7% : la Chine enregistre sa croissance la plus faible depuis six ans

La croissance du PIB chinois au premier trimestre 2015 aura certes été meilleure qu'attendu par les analystes, mais cet exercice montre une nette tendance baissière.
La Chine est confrontée à un net ralentissement de sa croissance économique.

La croissance économique de la Chine a décéléré fortement sur les trois premiers mois de l'année, à 7,0% sur un an, a annoncé mercredi le gouvernement, confirmant l'essoufflement persistant de la deuxième économie mondiale.

Cette progression du Produit intérieur brut (PIB) chinois est légèrement meilleure qu'attendu par le panel d'analystes interrogés par l'AFP, qui tablaient sur un ralentissement plus marqué (+6,9%).

Ralentissement très marqué

Mais le chiffre dévoilé reste très en deçà des +7,3% du trimestre précédent, et de la croissance de 7,4% enregistrée par le géant asiatique sur l'ensemble de 2014 --déjà sa plus faible performance depuis presque un quart de siècle--.

C'est par ailleurs la plus basse croissance que connaît la Chine pour un premier trimestre depuis 2009 et les débuts de la crise financière mondiale. Pékin s'est fixé pour l'année un objectif de 7%.

Série d'indicateurs peu encourageants

La salve d'indicateurs publiés simultanément mercredi par le Bureau national des statistiques (BNS) dépeignait un tableau toujours désespérément morose.

Ainsi, la production industrielle chinoise s'est à nouveau nettement tassée en mars, ne croissant que de 5,6% sur un an, contre une hausse de 6,8% sur la période janvier-février. Il s'agit de sa plus faible progression depuis novembre 2008, et cela prend à rebours les anticipations des experts sondés par l'agence Bloomberg, qui attendaient une modeste accélération à 7%.

De fait, le secteur reste miné par de sévères surcapacités, pâtissant à la fois d'une demande intérieure sans éclat et d'un fléchissement des exportations (ces dernières ont même inopinément chuté de 15% en mars).

Les ventes au détail ont pour leur part grimpé de 10,2% le mois dernier, à leur plus bas rythme depuis au moins une décennie. Ce ralentissement marqué par rapport à la hausse de 10,7% en janvier-février et très en-deçà de la prévision des analystes (+10,9%) signale une consommation toujours déprimée, sur fond de tensions déflationnistes persistantes.

Les investissements s'essoufflent aussi

Quant aux investissements en capital fixe, ils ont gonflé de 13,5% sur un an pour la période janvier-mars, s'essoufflant eux aussi davantage qu'attendu par le marché.

"En dépit du ralentissement de la croissance économique, l'emploi, les prix à la consommation et les attentes du marché restent stables" tandis que les "efforts de restructuration progressent à grands pas", a cependant assuré le BNS dans un communiqué.

Pékin vante effectivement volontiers ses efforts pour "rééquilibrer" un modèle économique jugé obsolète, en dopant la consommation, l'innovation et les services, au détriment de l'industrie lourde, des encombrants monopoles des groupes d'Etat et des investissements peu productifs -- quitte à voir la croissance se modérer quelque peu.

Ce qui n'a pas empêché la banque centrale (PBOC) de multiplier ces derniers mois les mesures d'assouplissement dans l'espoir de stimuler l'activité.

(Avec AFP)

Commentaires 5
à écrit le 19/04/2015 à 20:52
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7% de croissance à partir de combien de dette derrière? Le baltic dry est au plus bas et la chine vit de ses exportations. Cette croissance est comme celle des USA (qui d'ailleurs malgré toutes leurs tentative peine à dépasser 0%) une chimère nourrie...

à écrit le 15/04/2015 à 12:07
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A mon avis 7% c'est dans les livres. La réalité sur sûrment inférieure.

à écrit le 15/04/2015 à 11:25
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La France ne voudrait pas d'une telle croissance, car la croissance économique crée trop de changement. Quoi de plus normal que le pays le plus dynamique du monde en profite pour accroître son dynamisme par des réformes structurelles! Les réformes so...

à écrit le 15/04/2015 à 11:18
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Ils sont nuls ces chinois, seulement 7 % de croissance. Grâce à Hollande, on fait beaucoup mieux, nous!!!!

le 15/04/2015 à 16:23
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C'est vrai qu'avec Sarkozy et Chirac on était habitué à beaucoup mieux, au moins 10% de croissance annuels ... de la dette ....

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