Washington et Londres imposent des sanctions visant des fabricants de drones iraniens

Les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant « le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles », après l'attaque du week-end dernier contre Israël.
Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis allaient continuer à faire « rendre des comptes » à l'Iran.
Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis allaient continuer à faire « rendre des comptes » à l'Iran. (Crédits : Elizabeth Frantz)

L'Iran doit maintenant « rendre des comptes », après l'attaque du week-end dernier contre Israël. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont imposé jeudi des sanctions contre l'Iran, ciblant « le programme iranien de drones, l'industrie sidérurgique et les constructeurs automobiles ».

Les sanctions de Washington visent « 16 personnes et deux entités permettant la production de drones iraniens » dont les Shahed qui « ont été utilisés lors de l'attaque du 13 avril », a annoncé le département du Trésor dans un communiqué. Elles concernent aussi trois filiales du constructeur automobile iranien Bahman Group et le ministère iranien de la Défense Le président américain Joe Biden a déclaré que les États-Unis allaient continuer à faire « rendre des comptes » à l'Iran avec ces nouvelles sanctions visant la République islamique. Il a assuré que les sanctions étaient destinées à « limiter les programmes militaires déstabilisateurs de l'Iran », selon un communiqué de la Maison Blanche.

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Les sanctions imposées par Londres ciblent, elles, « plusieurs organisations militaires iraniennes, individus et entités impliqués dans les industries iraniennes de drones et missiles balistiques », a précisé le Trésor.

L'UE veut envoyer un « message clair »

L'Iran a lancé dans la nuit de samedi à dimanche plus de 350 drones et missiles contre Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol. Téhéran a présenté son attaque comme une riposte à la frappe meurtrière imputée à Israël visant le consulat iranien à Damas début avril.

En réponse, les pays occidentaux ont promis de renforcer leurs sanctions contre l'Iran, mais veulent aussi éviter une escalade de la violence dans la région. L'Union européenne a ainsi décidé, mercredi lors d'un sommet à Bruxelles, d'imposer de nouvelles sanctions visant les producteurs iraniens de drones et de missiles.

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a également annoncé mercredi que l'UE avait décidé d'imposer de nouvelles sanctions à Téhéran pour envoyer un « message clair » après l'attaque contre Israël.

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Et jeudi, la cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock a indiqué que les dirigeants des pays du G7, en réunion sur l'île italienne de Capri, discutent « de mesures supplémentaires », tout en insistant sur la nécessité d'éviter « une escalade ».

Des sanctions individuelles contre des personnes impliquées

Les pays du G7 (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, France, Allemagne, Japon et Italie) devraient appeler à des sanctions individuelles contre des personnes impliquées dans la chaîne d'approvisionnement iranienne en missiles et en drones, selon une source au sein du ministère italien des Affaires étrangères.

Et les ministres des Finances et banquiers centraux du G7, réunis à Washington, avaient promis, dans un communiqué mercredi soir, d'assurer « une coordination étroite de toute mesure future visant à affaiblir la capacité de l'Iran à acquérir, produire ou transférer des armes pour soutenir ses activités régionales déstabilisatrices ».

Ils avaient par ailleurs appelé « à la stabilité dans l'ensemble de la région, au vu des risques économiques posés par une escalade régionale, notamment les perturbations du transport maritime international ».

Israël se réserve le droit de se protéger

Israël a de son côté annoncé qu'il se réservait « le droit de se protéger » face à l'Iran après l'attaque iranienne, menée avec plus de 350 drones et missiles lancés vers Israël, dont la quasi-totalité ont été interceptés en vol. Mais il n'a donné aucune information sur les moyens, la date et les cibles d'une possible opération.

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Un haut-responsable militaire iranien a mis en garde jeudi Israël contre l'éventualité d'une attaque contre ses sites nucléaires, en affirmant que l'Iran était prêt à lancer en représailles de « puissants missiles » sur les installations nucléaires israéliennes.

« Si le régime sioniste veut prendre des mesures contre nos centres et installations nucléaires, il fera certainement face à notre réaction. Pour la contre-attaque, les installations nucléaires du régime seront ciblées avec des armements avancés », a prévenu le général Ahmad Haghtalab, chef de la division de la sécurité nucléaire au sein du Corps des Gardiens de la révolution (CGRI), cité par l'agence officielle Irna.

Le général Haghtalab a précisé que « les centres nucléaires de l'ennemi sioniste » étaient « identifiés » et que Téhéran disposait « des informations nécessaires sur toutes les cibles ». « Les mains sont sur la gâchette pour tirer de puissants missiles pour la destruction totale des cibles déterminées », a-t-il averti, selon Irna.

(Avec AFP)

Commentaire 1
à écrit le 18/04/2024 à 19:38
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"Washington et Londres imposent des sanctions visant des fabricants de drones iraniens" et pour Israël qui tue des milliers de civils à Gaza, ils n'ont rien prévu? :):):)

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