Très forte demande pour la dette de l'Argentine après son retour sur les marchés

Le pays a émis 12,5 milliards de dollars de dette mais la demande des investisseurs a été cinq fois plus importante. Le montant emprunté devra permettre notamment d'indemniser les fonds spéculatifs dit "vautours".
En fin de semaine passée, Moody's Investors Service a annoncé avoir relevé la note souveraine de l'Argentine d'un échelon, à B3.

Retour sur les marchés en grande pompe pour l'Argentine. La demande pour la dette du pays a avoisiné les 70 milliards de dollars, a indiqué à l'AFP une source proche du dossier, alors que l'Argentine entendait lever au moins 12,5 milliards de dollars à l'issue de l'opération.

Il s'agit de la plus importante levée de fonds en Argentine depuis 20 ans, alors que le pays avait quitté les marchés financiers il y a 15 ans, lors de sa faillite.

Rembourser les fonds "vautours"

Le pays a proposé aux investisseurs des obligations à échéance 3, 5, 10 et 30 ans, le montant emprunté devant permettre notamment d'indemniser les fonds spéculatifs dit "vautours". Les taux d'intérêt devraient se situer entre 6% et 8% selon les titres. Les banques Deutsche Bank, HSBC, JP Morgan, Santander, BBVA, Citigroup et UBS ont été retenues pour l'opération.

En fin de semaine passée, Moody's Investors Service a annoncé avoir relevé la note souveraine de l'Argentine d'un échelon, à B3, pour prendre en compte "des améliorations de la politique économique" et la perspective d'un règlement définitif du conflit entre Buenos Aires et certains de ses créanciers obligataires.

Ce retour était l'une des priorités du nouveau président argentin, Mauricio Macri, arrivé au pouvoir en décembre et qui a rapidement négocié un compromis avec les fonds d'investissement américains Elliott Management et Aurelius Capital, que l'ex-présidente Cristina Fernandez traitait de "vautours". Ce compromis a levé les obstacles à la fin des procédures judiciaires en cours aux Etats-Unis, qui tenaient l'Etat argentin à l'écart du marché de la dette souveraine.

(avec AFP et Reuters)

Commentaires 2
à écrit le 20/04/2016 à 16:44
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Faire un trou pour reboucher un autre. Ça c'est de l'économie..... Heureusement que cela ne va pas durer longtemps...

à écrit le 19/04/2016 à 14:05
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comme quoi ... il y a une vie apres le defaut de paiement....argentine, islande...ça fait qq beaux exemples. L'Europe a préféré sacrifier la grèce

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