
Au lendemain de l'attentat de Londres, faisant sept morts et une cinquantaine de blessés, l'Egypte et des pays du Golfe, emmenés par l'Arabie saoudite, ont interrompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Ils accusent notamment Doha de "soutien au terrorisme", notamment à Al-Qaïda, l'Etat islamique et aux Frères musulmans (confrérie classée "terroriste" par l'Egypte et des pays du Golfe).
Une justification pour le moins étonnante, car des dirigeants et des sujets du royaume wahhabite ont fait l'objet d'accusations similaires. D'ailleurs, en Grande-Bretagne, une enquête du ministère de l'Intérieur concernant le financement des groupes extrémistes islamistes sur le sol britannique pourrait incriminer l'Arabie saoudite, selon la presse.
3,5 milliards de dollars de livres sterling
Lancées début 2016 par David Cameron, alors Premier ministre, ces investigations ne sont pas encore terminées, mais le ministère de l'Intérieur pourrait ne pas en publier les conclusions, qualifiant le contenu de "très sensible", selon The Guardian.
Londres se montre sans doute réticente à attaquer un partenaire commercial. L'Arabie saoudite ayant récemment conclu un deal de 3,5 milliards de livres sterling (4 milliards d'euros) pour l'achat d'armes britanniques, rappelle The Independent.
Au Royaume-Uni, les leaders de l'opposition, des travaillistes aux libéraux démocrates, exigent la publication de cette enquête. La décision devrait être prise par le nouveau gouvernement issu des élections générales, qui se tiendront le 8 juin.
L'axe du "Mal"
Concernant Doha, Riyad lui reproche surtout son appui supposé aux "activités de groupes terroristes soutenus par l'Iran dans la province de Qatif (Est)", où se concentre la minorité chiite du royaume saoudien, ainsi qu'à Bahreïn, secoué depuis plusieurs années par des troubles animés par la majorité chiite de ce pays. Pour rappel, l'Arabie saoudite et l'Iran ont rompu leurs relations diplomatiques en janvier 2016 à la suite de l'exécution d'un chef chiite dans le royaume wahhabite.
Les déclarations du président américain, Donald Trump, lors de sa tournée diplomatique au Moyen-Orient deux semaines plus tôt, définissant un axe du "Mal" composé de l'Etat islamique et de l'Iran, ont pu jouer dans le déclenchement de cette crise entre les monarchies du Golfe.
Nos amis anglais se vautrent dans l'hypocrisie. Comme s'ils avaient eu besoin d'une enquête gouvernementale en 2017 pour apprendre un état de fait qu'ils connaissent parfaitement depuis au moins 15 ans!
A cette aune, je met tout les états à égalité, y compris la Belgique et la France ou les UK, qui ont élevé aussi des terroristes en leur sein. Pourtant ce ne sont pas des états terroristes !
Il me semble effectivement ridicule de voir l'Arabie Saudite, patrie de Ben Laden, accuser le Qatar. Tous deux ont objectivement interêt à lutter contre le terrorisme islamique; qui est néfaste à leurs affaires, et qui les frappent aussi sur leur sol.
Encore de sombres histoires de Sunnites vs chiites.... mais surtout de rivalités commerciales et politiques.
Après tous ces actes de terrorisme on pourrait presque trouver ces querelles entre États surréalistes, cyniques ou démagogiques. Sans parler des manipulations et des opportunismes.
Le pire, après des centaines de victimes innocentes, dont des enfants, avec ces terroristes qui frappent partout, sous des prétextes aussi débiles que les instigateurs de ces carnages, on en vient presque à s'habituer à ce climat malsain d'actes à répétition et à ne plus autant porter d'attention aux événements.
Au final, on a bel et bien perdu une partie de nos libertés.
On ne pourra indéfiniment réagir aux actes de terreur par la seule surenchère sécuritaire, puisque notre contexte de vie, auquel la majorité de la population tient, est celui d'un état de paix. Malgré tout, le climat à changé, les amplificateurs médiatiques sont abondants et répétitifs et sans toujours se préoccuper des conséquences. On assiste parfois à des effusions médiatiques de sentiments, d’interprétation des éventements plus que de transcription des faits. L’idéal serait de restreindre la médiatisation des attentats (tout comme on l'a fait pour les voitures brulées) afin de ne pas faire de la publicité gratuite aux criminels.
D'ailleurs on peut constater de la part des autorités Anglaises une gestion intelligente du post-attentat. Laissant le temps aux enquêteurs de mener les investigations, au lieu de jeter à la vindicte populaire (ou populiste) n'importe quelle théorie fumeuse, tweets y compris.
Si on ne veut pas laisser se développer une paranoïa collective dans le genre "tous mes voisins sont des terroristes potentiels", il faut trouver l'origine de ces attaques et éventuellement leur sens. Car en dehors des cas isolés de quelques fous furieux, vu la répétition des événements, il y a bien des instigateurs, des manipulateurs ou donneurs d'ordres. Il devient urgent de les démasquer et ne pas se contenter d’éliminer l'arme, mais aussi ceux qui la contrôlent ou qui la financent.
Qu'il y ait des intérêts financiers, des prétextes religieux ou autres raisons pseudo stratégiques, cette apologie à la haine ne peut proliférer plus longtemps sans risquer de faire basculer nos démocraties.
La question principale reste : à qui profite le crime ?
A noter l’émission C dans l'Air du 5 juin avec Alain BAUER
Et oui, grâce aux multiples lois liberticides mises en place par Normal 1er avec en plus l'état d'urgence que Macron veut constitutionnaliser nous avons effectivement perdu une grande partie de nos libertés. La surveillance des citoyens à des fins politiques est maintenant devenue possible. Le juge ayant été exclu du processus de surveillance et même de la condamnation.
Tout ça avec une efficacité démontrée comme négligeable contre le terrorisme...
"L’idéal serait de restreindre la médiatisation des attentats afin de ne pas faire de la publicité gratuite aux criminels."
Bien voyons, mettons la poussière sous le tapis et le problème devrait se résoudre tout seul...
"Il y a bien des instigateurs, des manipulateurs ou donneurs d'ordres. Il devient urgent de les démasquer et ne pas se contenter d’éliminer l'arme, mais aussi ceux qui la contrôlent ou qui la financent."
Vous êtes un bisounours ou vous croyez vraiment à ce que vous écrivez?
Ceux qui contrôlent et qui financent le terrorisme sont parfaitement connus et par toutes les démocraties.
Alors la seule question n'est pas "à qui profite le crime?" mais "Pourquoi les démocraties ne veulent pas faire ce qu'il faut faire pour éradiquer le terrorisme islamique?"
Vivement que les énergies renouvelables puissent se substituer aux énergies fossiles.
L'Arabie Saoudite, Qatar , Koweït des états qui laissent mourir de faim les populations sans bouger le petit doigt de leurs voisins proches comme le Soudan ,l'Éthiopie,la Somalie etc... Des états qui construisent des palaces, des stations de skis en plein désert. Bref des nouveaux riches , qui fanfaronnent dans les boites de nuit . Ce qui est triste, c'est que nos politiciens hexagonaux soient si complaisants vis à vis de ces personnages.