Une fois payée son énorme amende à Pékin, Didi, le "Uber chinois", peut reprendre sa marche en avant

Pékin, selon le Wall Street Journal, s'apprête à infliger plus de 1 milliard de dollars d'amende à Didi, le Uber chinois qui, après une levée de fonds aux Etats-Unis en juin 2021, avait été accusé par le pouvoir chinois de ne pas respecter les règles en matière de collecte de données personnelles. Une fois l'amende payée, l'application Didi devrait pouvoir être de nouveau téléchargée. Un signal très positif pour les géants de la tech.
(Crédits : Brendan McDermid)

Didi, le Uber chinois, qui domine dans son pays le marché de la réservation de voitures, va pouvoir de nouveau proposer ses services à de nouveaux utilisateurs s'il s'acquitte d'une amende de 1 milliard de dollars infligé par Pékin.

Rappel des faits. En dépit de la rivalité Pékin-Washington, le chinois Didi avait maintenu une levée de fonds aux Etats-Unis en juin 2021. Le pouvoir chinois, très agacé, avait déclenché dans la foulée une enquête administrative contre l'opérateur, en lien avec sa collecte de données personnelles. Les autorités chinoises avaient aussi interdit le téléchargement de l'application, mais les fidèles de Didi pouvaient malgré tout toujours l'utiliser.

Didi contraint de se retirer de la Bourse de New York

L'autorité chinoise de surveillance de la cybersécurité indiquait alors que les investigations menées avaient révélé une « infraction grave de la réglementation en matière de collecte et d'utilisation des données personnelles » de la part de Didi. Depuis une loi de 2017 pour éviter tous risques d'espionnage, la Chine impose aux entreprises de stocker les données sur son territoire. Sous pression, Didi avait par ailleurs dû annoncer en décembre 2021 son retrait précipité de la Bourse de New York - après seulement cinq mois de cotation.

L'enquête contre le Uber chinois, révèle le Wall Street Journal, devrait se solder par une amende de plus d'un milliard de dollars. Un montant qui représente 4% de son chiffre d'affaires de 2021. Une fois l'amende payée, affirme le Wall Street Journal, l'appli Didi sera à nouveau accessible à de nouveaux utilisateurs.

Un signal positif pour les géants de la tech

Et, de fait, cette information du Wall Street Journal est largement perçue comme un signal positif pour les géants de la tech, malmenés par Pékin depuis près de deux ans. Témoin, le bond de plus de 4% de l'action du champion du e-commerce Alibaba, mercredi en matinée, à la Bourse de Hong Kong. De même, le cours de Tencent, le géant de l'internet et des jeux vidéo, s'appréciait quant à lui plus de 2,5%.

Dans un contexte de vives tensions avec les Etats-Unis, la Chine a entrepris de réduire la voilure à ses géants technologiques. Certaines grandes entreprises doivent ainsi dorénavant obtenir une autorisation spéciale, délivrée par le régulateur chinois de l'internet, avant une entrée en Bourse à l'étranger. Soumises à une surveillance et des restrictions accrues aux Etats-Unis, nombre de firmes chinoises optent désormais pour une seconde cotation en Bourse mais dans leur pays, à l'image d'Alibaba ou du moteur de recherche Baidu.

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