaza, ont souligné des ONG internationales, réclamant un véritable cessez-le-feu.

(Avec AFP)

Commentaires 3
à écrit le 25/11/2023 à 8:59
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Peu de commentaires sur le sujet, ce qui traduit un malaise face à cette situation. Joe Biden remet sur le tapis la solution a 2 États. Difficile à l'imposer. Israël ne veut pas et a toujours tout fait pour éviter cette solution en colonisant la Ci...

le 26/11/2023 à 8:42
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Pas un malaise une lassitude tandis que nous subissons la plus grave crise économique depuis de décennies. Pa simple de regarder la souffrance des autres quand on souffre soi-même, quans sa situation personnelle s'effondre.

à écrit le 24/11/2023 à 11:01
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Reste que sur le fond rien ne sera réglé. Le problème reste le Sionisme intégriste Israélien à l'origine de cette situation qui a conduit au Hamas, au Hezbollah et autres groupes terroristes islamistes. Militairement, Israël va gagner sur fond de g...

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