Iran : Trump réfléchit à de nouvelles sanctions

La Maison-Blanche envisage de nouvelles sanctions contre des représentants du régime iranien et ses partisans impliqués dans la répression du mouvement de contestation débuté il y a une semaine, a indiqué mercredi un haut responsable de l'administration américaine.
(Crédits : CARLOS BARRIA)

"Nous examinons toutes les possibilités", a-t-il précisé sous couvert d'anonymat, au sujet des organisations et des personnes susceptibles d'être visées par de telles mesures punitives pour des infractions aux droits de l'Homme, des actes de censure ou d'entrave à la liberté de rassemblement.

"Cela requiert de l'information, mais il y a beaucoup d'information qui circule, donc nous avons l'intention de commencer à rassembler tout cela et à examiner ce que nous pouvons faire".

Plus tôt dans la journée, le président, Donald Trump, avait affirmé dans un tweet que le peuple iranien recevrait "un grand soutien de la part des États-Unis le moment venu".

"Enormèment de respect pour les Iraniens au moment où ils essayent de reprendre le contrôle de leur gouvernement corrompu", a écrit M. Trump dans ce message, sans donner plus de précision.

De violents affrontements depuis le 1er janvier

Une centaine de manifestants ont été arrêtés en début de semaine par la police à Téhéran, au cinquième jour de la vague de contestation qui secoue la République islamique, a déclaré le gouverneur adjoint de la capitale iranienne, cité mardi par l'agence de presse Ilna.

"Deux cents personnes ont été arrêtées samedi, 150 personnes dimanche et une centaine lundi", a dit Ali Asghar Naserbakht.

Le mouvement de contestation social et politique, d'une ampleur inédite depuis la vague de manifestations contre la réélection de l'ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad en 2009, a fait descendre des milliers d'Iraniens dans les rues. Ces rassemblements interviennent dans un contexte de mécontentement croissant contre la politique économique du gouvernement ou encore l'intervention coûteuse de l'Iran dans les conflits en Syrie ou en Irak.

"Les slogans sont rapidement passés de l'économie à des slogans hostiles au (président Hassan) Rohani et au guide suprême (l'ayatollah Ali Khamenei)", a précisé un témoin joint par téléphone par Reuters.

Plusieurs centaines d'autres personnes ont été arrêtées dans les villes de province depuis le début de la contestation. Un responsable du pouvoir judiciaire cité par l'agence de presse Mehr a annoncé l'arrestation de plusieurs meneurs à Karaj, la quatrième ville du pays.

Des vidéos diffusées lundi sur les réseaux sociaux montrent un affrontement violent dans la ville de Qahderijan (centre) entre les forces de sécurité et des manifestants qui tentent d'envahir un poste de police, lequel est partiellement incendié.

21 personnes ont été tuées et des centaines arrêtées

Les États-Unis vont "utiliser toutes les sources d'informations à leur disposition pour être en mesure de recueillir des informations concrètes sur qui est à l'origine de la répression, qui porte atteinte aux droits de l'Homme, qui utilise la violence contre les manifestants, pour soumettre (ces informations) à notre mécanisme de désignation des sanctions", a encore précisé le haut responsable.

Il a aussi affirmé que les États-Unis demanderaient à ce que l'Iran soit condamné par le haut-commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme à Genève.

Au total, 21 personnes ont été tuées et des centaines arrêtées depuis le début, le 28 décembre à Machhad (nord-est), de rassemblements contre les difficultés économiques et le pouvoir, qui se sont rapidement propagés à l'ensemble de l'Iran.

L'armée d'élite du pouvoir iranien a proclamé mercredi la fin de ce mouvement de contestation, le premier de cette ampleur depuis celui violemment réprimé en 2009 contre la réélection du président ultra conservateur Mahmoud Ahmadinejad.

Le mouvement actuel "est quelque chose de différent, nous observons quelque chose de nouveau que nous n'avons pas vu en Iran depuis la révolution islamique, c'est-à-dire au cours des 40 dernières années", a commenté le haut responsable de la Maison-Blanche.

Ainsi "la signification politique (de ce mouvement) en Iran n'est pas totalement claire, c'est imprévisible", a-t-il encore ajouté.

(avec agences)

Commentaires 9
à écrit le 06/01/2018 à 19:43
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Je retrouve le nom de Trump dans X articles tout les jours ? Ce nom est vraiment un fantastique Clickbait ou appât à Clics, Comme l'écrit @bernard jomard Trump est une chance pour les médias qui voient le nombre de lecteurs fortement augmenter lorsqu...

à écrit le 05/01/2018 à 17:27
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Il ferait mieux de réfléchir à sa reconversion dans un pénitencier. Si les propos de Steve Bannon, rapportés par Michael Wolf sont exacts, il n'échappera pas à sa destitution. "Fire and Fury" sera à Trump ce que "ce qu'un président ne devrait pas...

à écrit le 05/01/2018 à 14:42
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Est-ce que les Usa peuvent envisager une seule année sans qu'ils fassent la guerre ?

à écrit le 05/01/2018 à 10:39
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"La cible iranienne" https://www.monde-diplomatique.fr/2018/01/HALIMI/58241

à écrit le 04/01/2018 à 19:47
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Trump a dit qu'il avait un plus gros bouton que tout le monde....alors....😂😂

à écrit le 04/01/2018 à 12:08
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Après Bush voici Trump, chacun dans son genre mais aussi futé l'un que l'autre.

le 05/01/2018 à 10:44
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Ah non, Trump est encore bien pire.

à écrit le 04/01/2018 à 11:21
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"Trump réfléchit"... oxymore ?

à écrit le 04/01/2018 à 9:17
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Les "occidentaux" mettent de l'huile sur le feu, mais en plus en attisent les flammes par de nouvelles sanctions, pour que le chaos soit total! Pas de doute qu'il s'agisse de favoriser la diplomatie russe dans le secteur!

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